Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Sang Royal

Sang Royal

Titel: Sang Royal Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christopher John Sansom
Vom Netzwerk:
l’escalier. Les portes des deux chambres étaient ouvertes et là aussi les deux pièces avaient été mises sens dessus dessous. Nous entrâmes dans la chambre d’Oldroyd. Le lit avait été renversé et les coffres retournés. Les vêtements du verrier étaient éparpillés sur le sol. Les tentures murales avaient été arrachées et entassées par terre, découvrant les murs en panneaux de bois peint qu’elles avaient recouverts.
    « Il n’y a là aucune trace de cachette, dit Barak. Qu’aviez-vous espéré, une alcôve ?
    — Quelque chose, en tout cas. » Je me dirigeai vers l’endroit où le regard du jeune apprenti s’était posé la veille et tapotai la paroi. Le son était tout à fait plein : il s’agissait du mur de soutènement séparant la maison contiguë de celle d’Oldroyd. Barak me rejoignit, se baissa et tapota les panneaux, lui aussi.
    « Ha, ha ! Qu’est-ce que c’est que ça ? » s’écria-t-il.
    Je m’agenouillai à côté de lui. Il se remit à tambouriner sur un panneau juste au-dessus du plancher. Le son était différent, comme creux. Je tâtai les bords du bout des doigts. Une série d’alvéoles, juste assez profondes pour y passer les ongles, avaient été découpées dans le bois de la solive. Je tirai délicatement… Le panneau se détacha et tomba par terre, révélant une cavité. C’était un système ingénieux, fait de petites entailles dans le bois, mais il est vrai, me dis-je, que le malheureux Oldroyd était artisan.
    Nous scrutâmes l’intérieur. La cavité faisait environ dix-huit pouces carrés et contenait un coffret qui la remplissait presque entièrement. Je le retirai du trou. Il était en bois sombre et mesurait à peu près un pied carré. Sur le couvercle, une magnifique peinture représentait Diane chasseresse bandant son arc dont la flèche était pointée sur un cerf. C’était le genre de coffret dans lequel une femme riche aurait pu ranger ses bijoux. La peinture avait pâli et la robe de Diane et même le style du coffret étaient à la mode du siècle dernier, avant la guerre des Deux-Roses. Barak sifflota.
    « Vous aviez raison. On est tombés sur quelque chose.
    — C’est très léger, mais pas vide, me semble-t-il. » J’agrippai le couvercle, sans parvenir à l’ouvrir. Je constatai alors qu’il était retenu par une solide serrure. Je secouai le coffret mais n’entendis rien.
    « Défonçons-le », suggéra Barak.
    J’hésitai. « Non. Il faut l’ouvrir en présence de Maleverer. »
    Je fixai le coffret. « L’apprenti avait dû découvrir sa présence. Soit en épiant son maître par le trou de la serrure ou d’une autre façon.
    — Il n’a pas dû en parler à Sainte-Marie, autrement on serait déjà venu le chercher. Pas étonnant que les fouilleurs l’aient raté hier ; il était bien caché… Mais comment se fait-il que l’apprenti ne leur ait rien révélé ? Vous avez vu à quel point il était terrifié.
    — Maleverer est parti avant d’avoir eu le temps de l’interroger. Viens ! Il faut apporter ça à Sainte-Marie sans tarder. »
    Barak fronça les sourcils. « Qu’est-ce donc encore, que ce tapage ? » Il se releva et se dirigea vers la fenêtre. Une rumeur de voix montait de la rue. Je le rejoignis. La mère Byland pleurait sur l’épaule d’une autre femme. Trois ou quatre commères les entouraient, ainsi que cinq ou six hommes, des boutiquiers à en juger par l’apparence. Trois apprentis en blouse bleue se joignirent au groupe.
    « Nom d’un chien ! soupirai-je. La gouvernante a ameuté les voisins.
    — Sortons par-derrière ! »
    Je glissai le coffret sous le manteau de messire Wrenne, appréciant pour une fois ses amples replis, puis descendis l’escalier sur les talons de Barak. Mais pas moyen de filer en catimini. La gouvernante avait laissé la porte ouverte et dès que nous atteignîmes le bas de l’escalier la foule put aisément nous voir. Un apprenti nous désigna. « Regardez ! C’est eux ! »
    « Allons-y ! dis-je à Barak. Prends un air martial ! »
    Je sortis de la maison, sentant mon cœur battre la chamade, d’autant plus fort que je n’avais pas sur moi mon ordre de mission.
    « À quoi rime ce tapage ? » lançai-je d’un ton sévère.
    Un boutiquier en tablier de cuir fit un pas vers nous. Il avait les mains couvertes des cicatrices caractéristiques des verriers et tenait un gourdin de bois.
    « Qui est-ce que vous êtes ? Pourquoi

Weitere Kostenlose Bücher