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L'or de Poséidon

L'or de Poséidon

Titel: L'or de Poséidon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
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sculpteur qui s’appelle Oreste, non Oronte. Il a disparu, mais ça nous donne quand même un nom de plus…
    Dans notre nouveau lit déjà réchauffé depuis plusieurs heures par Helena, mes membres gelés reprenaient vie et je me sentais complètement détendu. Je m’entortillai plus confortablement autour d’elle.
    — Si tu savais comme je t’aime ! (J’aurais préféré la savoir en sécurité, mais j’étais tellement heureux de la sentir contre moi.) J’espère que Famia était sobre quand il t’a raccompagnée ?
    — Tu connais Maia. Elle ne m’aurait pas permis de rentrer ici sans une escorte sûre. Et si elle avait pu deviner que je partais attendre un pochard, elle aurait refusé de me laisser partir !
    J’essayai de trouver une bonne repartie, mais sans succès. Helena me caressa la joue.
    — Tu es fatigué. Dors.
    Je dormais, pour ainsi dire, déjà.
    Dans un demi-sommeil, je l’entendis m’annoncer :
    — Ton père t’a envoyé un message. Il pense que demain matin il devrait t’emmener voir Carus et Servia. Il précise que tu dois t’habiller. Je t’ai préparé une toge…
    Je me demandai qui pouvaient bien être Carus et Servia, et pourquoi je devrais autoriser ces parfaits inconnus à m’obliger à porter une toge. Puis je sombrai dans un trou noir, et j’oubliai tout jusqu’à mon réveil le lendemain avec la tête sur le point d’éclater.

41
    La matinée était bien avancée quand je parvins à quitter l’appartement. Comme dans l’action de s’habiller, je place la notion de confort avant tout, j’avais revêtu ma tunique indigo préférée, plutôt usée, et mes plus grosses bottes, car le temps ne s’était pas amélioré, loin de là. J’ajoutai une cape, pour les mêmes raisons, et un chapeau pour protéger mes yeux sensibles de la moindre lumière. J’éprouvais toujours un affreux mal de tête. Mes organes internes faisaient preuve d’une grande fragilité. Mes articulations étaient douloureuses. Me tenir dans la position debout paraissait un acte contre nature.
    Je passai d’abord voir Petronius. Il était confortablement installé au poste de garde, faisant semblant d’écrire des rapports pour s’abriter du mauvais temps. Comme il s’ennuyait tout de même un peu, il fut heureux de l’occasion que je lui fournis de se réveiller pour insulter un ami.
    — Faites bien attention, les gars : une gueule de bois ambulante vient de pénétrer chez nous. Falco, tu as l’air d’un idiot qui ne s’est pas couché de la nuit et qui a passé son temps à boire de la sale bibine en mauvaise compagnie.
    Il m’avait déjà vu le faire. Je l’avais déjà fait en sa compagnie.
    — Ne commence pas !
    — D’accord, soyons sérieux. Je parie que tu es venu me présenter une pile de tablettes soigneusement ficelées, m’indiquant qui a tué Censorinus Macer, quel était leur vilain motif, et où je peux les trouver ligotés à une pergola en attendant que je vienne les arrêter ?
    — Non.
    — Je savais que j’avais tort d’espérer.
    — J’ai tout de même un ou deux tuyaux.
    — C’est mieux que rien, commenta-t-il d’un air ronchon.
    — Et toi, où en es-tu ?
    — Oh, nulle part ! C’est moins risqué.
    Heureusement, il abandonna ses mauvaises plaisanteries, pour me mettre au courant des progrès de son enquête. Il avait interrogé toutes les personnes qui se trouvaient chez Flora, la nuit où le soldat avait été assassiné – sans rien apprendre d’utile.
    — Pas un seul n’a remarqué Censorinus avec quelqu’un, et personne n’a emprunté l’escalier conduisant à sa chambre.
    — Donc, il n’y a rien à attendre de ce côté-là.
    — Non. J’ai questionné Epimandos plusieurs fois. Son air sournois m’indispose, mais je ne trouve rien à lui reprocher.
    — Je crois que c’est un esclave évadé. Voilà pourquoi il est bizarre.
    — Il travaille pourtant là depuis plusieurs années.
    — Ouais. (J’étirai mes membres ankylosés.) Et depuis des années, il arrête pas de regarder par-dessus son épaule d’un air inquiet. (Comme la moitié des Romains se comportait de cette façon, Petro ne s’affola pas pour autant.) Je pense que Festus était au courant de son passé.
    — Pas vraiment surprenant !
    — Est-ce que de simples soupçons justifient de l’arrêter ?
    — Si c’était le cas, c’est toi que j’arrêterais en premier.
    — Ça, tu l’as déjà fait !
    — Ne commence pas,

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