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L'or de Poséidon

L'or de Poséidon

Titel: L'or de Poséidon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
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arrière. Il n’y a aucune possibilité que le reçu soit un faux ?
    — Tu penses bien que c’est ce que j’aurais souhaité découvrir, soupira Geminus. Je l’ai examiné soigneusement et j’ai été convaincu. Mais tu peux toujours demander à le voir toi aussi…
    Je fis non de la tête. Inutile d’aller m’humilier pour rien. Mon père avait l’œil. Notre seul espoir de voir la situation évoluer dépendait maintenant d’Oronte Mediolanus.
    Nous passâmes ensuite beaucoup trop de temps à nous chamailler à propos de l’organisation de notre voyage à Capoue. Geminus combattit tous mes projets de raccourcir au maximum ce voyage ennuyeux. J’aurais aimé pouvoir galoper là-bas à bride abattue, faire ma petite affaire et rentrer à la maison illico presto. P’a m’assura que ses vieux os ne supportaient plus le cheval. En conséquence, il décida de louer une voiture à une écurie où il me fixa un vague rendez-vous. Nous nous mîmes d’accord sur la façon de partager les dépenses. Nous discutâmes longuement pour fixer l’heure du départ – de façon tout à fait infructueuse. Le côté pratique n’était pas la qualité dominante de la famille Didius.
    Un nouveau domestique apparut, sous prétexte de venir chercher le plateau. Il échangea un regard avec mon père qui était probablement un signe convenu.
    — Je crois que le moment est venu que tu t’en ailles, suggéra alors Geminus.
    Personne ne mentionna la femme avec qui il vivait, mais sa présence dans la maison était devenue tangible.
    Il avait raison, le moment était venu que je m’en aille. Il m’accompagna jusqu’au rez-de-chaussée où j’enfilai mes bottes et ma cape à la hâte avant de fuir.
     
    Comme d’habitude, la chance n’était pas de mon côté. Une complication que je n’étais pas en état de surmonter surgit, alors que je n’étais même pas à deux rues de la maison de Geminus et que je me sentais toujours dans la peau d’un traître : je tombai sur ma mère.

47
    Un sentiment de culpabilité m’enveloppa comme une deuxième cape.
    — D’où est-ce que tu sors en rasant les murs ?
    Nous étions arrêtés à un coin de rue, et aucun passant n’avait de mal à deviner que j’étais un fils en mauvaise posture. Chaque voyou de l’Aventine allait ricaner jusqu’au prochain bar, ravi de ne pas se trouver à ma place.
    Bien des gens répètent à tort et à travers qu’il vaut mieux dire la vérité.
    — Je viens de me restaurer dans la ravissante maison de ville de mon père.
    — Je me disais bien que tu n’avais pas l’air dans ton assiette ! éructa M’a. Je t’ai élevé en te répétant d’éviter tous les endroits où tu pourrais attraper des maladies.
    — C’était propre, dis-je d’un ton las.
    — Et où en es-tu du petit travail que je t’ai demandé de faire pour moi ?
    Elle s’exprimait comme si je l’avais complètement oublié.
    — Ton « petit travail » m’a valu d’être arrêté l’autre jour. Ainsi qu’Helena. J’essaye toujours d’y voir clair. Voilà pourquoi je devais parler à mon père. J’ai passé toute la journée à m’occuper de ton petit travail à travers Rome, et demain il faut que j’aille à Capoue.
    — Pourquoi à Capoue ? demanda-t-elle.
    Pour des raisons évidentes, Capoue équivalait à un mot grossier dans notre petit cercle. Le nom de cette ville plaisante était synonyme d’immoralité et de tromperie. Pourtant, à part avoir accueilli un jour mon père fugueur, la seule activité de Capoue était d’arnaquer les touristes en route pour Oplontis et Baiæ, et de faire pousser des salades.
    — Un sculpteur y habite. Je crois qu’il a été en affaires avec Festus, et je veux savoir le fin mot de l’histoire.
    — Tu y vas seul ?
    — Non. P’a insiste pour m’accompagner, admis-je.
    Elle laissa échapper un effroyable gémissement.
    — M’an ! Je n’y peux rien si le mari dont tu es séparée se met à revendiquer ses droits paternels avec quelque retard.
    — Alors vous allez à Capoue ensemble ! (Dans sa bouche, cela ressemblait à la pire des trahisons.) J’aurais cru que c’était quelque chose que tu chercherais à éviter !
    Ce qui était certain, c’est que si j’avais pu éviter d’aller à Capoue je l’aurais fait.
    — Il peut identifier le sculpteur, ce qui n’est pas mon cas. Et cet homme est devenu notre seul espoir d’y voir clair dans cette affaire… qui risque d’être très

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