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Toute l’histoire du monde

Titel: Toute l’histoire du monde Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean-Claude Barreau , Guillaume Bigot
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du Parti communiste français pour avoir soutenu Trotski, ne purent dessiller les yeux des croyants. « Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre », rappelle un proverbe latin.

La Crise, le New Deal, le nazisme
    Lénine mort, le torrent révolutionnaire rentra dans son lit.
    De 1924 à 1929 prend place une espèce de seconde « Belle Époque ». Le monde, dominé par la France et la Grande-Bretagne, sembla renouer avec un progrès pacifique ; les Américains étaient rentrés chez eux ; la Russie de Staline et des « plans quinquennaux » avait abandonné, pour un temps, sa « révolution ».
    Époque très proche de nous, celle de la radio, du cinéma parlant, du Tour de France, du football. Épopée de l’Aéropostale, la ligne d’aviation (pour le courrier) qui reliait Toulouse à Santiago du Chili en survolant le Sahara, l’Atlantique Sud et les Andes, où s’illustrèrent Mermoz, Saint-Exupéry et Guillaumet. En 1927, l’Américain Lindbergh effectua sur son monoplan Spirit of Saint Louis la traversée aérienne de l’Atlantique Nord. Bientôt, sur les continents, en Europe, en Amérique, en Afrique, aux Indes, les premiers avions à passagers feront des liaisons régulières (Air France sera créée en 1933). En Allemagne, les zeppelins (qui avaient bombardé Londres pendant la guerre) emmenèrent les premiers passagers au-dessus de l’Atlantique.
    Époque aussi de la publicité qui prit l’essor que nous lui connaissons.
    Les femmes régnaient. Pendant la Grande Guerre, les femmes avaient dû remplacer les hommes (partis au combat) à l’atelier, à l’usine, aux champs, dans les bureaux, bien que la République répugnât encore à leur donner le droit de vote. Mais les États-Unis le leur accordèrent en 1920, suivis par la Turquie kémaliste. L’image féminine a changé, la « garçonne » ayant coupé ses cheveux et remplacé la robe à crinoline par la jupe courte.
    Le capitalisme changeait aussi. L’argent était abondant, la Bourse prospère. Les entreprises se concentraient et passaient à la production de masse rationalisée (taylorisme) : Ford, General Motors, US Steel. Les usines Ford produisaient 9 000 voitures de modèle T par jour. Henry Ford fit la théorie de ce nouveau style de capitalisme : pour gagner de l’argent, il faut vendre beaucoup ; pour vendre beaucoup, il faut vendre non plus seulement aux bourgeois, mais aussi aux salariés ; pour que les ouvriers puissent acheter des voitures, il faut qu’ils gagnent suffisamment. Ford augmenta ses employés de 17 %. La vente à crédit finit par représenter 60 % de la vente des autos.
    New York se hérissa de gratte-ciel (l’Empire State Building aux 86 étages). Cependant, le secteur agricole était peu touché par le progrès, en France et même aux Etats-Unis. L’augmentation des salaires était loin de suivre celle des prix (35 %) et surtout celle des profits (62 %). C’était aussi, en Amérique, le temps où la « prohibition » de l’alcool, typique d’une société puritaine -le « Volstead Act » de 1919 ne sera abrogé qu’en 1933 -, entraînait contrebande et gangstérisme (Al Capone) ; le temps du racisme antinoir et antisémite du Ku Klux Klan et des WASP (White Anglo-Saxon Protestants).
    En Europe, l’Allemagne semblait retrouver son équilibre. En 1920 était née la république de Weimar (ville moyenne de Thuringe), dont le président élu fut Hin-denburg, un général de la Grande Guerre.
    En février 1929, Mussolini signa avec le pape les « accords du Latran », qui mirent fin à la crise ouverte en 1870 par l’occupation italienne de la ville pontificale. Le pape disposa d’un mini-État, le Vatican, et d’un réseau diplomatique. Ces accords, toujours en vigueur, accordent à l’Église catholique le statut original d’une religion qui s’enracine dans un État symbolique. Des dizaines et des dizaines de pays ont un ambassadeur au Vatican, lequel envoie partout des « nonces apostoliques ». Aujourd’hui encore, le Vatican est un lieu recherché de diplomatie secrète.
    Mais, le 24 octobre 1929, la crise éclata à Wall Street.
    Depuis les pharaons coexistent l’État et le marché. En 1929, les libéraux tenaient que la « main invisible » du marché (selon l’expression d’Adam Smith) suffit à tout. Les communistes croyaient au contraire que l’État doit contrôler l’économie (plans quinquennaux). Les deux avaient tort. La crise de l’État soviétique

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