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No Angel

Titel: No Angel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jay Dobyns
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résultats comptaient. Je lui donnai une moitié de sandwich. On mangea en parlant de son équipe de baseball et des Arizona Cardinals. Je lui promis de l’emmener voir un match. Il dit :
    — Vraiment ?
    — Vraiment.
    Gwen rentra. Elle était allée faire des courses au Old Navy puis avait dîné avec des amies qu’elle n’avait pas vues depuis quelque temps. Jack était couché et Dale, qui avait dîné chez Mel, lisait dans sa chambre.
    Gwen était fâchée. On alla dans notre chambre et on se disputa. Elle me dit qu’elle ne voulait pas que je rentre à la maison habillé de cette façon. Elle ajouta que les enfants supportaient déjà difficilement mon absence, et que je n’avais pas besoin, en plus, de rentrer habillé comme un de ces foutus motards. Je répondis que Jack ne m’avait pas vu dans cette tenue. Elle dit que ça aurait tout aussi bien pu arriver. Elle avait raison ; je promis de ne plus porter mes vêtements d’agent infiltré. Elle répondit que ce n’était pas le problème. Elle ajouta qu’elle était au bord de l’épuisement. Je lui demandai si elle croyait que je n’étais pas dans le même cas. Je lui demandai si elle imaginait à quel genre de merdes j’étais quotidiennement confronté. Elle me renvoya la question. Nous ne savions ni l’un ni l’autre ce que l’autre supportait, nous avions tous les deux l’impression d’être incompris, mais nous n’étions pas prêts à reconnaître que l’autre avait davantage raison. Je lui demandai pourquoi elle était sortie si vite, pourquoi on n’aurait pas pu passer un peu de temps ensemble, à la maison, avec les enfants et tout. Elle cria mon nom complet : Jay Anthony Dobyns !
    — Hé, je ne suis pas détective.
    — Non, tu es agent infiltré.
    Et, changeant de sujet, elle ajouta :
    — Je sais qu’il y a une femme dans cette affaire, je le sens.
    Cela me scandalisa. Je ne lui avais pas parlé de JJ, qui n’avait pas encore travaillé une journée entière avec moi. L’intuition féminine, je suppose. Elle demanda si je trouvais juste qu’elle soit obligée de rester continuellement à la maison, avec la famille, tandis que je faisais Dieu savait quoi, bon sang, avec Dieu savait qui. Le sous-entendu me mit en colère. Je n’avais pas couché avec une autre femme et je n’avais pas l’intention de le faire. Je lui dis que c’était mon boulot et que, au cas où elle ne le saurait pas, je traînais avec des voyous à Bullhead, je ne buvais pas des Mai-tais à Kauai. Elle dit que lorsque je rentrais, les rares fois où cela arrivait, il était logique qu’elle sorte. Elle ajouta qu’elle avait besoin de se détendre, elle aussi. Je l’admis. Elle expliqua que faire ce que je faisais, où je le faisais et avec qui je le faisais était peut-être mon boulot, mais que le sien consistait à s’occuper de notre famille. Elle insista lourdement sur notre, comme si j’avais oublié un élément capital. Peut-être était-ce arrivé. Peut-être, à cette époque, avais-je vraiment commencé d’oublier… Une nouvelle fois, j’eus l’impression d’être une limace. Mais, surtout, j’étais furieux parce que ses propos me donnaient l’impression d’être une limace. Je faisais simplement mon boulot, je le faisais très bien et je n’avais pas l’intention de cesser.
    Il fallait que je me calme. J’allai au bord de la piscine et j’écoutai le désert. Il y avait des criquets et des coyotes. Il n’y avait pas de lune. Les étoiles brillaient. La fenêtre de Jack était dans le noir. Celles de Dale et de Gwen étaient éclairées. J’allumai une cigarette et la fumai. J’en allumai une deuxième et la fumai. J’en allumai une troisième et la fumai.
     
    Le 2 novembre, je repris le travail. Je sortis de chez moi vêtu d’un maillot de corps. Jack m’avait donné deux cailloux tandis que je me préparais. Ils étaient gris. Le premier ressemblait à un poing, le deuxième à un poisson. Je les fourrai dans ma poche. Comme Gwen me l’avait demandé, je ne portais pas mon blouson. J’attendis d’être à bonne distance, m’arrêtai, le pris sur le porte-bagages où je l’avais attaché, et l’enfilai. Je mis mon bandana. Je glissai mes Glock sous ma ceinture.
    Je redevins Bird.
    Je rejoignis Pops et on alla acheter des armes chez Doug Dam.
    On bavarda avec Doug, son amie et Hank Watkins, un prospect. Hank était un Red Devil de Tucson à qui les Hells Angels avaient demandé de les rejoindre.

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