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Robin

Robin

Titel: Robin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Stephen R. Lawhead
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alliance pacifique et harmonieuse. Nous sommes voisins, après tout, et nous
devrions veiller à la satisfaction de nos intérêts mutuels. J’enverrai les
vivres sitôt rentré à Hereford. »
    Voyant dans le baron un nouvel
allié plein de ressources, enhardi par sa présence, l’évêque prit son courage à
deux mains et annonça : « J’aimerais vous faire part d’un autre
sujet, seigneur. »
    Se sachant lui-même surveillé de
près par le baron, le comte soupira. « Allez-y, dans ce cas.
    — Les deux fermes que vous
avez brûlées : un approvisionnement spécial doit être prévu pour leurs
exploitants et leurs familles. Ils ont tout perdu. Je veux des outils et des
fournitures pour eux immédiatement, de sorte qu’ils puissent
reconstruire. »
    À ces mots, le baron pivota vers le
comte. « Vous avez brûlé leurs fermes ? »
    Atterré de se retrouver piégé entre
deux accusateurs, le comte se leva brusquement de son fauteuil comme s’il était
soudain devenu trop chaud. « J’ai brûlé quelques granges, rien de plus,
fulmina-t-il nerveusement. Ça ne serait pas arrivé s’ils avaient accédé à ma
demande.
    — Ces familles n’ont déjà
pratiquement rien, et ce peu leur a été enlevé. Je demande réparation, dit
Asaph sur un ton beaucoup plus ferme qu’il ne l’aurait osé sans la présence du
baron.
    — Oh, très bien » , dit le comte avec un début de sourire mielleux. Il se tourna vers Neufmarché,
qui lui adressa un regard désapprobateur. « On leur donnera des outils et
d’autres fournitures pour qu’ils puissent rebâtir. »
    Les yeux fixés sur l’évêque,
Bernard lui demanda : « Êtes-vous satisfait ?
    — Quand les outils auront été
livrés à l’église, je considérerai le sujet clos.
    — Parfait, fit Neufmarché. Je
crois que nous pouvons oublier ce malheureux incident et nous réjouir d’un
climat désormais beaucoup plus salutaire », ajouta-t-il pour réconforter
un Falkes de plus en plus agité. Il parlait comme un parent encourageant un
enfant capricieux à revenir dans le chaud giron familial.
    Le comte saisit aussitôt l’occasion
de regagner un peu de dignité. « Rien ne me ferait plus plaisir, baron. »
Puis, à l’adresse de l’évêque : « Si vous en avez fini, vous pouvez
disposer. Neufmarché et moi-même avons des affaires à traiter. »
    Asaph lui adressa un salut rigide
et se retira sans bruit, laissant les deux nobles à leur discussion. Une fois
dehors, il partit en hâte de Caer Cadarn pour apporter au peuple la bonne
nouvelle.

CHAPITRE 27
    À la fin de sa seconde journée
passée dans la forêt, Bran était épuisé, il avait mal aux pieds et atrocement
faim. Par deux fois il avait aperçu un cerf, par deux fois il avait décoché une
flèche et manqué sa cible. Son épaule le faisait toujours souffrir, et
retrouver la maîtrise parfaite de son arme lui prendrait encore des jours. Il
avait récupéré une des flèches, mais l’autre s’était perdue – et avec elle
tout espoir de repas. Et bien que les baies et les mûres fussent toujours
vertes et amères, il était trop fier pour repousser l’impulsion grandissante de
retourner à la grotte pour supplier Angharad de l’aider. Il refusait tout net
pareille idée, synonyme à ses yeux de faiblesse et de capitulation.
    Aussi, alors même que les ombres du
crépuscule grandissaient dans les clairières entourées de feuillages, but-il
tout son content dans un ruisseau au flot clair avant de se préparer à passer
une nuit supplémentaire dans la forêt. Il rampa dans une tanière de chevreuil
abandonnée qu’il avait découverte entre les racines d’un antique chêne. Il
s’allongea dans les feuilles sèches et entreprit d’observer une araignée
occupée à envelopper un grillon dans un cocon puis à le suspendre d’un fil
au-dessus de sa tête.
    Tout en regardant ce spectacle, il
écoutait les bruits de la forêt se transformer à l’approche de la nuit. Les
oiseaux affluaient sur leurs perchoirs et les enfants de la nuit commençaient à
se réveiller : souris et campagnols, blaireaux, renards et
chauve-souris – chacun ayant sa voix propre. Il lui apparut, comme jamais
auparavant, qu’une forêt ne se résumait aucunement à un lieu où chasser et
ramasser du bois. Qu’elle signifiait bien plus qu’une étendue d’arbres lourds
de mousse, qu’une source d’eau douce jaillissant de la base de quelque montagne
distante, qu’un étang

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