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L'ultime prophétie

L'ultime prophétie

Titel: L'ultime prophétie Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Rachel Lee
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humaine pleuvaient sur elle. Elle portait un casque et
baissait la tête.
    Doc !
    Elle arriva près de deux hommes à l'abri d'un monticule
recouvert de branchages. L'homme qui l'avait appelée en hurlant serrait la
jambe d'un autre qui se tordait de douleur.
    Des mots confus emplirent ses oreilles. L'homme retira sa
main de sa blessure et le sang en jaillit. « Appuyez ! » s'entendit-elle hurler
pour couvrir la clameur assourdissante des explosions et des grondements. «
Continuez d'appuyer ! » Elle ouvrit alors son sac et en sortit un petit paquet
vert sombre...
    Tess cligna des yeux et revint à la réalité, toujours sous
le choc.
    —   Vous allez bien, ma dame ? s'enquit Archer.
    —   Je viens de me rappeler une partie de mon passé.
    Elle le regarda. Ses traits virils étaient creusés par
l'inquiétude.
    —   C'était horrible. Une bataille. Mais pas ici.
    Il plissa le front.
    —   Pas ici ?
    —   Pas dans ce monde.
    Il serra les lèvres.
    —   Les dieux cesseront-ils un jour de nous tourmenter ?
    —   Echapperai-je jamais à la guerre ?
    —   Je me pose souvent la même question.
    Il fit alors un geste qui l'étonna fort : il se pencha, lui
prit la main et la porta à ses lèvres.
    —   Puissions-nous être à la veille de notre dernière
bataille, dit-il.
    Il lui serra la main puis la relâcha. L'émoi qui avait
envahi le cœur de Tess lui fit complètement oublier l'horrible souvenir qu'elle
venait de revivre.
    La dernière bataille. Si seulement c'était vrai.
    Encore faudrait-il qu'ils y survivent.
     
    L'empereur avait laissé les portes de la salle d'audience
fermées. Tous s'étaient assis et attendaient la suite, quelle qu’elle fût. Les
gardes restaient aux aguets et de temps à autre, l'un d’eux faisait rapport de
l'avancée de Tess, de Cilla et d'Archer.
    Lozzi, toujours inconsciente, était allongée sur un lit de
coussins improvisé. Son père veillait sur elle.
    —   Va-t-elle s'en sortir ? demanda-t-il à Sara.
    Sara hocha la tête.
    —   Oui-da. Elle est forte. Plus forte qu'eux. Mais l'effort
qu'elle a fait pour se libérer l'a épuisée. Elle a besoin de repos. Et il vaut
mieux qu'elle reste ainsi en attendant l'arrivée de mes sœurs : si elle se réveillait,
ils reprendraient possession de son esprit.
    —   Je veux que ces gens soient éliminés, dit Maluzza d'une
voix rauque. Je veux qu'ils soient écrasés un à un, comme de la vermine !
    —   Patience, conseilla Tom qui ouvrait la bouche pour la
première fois depuis un long moment. Lorsqu'elles seront toutes les trois ensemble,
nul ne pourra leur résister.
    —   Il y a quelqu'un d'autre que nous pouvons sauver en plus
de votre fille, dit Sara. Que nous devons sauver.
    —   Qui ? s'enquit Maluzza.
    —   Votre devin.
    Il pâlit.
    —   Elle est des leurs ?
    —   Pas volontairement. Nous devons la libérer.
    —   Par Adis ! L'empereur ressemblait à un homme dont le
monde venait de s'écrouler. Mensonges. Je suis entouré de menteurs et de
traîtres et pourtant, j'avais confiance.
    —   Les traîtres sont habités par le mal, dit Sara avec
douceur. Ceux qui accordent leur confiance ont le cœur empli de bonté et on ne
peut s'attendre à ce qu'ils voient le mal chez les autres.
    L'empereur se leva de la place qu'il occupait près de sa
fille et regarda Alezzi, Tom et Sara.
    —   Je suis né pour être souverain. Dès mon premier souffle,
mon destin était de m'asseoir sur ce trône et d'assumer ces responsabilités.
Celui de ma fille est identique. Un jour, elle occupera ce trône à son tour.
    Il secoua la tête comme pour éclaircir ses pensées.
    —   J'ai toujours veillé aux intérêts de mon peuple du mieux
que je le pouvais. Je n'ai pas toujours eu raison. Ni toujours fait le bien. La
révolte des esclaves... j'aurais dû la prévoir bien avant la mort de quiconque.
J'ai échoué vis-à-vis des esclaves comme des hommes libres.
    —   Vous vous préoccupez de la mort d'esclaves ? s'étonna
Tom.
    —   Evidemment, répondit l'empereur. Ils sont sous ma
protection comme le sont les Bozandari !
    —   Alors comment avez-vous pu supporter leur asservissement
? Ne sont-ils pas des êtres humains à vos yeux ?
    —   L'esclavage commença bien avant mon règne. Et l'abolir
trop rapidement aurait provoqué l'effondrement de l'empire que j'ai juré devant
les dieux de protéger. Essaie de prendre ma place sur ce trône, jeune homme.
    Tom rougit.
    —  

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