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Robin

Robin

Titel: Robin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Stephen R. Lawhead
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détaillant les traits du jeune homme. Puis il se
tourna vers ceux qui se trouvaient derrière lui. « Appelez le chef »,
ordonna-t-il. Aussitôt, un garçon à la moustache duveteuse partit en courant.
« Non, je ne le reconnais pas, dit Siarles en faisant à nouveau face à
Bran et à Angharad. Mais si vous le dites, c’est que ça doit être lui.  »
    Le garçon courut jusqu’à l’une des
plus grandes huttes et appela quelqu’un à l’intérieur. Quelques instants plus
tard, un homme grand et musclé en émergea. Lorsqu’il se redressa, Bran put
enfin voir son visage.
    « Iwan ? s’écria le jeune
homme en accourant à sa rencontre.
    — Bran ? Marie Jésus
Joseph dans la crèche, Bran ! » Un large sourire vint aussitôt
éclairer son visage et son épaisse moustache remua de plaisir. Il attrapa le prince
et l’étreignit au point de presque l’étouffer. « Bran ap Brychan, je
croyais ne jamais te revoir.
    — Sans l’intervention
d’Angharad, ç’aurait été le cas, reconnut Bran en fixant le visage du champion
de son père. Par tous les dieux du ciel, comme c’est bon de te
retrouver. »
    Iwan leva haut sa main et poussa un
cri assez fort pour résonner à travers toute la clairière. « Vous tous,
écoutez-moi ! Vous avez devant vous Bran ap Brychan, héritier du trône de
l’Elfael ! Faites-lui bon accueil ! »
    Puis le guerrier se retourna vers
le jeune homme et lui donna une grande tape sur l’épaule. « Notre foyer va
sans doute te paraître modeste, mais mon cœur se réjouit au plus haut point de
profiter de ta compagnie.
    — J’en serais honoré, lui
répondit Bran.
    — Viens, allons partager une
coupe, annonça Iwan. Je brûle de t’entendre me raconter comment tu t’es
débrouillé tout ce temps sans moi. »
    L’ancien champion tourna les talons
et prit la direction de sa hutte. Bran saisit Angharad par le bras et
soupira : « Vous ne leur avez pas dit que je venais ?
    — Le choix, mon fils, t’a
toujours appartenu.
    — Vous saviez que ça
arriverait, insista-t-il. Vous l’avez sans doute toujours su.
    — Tu disais vouloir retrouver
ton peuple. » Désignant d’une main noueuse le rassemblement débraillé
devant lui, elle ajouta : « Voici ton peuple, Bran. »
    Comme elle était étrange, cette
vieille femme qui se tenait devant lui – à la fois âgée et sans âge. Ses
yeux sombres étaient aussi perçants que des lames, son esprit plus acéré
encore. Bran était à sa merci, il le savait. Il l’avait toujours été.
« Qui êtes-vous, Angharad ?
    — Tu me l’as déjà demandé
plusieurs fois, répliqua-t-elle, mais tu n’étais pas prêt à entendre la
réponse. L’es-tu à présent ?
    — Oui, enfin, je pense que
oui.
    — Eh bien viens dans ce cas.
Ça ne prendra pas longtemps. Iwan attendra. » Elle le conduisit jusqu’à
une hutte couverte de mousse et de fougères située au centre du campement. Une
peau de bœuf fauve lui servait de porte. Angharad s’arrêta sur le seuil en
disant : « Si tu entres ici, Maître Bran, tu devras laisser ton
incrédulité à l’extérieur.
    — D’accord, répondit-il. Pour
autant que j’en sois capable, d’accord. »
    Elle lui adressa un regard vide
puis se mit à sourire. « Nous allons devoir nous en contenter, je
suppose. » Puis à ceux qui les avaient suivis : « Allez vaquer à
vos occupations. Siarles, va prévenir Iwan que nous irons bientôt le rejoindre.
Je dois parler à Bran un moment. » Les gens s’en furent à contrecœur.
Angharad fit une petite révérence à l’intention de Bran et, écartant le cuir de
bœuf, lui dit : « Soyez le bienvenu, Prince de l’Elfael. »
    Bran pénétra à l’intérieur de
l’étrange demeure. Bien que sombre, celle-ci s’avéra étonnamment grande et
confortable. De la lumière filtrait à travers un trou pratiqué dans le toit
directement au-dessus d’un foyer cerclé de pierres. Il n’y avait presque pas de
meubles : rien qu’un unique tabouret à trois pieds, une rangée de paniers
en paille tressée alignée le long du mur courbe, auxquels s’ajoutait un lit de
roseaux et de toisons. Voilà tout ce que Bran aperçut au premier coup d’œil.
    Un second lui révéla quelque chose
qu’il n’avait pu voir tant que ses yeux ne s’étaient pas habitués à la
semi-obscurité : une robe entièrement faite de plumes, toutes noires.
Attiré par ce vêtement bizarre, il passa sa main sur le plumage

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