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No Angel

Titel: No Angel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jay Dobyns
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que ça vous ferait plaisir, vu toutes les conneries que vous racontez sur nous.
    Il haussa les épaules et remonta ses lunettes sur son nez.
    — Faut tout de même que je pose la question. Tu as une cigarette ? demanda-t-il à Pops.
    Pops secoua lentement la tête.
    Je regardai Alberto de la tête aux pieds. Ce type n’avait rien de spécial.
    — On part parce que les Solos sont une bande de lâches sans couilles. Et, comme tu es venu seul, j’ajouterai que vous êtes stupides, en plus.
    Il garda le silence, nous fixa derrière ses lunettes d’aviateur. Je demandai :
    — Pourquoi tu as raconté toutes ces conneries sur nous ?
    Il se redressa et répondit :
    — Je mentais pas, mec.
    — Si. On était officiels et on est officiels. C’est pas parce qu’on n’est pas au Mexique que tu peux raconter n’importe quoi. Si on te posait un problème, tu aurais dû téléphoner, le régler d’homme à homme, comme on le fait en ce moment.
    —  Yeh. Bon. Je l’ai pas fait.
    J’avançai sur lui.
    — Sans blague, mec. Écoute, je veux pas d’excuses, j’en ai absolument rien à foutre. Je veux seulement que tu saches qu’il y a plus de relation entre nous et ton club.
    Je me tournai vers Pops et lui demandai une cigarette d’un geste. Il m’en donna une. Je la gardai entre les doigts sans l’allumer.
    Alberto demanda :
    — Donc c’est fini ?
    — Oui, Al, c’est fini.
    J’allumai ma clope.
    — Bon, dans ce cas, il me faut vos blousons.
    Je n’en revins pas.
    — Vraiment ? Peut-être que tu as des couilles, finalement.
    Je me tournai vers Timmy. Les muscles de son visage bougèrent lentement. Ses paupières étaient lourdes, son sourire en coin et amusé. Je reportai mon regard sur Alberto.
    — Pas question, cabrón. On garde les blousons. En dédommagement.
    — C’est pas possible. Vous savez que c’est une des règles du club.
    Je tirai une longue bouffée de cigarette.
    — Bon, je vais te dire un truc. J’ai pas le mien et Pops non plus. Mais si tu veux celui de Timmy, te gêne pas pour le lui prendre, si tu t’en crois capable. Si tu obtiens son blouson, on t’enverra les nôtres par la poste.
    Je laissai passer quelques secondes puis j’ajoutai :
    — En plus, on fait pas partie de ton club, donc on se fout de ses règles.
    Alberto se tourna vers Timmy et recula de quelques centimètres.
    Timmy eut un rire presque complètement silencieux.
    — Bien. Écoute, Al, si tu veux nos blousons, tu peux réunir une équipe, venir en Arizona et nous les prendre. Vous aurez pas de problème pour nous trouver… demandez au premier Hells Angel que vous croiserez. Pour le reste, c’était chouette.
    Il haussa les épaules si légèrement que son geste n’aurait pas effrayé une mouche. Aucun d’entre nous ne bougea. Alberto était coincé entre nous et une poubelle verte et sale. Je fis un pas sur le côté.
    — Tu peux y aller, maintenant.
    Il s’éloigna sans un mot.
    J’imaginai que les gars, dans la camionnette de couverture, étaient morts de rire.
    On reprit les motos et on alla directement au Dumont’s, le bar de Pete Eunice, à El Cabron. Bobby et Joby nous accueillirent. J’annonçai que c’était fait. Joby demanda comment ils avaient pris ça. Timmy répondit que le gars s’était dégonflé et ne l’avait pris ni dans un sens ni dans l’autre. Bobby lui donna une claque dans le dos.
    — Bien. On a quelque chose pour vous, les gars.
    On traversa le bar. Des Hells Angels venus de tout l’Ouest allaient et venaient. De la tête, je saluai Pete qui, derrière le bar, tripotait la télécommande, et quelques types que je reconnus. Tous savaient qui j’étais et tous me rendirent mon salut.
    Joby ouvrit la porte de derrière et sortit dans le patio.
    Personne ne dit mot quand Bobby et Joby prirent trois blousons sur une table pliante. Joby en avait deux, Bobby un. Bobby lança avec gravité :
    — Jusqu’ici, les gars, vous vous êtes bien conduits…
    — … Félicitation. Vous êtes officiellement hangaround, fit Joby, poursuivant les propos de Bobby comme si c’étaient les siens.
    Bobby prit le relais :
    — … Vous représentez maintenant les Hells Angels. Tout ce que vous direz ou ferez représentera le club…
    — … Soyez forts et…
    — … Faites ce qu’il faut.
    Joby précisa :
    — Faites ce qu’il faut, nom de Dieu.
    Joby donna leurs blousons à Timmy et Pops. Bobby leva le mien afin que je puisse passer les bras dans les

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