Sedan durant la guerre de 1914 à 1918
d’une pétition dont on trouvera plus loin le texte. Cette pièce et un rapport très motivé édifièrent l’Assemblée communale, et de fait le maire avait déjà saisi, à maintes reprises, des desiderata et considérations développés dans ce double document, l’autorité allemande, auprès de laquelle une récente démarche avait encore été faite : il était permis d’espérer une satisfaction prochaine.
XI
Certaines demandes de prêts sont trop justifiées par des besoins en quelque sorte périodiques pour que le Conseil n’y donne pas son acquiescement ; telles, particulièrement :
L’avance nouvelle de
fr.
10.000 »
sollicitée par la Caisse de retraite de nos ouvriers, afin de payer à ses pensionnés et demi-pensionnés le trimestre échéant le 30 septembre,
Telle : la subvention de
fr.
35.434 35
aux Ateliers de charité qu’il est absolument nécessaire de continuer ( 29 ) ;
Tel : le crédit, au titre de subvention, de
fr.
12.000 »
aux Fourneaux économiques ;
Tel enfin : le prêt de
fr.
637 50
à la Caisse de retraites de nos sapeurs-pompiers, afin de mettre cette société en mesure de s’acquitter envers 15 de ses pensionnés.
Dans un ordre analogue d’idées, notons que le Conseil vote, aux mêmes conditions qu’antérieurement :
A la commune d’Iges
fr.
1.000 »
et, au chapitre inverse, c’est-à-dire à celui des Emprunts , il recourt à des prêts particuliers pour une somme de fr. 84.500 »
Cette dernière opération appelle un éclaircissement : par délibération du 15 janvier, avait été décidé un emprunt de 125.000 francs à la Banque internationale du Luxembourg pour acquisition de denrées alimentaires et de combustibles réclamés par le ravitaillement de la population. Mais cet emprunt, réalisable par acomptes obligeait à un voyage à Luxembourg, chaque fois qu’un prélèvement était nécessaire. Et l’expérience démontrait les difficultés que l’on rencontrait avant d’obtenir l’autorisation indispensable. Sans négliger l’inscription du crédit à cette Banque, il était fort expédient de ne pas avoir d’arrêt, dans les commandes et les paiements, et c’est pourquoi la municipalité avait estimé sage d’emprunter à sept particuliers, depuis le 15 janvier 1915. Les emprunts ainsi contractés se montaient à la somme que nous venons de dire (84.500 francs) au taux de 4 %, remboursable à la fin des hostilités. — En sa séance du 24 septembre, le Conseil en décida l’inscription à la comptabilité communale, en recettes et en dépenses.
Une double question sur laquelle nous nous sommes étendu dans notre premier volume, en raison de la gravité de l’une et de l’autre, fut portée, le 24 septembre et le 6 octobre, à l’ordre du jour du Conseil, nous serions tenté de dire : de la Commission municipale ; car la représentation communale se trouvait réduite à neuf membres, M. Hélin étant décédé : la première question, celle des bons intercommunaux était liée au ravitaillement , et la seconde concernait les cimetières. En voici le développement officiel :
A
Au début du mois de septembre, le comité d’organisation avait fait part aux communes des Ardennes que les autorités allemandes étaient disposées à leur délivrer de la farine, du charbon, du savon, du sucre et quelques denrées dont le paiement pourrait s’effectuer sous forme de bons communaux. Elles mettaient toutefois pour condition à l’acceptation par les Caisses allemandes que ces bons fussent garantis par un dépôt de titres correspondant aux deux tiers de l’émission des bons à créer. Ce dépôt devait être constitué par des valeurs françaises de premier ordre ou des fonds d’État étrangers de pays neutres ; il se ferait dans une Banque allemande.
Dans le but de se concerter sur ces propositions, les représentants des communes, relevant des quatre Commandantures de l’Etape, se réunirent à l’Hôtel de Ville de Sedan, le dimanche 12 septembre, mais on n’était ni assez renseigné, ni assez documenté pour en délibérer à bon escient et l’on s’ajourna « jusqu’à plus ample informé ».
La création de ces Bons de caisse fut, en effet, plus profondément étudiée dans une séance tenue le 16 du même mois à Charleville ; — le capitaine V. Guérard, l’Oberleutnant Scholl et des membres de chaque syndicat du ravitaillement y assistaient. Il fut alors statué ce qui suit :
« Les bons, déjà existants,
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