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L'ultime prophétie

L'ultime prophétie

Titel: L'ultime prophétie Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Rachel Lee
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moment.
    Archer se frotta le menton.
    —   C'est bien ce que je craignais. Les blessures sont
encore récentes et traverser ce défilé ne fera que les raviver.
    —   N'y a-t-il pas d'autre chemin possible ? demanda Sara.
    Cilla secoua la tête.
    —   Pas si une armée veut sortir de la vallée.
    —   Alors, trouvons un moyen de séparer les deux colonnes ou
de détourner l'attention des troupes.
    —   Ou de les maîtriser, dit Archer en regardant Tuzza et
Ratha. Si nous perdons le contrôle de nos hommes maintenant, autant renoncer à
la campagne car il n'y aura pas le moindre espoir de succès.
    Les deux officiers acquiescèrent et éperonnèrent leurs
montures afin de rejoindre leurs armées respectives.
    —   C'est bien notre problème, reprit Archer. Transformer
deux armées en une seule.
    —   Ce sera plus facile quand nous aurons franchi cet
endroit, fit remarquer Sara, pleine d'espoir.
    —   Le chemin d'ici à Bozandar est jonché de morts, même
s'ils sont enterrés. Ces hommes ne l'oublieront jamais. Nous ne pouvons que
leur demander de surmonter leur colère pour le bien de tous.
    —   Ils comprendront, dit Sara. N'ont-ils pas prêté
allégeance à Tess ?
    Cilla était moins optimiste.
    —   La moitié d'entre eux avait auparavant prêté allégeance
à l'empereur de Bozandar. Je crains qu'ils ne soient en train de s'en souvenir.
    Archer fureta autour de lui.
    —   Où est Tom ?
    —      Il m'a dit
qu'il resterait à l'arrière un petit moment. Il n'a pas voulu me dire pourquoi.
Il a peut-être eu un présage.
    —      Mais que
pourrait-il faire ? répondit Sara.
    —   Tous savent que Tom est un prophète, dit Tess. La
nouvelle s'est répandue rapidement. Sans doute peut-il faire plus que nous le
pensons.
    Archer croisa son regard.
    —   Vous aussi, ma dame.
    Tess leva un sourcil, se doutant quelle n'aimerait guère ce
qu'il était sur le point de dire.
    —   Ne me demandez pas d'utiliser mes pouvoirs. Je ne puis
les contrôler ni garantir le résultat.
    —   Ils ne sont pas si incontrôlables que vous le croyez.
Mais non, je ne vous demande pas cela. Je vous prie seulement de chevaucher
jusqu'à cette falaise.
    Il lui indiqua un promontoire d'où elle serait facile à voir
par les colonnes en marche.
    —   Allez-y avec un porte-étendard. Qu'ils vous voient. Et
ils se souviendront.
    Tess goûtait peu ce type de mise en scène et encore moins si
elle devait y jouer le rôle principal. Mais elle avait compris depuis longtemps
que les événements la portaient autant qu'elle agissait sur eux, si ce n'était
davantage. Si elle pouvait éviter des affrontements entre les soldats, alors
elle le ferait.
    Archer fit signe au porte-étendard le plus proche. Celui-ci
tenait un drapeau qu'un trait oblique divisait en deux triangles, le rouge de
Bozandar et le gris des Anari, avec au-dessus, le loup des neiges, dont les
yeux dorés contemplaient le monde. Tess hocha la tête et se dirigea vers le
sommet de la falaise en compagnie du porte-étendard, un jeune Anari. Elle
regarda la vallée à ses pieds. Les terribles images de la bataille traversèrent
son esprit. Les morts par dizaines, gisant à l'endroit où ils avaient été
abattus. Les cris des Bozandari tombés dans les pièges des Anari, pièges qui
avaient été transformés en fosses communes par la suite. Ils demeuraient aussi
visibles que la terre fraîchement retournée.
    L'ampleur de leur mission la frappa de nouveau.
    —   Lève l'étendard, dit-elle.
    —   Oui, ma dame, dit le jeune garçon.
    Il planta le bâton dans le sol, le bloqua du pied, et
redressa l'étendard. Tess savait ce qui lui restait à faire et en un clin d'œil
ou presque, une douce brise balaya le sommet de la falaise et souleva le drapeau,
l'étirant sur toute sa longueur.
    —   Regardez-moi, Loups des Neiges ! cria-t-elle d'une voix
forte qui dévala la falaise et traversa la vallée tel un torrent. Regardez
votre nouvel étendard ! Ne le trahissez pas ou le sang des Ilduins vous jugera
!
     
    13.
     
    Mihabi retrouva son frère aîné, Kelano, dans un bois sombre,
au milieu d'un grand parc de la ville. D'ordinaire, les enfants bozandari y
jouaient avec leurs mères ; mais le parc était pratiquement vide depuis le
début de l'hiver. Ses allées sinueuses et ses recoins sombres faisaient un
quartier général idéal pour les rebelles anari.
    —   Je suis content de te revoir, mon frère, dit Mihabi en
serrant

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