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L'or de Poséidon

L'or de Poséidon

Titel: L'or de Poséidon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
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faire autrement que de t’aider, déclara ma pimbêche de sœur. Mais j’espère qu’il ne va rien se passer de déplaisant, Marcus !
    — Merci de votre aide, mes très chers !
    En partant, je pris une rondelle de saucisse de veau dans l’assiette de mon beau-frère.
    Puis je revins en chercher une autre pour détourner l’attention du chien.

32
    Ce que j’avais prévu de faire ensuite m’ennuyait encore plus : aller voir ma mère pour l’interroger sur le couteau.
    Elle fut particulièrement vague sur le sujet. Je n’appris rien de plus que Petronius.
    — Oui, c’est un des miens. Mais je suis bien incapable de me rappeler comment un couteau que je n’ai pas vu depuis vingt ans a pu disparaître…
    — Quelqu’un est forcément parti avec ! m’exclamai-je furieux. Ça m’étonnerait pas que ce soit Allia.
    Ma mère savait comme moi que ma sœur Allia était toujours en train d’emprunter quelque chose aux voisins ou à la famille. Je ne suggérais pas pour autant qu’elle était impliquée dans la mort du soldat.
    — Il se peut que tu aies raison.
    Si ma mère avait l’air d’acquiescer en paroles, son ton suggérait qu’elle en doutait fortement. Je sentais l’énervement me gagner.
    — Tu veux bien te charger de demander à tes filles si elles se souviennent de ce couteau ? C’est extrêmement important, M’an !
    — Ça, je l’ai compris. On m’a dit que tu avais été arrêté, puis libéré sous caution ?
    — Oui, c’est mon père qui l’a payée, répondis-je patiemment.
    — La dernière fois que tu as été en prison, tu m’as trouvée assez bonne pour soudoyer le geôlier.
    — J’aimerais mieux ne pas reparler de ça.
    — Tu devrais avoir un peu plus de fierté !
    — La dernière fois, il s’agissait d’une bêtise de rien du tout, M’an. Cette fois, un juge criminel s’est mis en tête de me faire juger pour meurtre. La situation est vraiment différente. S’il parvient à me traîner devant un jury, tu risques de perdre ton précieux fils. La caution était énorme, si ça peut te consoler. Geminus ne peut pas ignorer le trou qu’il y a maintenant dans sa bourse.
    — Surtout si tu décides de te sauver. (De toute évidence, tout comme mon père, elle me prenait pour un vaurien.) Alors, comment vous entendez-vous, tous les deux ?
    — Je ne m’entends pas.
    Ma mère me regardait comme si elle me soupçonnait d’avoir arrangé mon arrestation pour éviter de mener l’enquête qui allait blanchir mon frère.
    — Où es-tu si pressé d’aller maintenant ?
    — Dans un bar, répondis-je, puisqu’elle pensait déjà de vilaines choses sur moi.
    D’ailleurs, c’était vrai.
     
    Trouver ce bar minable dans lequel j’avais mis les pieds une seule fois, à la fin d’une longue nuit de fête, alors que j’étais ivre et déprimé, ne fut pas chose facile. Je passai plus d’une heure à explorer toutes les petites rues au pied du Cælius. Quand je finis par trouver La Vierge, Gaius Bæbius y était déjà installé. Il avait l’air fatigué mais content de lui.
    — Salut, amicus, sali par le voyage ! Comment t’es-tu débrouillé pour revenir si vite ? Je n’arrivais plus à retrouver cet endroit. Tu le connaissais ?
    — Absolument pas.
    — Comment l’as-tu déniché ?
    — Je me suis servi de ma langue.
    Aller à Ostie et en revenir au grand galop lui avait permis de digérer son petit déjeuner. Il s’était commandé un énorme repas qu’il paya lui-même, et il commença à s’empiffrer. Je n’étais pas inclus. Je commandai donc un flacon et décidai de manger plus tard. Seul.
    — Toutes les archives ont été conservées, murmura mon beau-frère en mastiquant avec entrain. Il va me falloir plusieurs mois pour les examiner.
    Il travaillait avec une lenteur désespérante. Je savais que je parviendrais à le faire s’activer, mais au prix de quelle frustration !
    — Je peux t’aider, si on m’y autorise.
    — Pas de problème. Tout citoyen en possession d’une raison valable peut consulter ces listes. Bien sûr, ajouta-t-il plein de suffisance, il faut connaître les procédures.
    Ce qui signifiait en clair qu’il me rendait un service et qu’il ne manquerait pas de me le rappeler à la première occasion.
    — C’est évident, dis-je.
    Mon beau-frère se mit alors à me donner des instructions détaillées sur la façon dont nous allions nous rencontrer le lendemain. Il me donnait envie de hurler.

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