Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Nostradamus

Nostradamus

Titel: Nostradamus Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
Vom Netzwerk:
homme.
    Roncherolles,
sans transition,
dit
tout à coup :
    – Marie de Croixmart est morte. Dix fois
j’ai été à son tombeau dans le cimetière des Innocents.
    – Elle est dans le tombeau, fit
Saint-André. Notre bon roi était amoureux. Il fit faire un tombeau
à la morte.
    – Celle-là est morte. Plus rien à
craindre de ce côté.
    – Et l’enfant est mort, ajouta
Saint-André.
    – Ce n’est pas nous qui avons tué Marie,
gronda Roncherolles. Ce fut le dauphin qui, jaloux, la
poignarda.
    – Et ce n’est pas nous qui avons tué
l’enfant, bégaya Saint-André. Ce fut Brabant-le-Brabançon qui s’en
chargea.
    – L’enfant, lui aussi, est mort…
    – Il est mort…
    À ce moment, un homme essoufflé d’avoir couru
fut introduit. C’était le baron de Lagarde. Il dit :
    – Le Royal de Beaurevers est sorti vivant
des décombres de l’auberge incendiée. Prenez garde. Il est
vivant !…

IV – LE SPECTRE
    Roncherolles et Saint-André eurent le même
soupir de soulagement. Ils échangèrent un regard qui
signifiait :
    – 
J’ai cru qu’on venait
dire :
L’ENFANT N’EST PAS MORT !
    – Lagarde, êtes-vous sûr ? gronda
Roncherolles.
    – Je l’ai vu de mes yeux. Il est sorti
des ruines et s’est évanoui. Alors est arrivée une femme
accompagnée de je ne sais quel géant. Le Royal est grièvement
blessé car il a fallu que le géant le prenne sur ses épaules pour
l’emporter.
    – Où cela ?… Où l’a-t-on
emporté ?
    – Les deux hommes que j’ai laissés en
surveillance rue des Lavandières vont nous le dire.
    – En route ! dit Saint-André. Une
escorte, grand-prévôt.
    – En route ! fit Roncherolles d’un
ton bref.
    Rue des Lavandières, devant les ruines de
l’auberge, ils trouvèrent l’un de l’escadron de fer : lui et
son camarade avaient suivi le géant qui emportait Beaurevers. Le
camarade était resté en sentinelle devant la maison où était entré
le géant.
    – Conduis-nous, dit Roncherolles.
    – Je me charge de l’achever, dit
Saint-André.
    – Non pas ! fit Roncherolles. Il
faut que le drôle soit pendu. Il le sera. À l’aube prochaine,
devant les fenêtres de mon hôtel.
    À ce moment, Roncherolles frémit, s’arrêta et
gronda :
    – Ah çà, mais nous entrons dans la rue de
la Tisseranderie !
    – Tiens, c’est vrai, grimaça
Saint-André.
    – Lagarde ! fit le grand-prévôt,
est-ce donc dans cette rue ?
    – Il paraît !…
    Roncherolles se pencha vers Saint-André, et,
avec un soupir :
    – Vingt-deux ans que je n’ai mis les
pieds dans cette rue.
    – Moi aussi ! dit Saint-André. C’est
une occasion d’y rentrer.
    – Messieurs, dit Lagarde, c’est ici.
    – Quoi ! hurlèrent le maréchal et le
grand-prévôt.
    – Le Royal de Beaurevers est dans cette
maison.
    Ils levèrent les yeux sur la maison :
puis ils baissèrent la tête ; ils eurent cette vague intuition
que l’épouvante les avait conduits jusqu’à ces pierres qui
semblaient crier : « Nous avons vu ! »
    Car cette maison, c’était celle où ils avaient
juré à Renaud de veiller sur Marie de Croixmart, où ils avaient
poignardé la vieille Bertrande, où ils avaient conduit les deux
jeunes princes pour leur livrer la femme de Renaud, c’était la
maison devant laquelle ils n’étaient plus jamais passés.
    – C’est un hasard, dit le maréchal, un
hasard, voilà tout. Est-ce que nous avons peur d’un
hasard ?
    – Non ! gronda Roncherolles.
Entrons. Et nous verrons. Lagarde, tenez-vous dans la rue avec vos
deux hommes.
    – Pourquoi entrons-nous seuls ?
bégaya Saint-André.
    – Un hasard nous conduit dans la maison.
Si ce même hasard voulait qu’il soit resté une trace de ce qui
s’est passé jadis, je ne veux pas de témoins. Entrons seuls.
    Roncherolles heurta le marteau de la porte.
Elle s’ouvrit à l’instant même. Ils entrèrent, et ne virent
personne.
    Saint-André repoussa la porte. Un cierge sur
un bahut, éclairait la salle. Ils la reconnurent tout de suite. Au
fond, le même escalier au pied duquel dame Bertrande s’était placée
pour empêcher les deux princes de monter. Ils n’osaient se
regarder, crainte de voir l’épouvante sur leurs visages. Le
grand-prévôt fit un effort.
    – Il s’agit, dit-il, d’arrêter Le Royal
de Beaurevers et de le pendre, il ne s’agit pas d’autre chose.
    – C’est vrai, fit le maréchal. Nous avons
eu peur d’une ombre. Holà ! n’y a-t-il

Weitere Kostenlose Bücher