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Une veuve romaine

Une veuve romaine

Titel: Une veuve romaine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
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pour chercher l’aventure ? Comment as-tu su que c’était moi ?
    — Eh bien, j’ai rencontré un perroquet que tu dois avoir connu…
    — Oh ! l’affreuse bestiole ! dit-elle.
    Sa compagne – une fille mince qui devait être la femme qui nourrissait l’homme qui donnait à boire à l’hippopotame – me fit un charmant sourire et nous laissa seuls.
    Thalia devint plus sérieuse.
    — Tu es habillé comme un messager porteur de mauvaises nouvelles. À qui sont-elles destinées ?
    — À des méchants, j’espère. La conversation que nous avons eue l’autre jour m’a beaucoup aidé. Est-ce que tu as un moment ?
    — Allons plutôt prendre l’air, suggéra-t-elle.
    Sans doute avait-elle peur qu’on entende ce qu’elle dirait.
    Je la suivis à l’extérieur, puis dans le cirque même. Nous marquâmes un bref temps d’arrêt devant les portes de départ, à l’endroit même où la panthère avait fait son ordinaire de Fronto, le mari de Severina. Thalia et moi escaladâmes quelques gradins en silence, avant de prendre place sur les sièges de marbre.
    — Je commence à y voir plus clair dans la mort de Fronto. Tu m’as dit n’avoir jamais rencontré sa femme ; alors tu ne peux pas savoir si elle avait un amant ?
    — Tout ce que je sais, c’est que Fronto en était persuadé.
    — Et soupçonnait-il quelqu’un en particulier ?
    — Je l’ai jamais entendu prononcer de nom. Mais il pensait que c’était quelqu’un qu’elle connaissait depuis longtemps, et qui continuait à lui tourner autour.
    — Ça colle ! m’écriai-je. Elle a évoqué un autre esclave appartenant à son premier maître. Elle porte même une bague qu’il lui a offerte. Et un médecin, venu constater la mort d’un de ses maris, m’a parlé d’un ami qui est passé pour la consoler. Mais je n’ai trouvé aucune trace de ce type au cours des derniers jours. (En fait, quand nous nous étions soûlés tous les deux, elle m’avait dit qu’il était dans l’autre monde.) Dis-moi, Fronto et Severina n’ont été mariés que quelques semaines. Elle garde un très mauvais souvenir de lui. Est-ce qu’il la battait ?
    — Probablement.
    — Un sale type ? Très doux jusqu’au mariage, et puis il a donné libre cours à sa nature ?
    — Tu connais les hommes ! grimaça-t-elle. Fronto n’aimait pas qu’on se moque de lui, ajouta-t-elle plus sérieusement.
    — Et il était certain que Severina le trompait ?
    — Apparemment. (Nous restâmes un long moment pensifs.) Est-ce qu’il faudra que j’aille témoigner devant un tribunal, Falco ?
    — Je n’en suis pas sûr.
    — Tu t’occuperais de mon serpent ?
    — J’essaierai de te garder en dehors de tout ça… Mais, en cas de besoin, je connais une fille qui est gentille avec les animaux.
    — J’ai réfléchi, à propos de l’aide engagé par Fronto, précisa Thalia (ce qui expliquait peut-être pourquoi elle craignait que l’affaire ne s’arrête là). Je suis certaine qu’il est venu travailler pour nous à l’époque où Fronto a épousé Severina. J’ai pas de preuves, mais je parierais que c’est elle qui a persuadé Fronto de l’engager.
    — C’est exactement la théorie que j’ai développée, dis-je en souriant.
    — Et figure-toi que je me suis rappelé son nom.
    — Le mystérieux Gaius ? (Je me redressai inconsciemment.) Celui qui a ouvert à la panthère, puis s’est fait écraser par un mur branlant ?…
    D’autres détails s’étaient mis en place, depuis que nous étions assis ici. Notamment ce que m’avait appris Petronius : Trois enfants sont morts lors de l’effondrement d’un plancher… Les Hortensius ont au moins un procès par mois sur le dos… Un mur s’est effondré et a tué un homme, quelque part sur l ’ Esquilin…
    — … Son nom ne serait pas Cerinthus, par hasard ?
    — Espèce de salopard ! s’exclama-t-elle, en éclatant de rire. Tu l’as toujours su !
    Je savais aussi autre chose. Je savais maintenant pourquoi Hortensius Novus était mort.

44
    Beaucoup de temps avait passé. La nuit tombait quand j’atteignis la résidence des Hortensius, mais les propriétaires aimaient tellement faire étalage de leur lucre qu’ils avaient déjà fait disposer des rangées de torches de résine et des dizaines de lampes tremblotantes. Comme d’habitude, je me retrouvai dans une salle de réception que je ne connaissais pas et où j’étais seul.
    Les affranchis avaient

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