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Will

Will

Titel: Will Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Stephen R. Lawhead
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frottant la joue. Il s’est tourné vers Angharad, qui
avançait pour l’accueillir à son tour. « Mon Dieu, Angharad, vous avez
l’air encore plus jeune que la dernière fois. »
    Malgré toute sa puissance et sa sagesse, Angharad était
encore suffisamment féminine pour sourire au compliment éhonté. « Que la
paix t’accompagne, mon ami. » Son visage ridé rayonnait.
    « Frère Tuck ! » Iwan a immédiatement étreint
le robuste frère, assez fort pour lui fracturer des côtes. « C’est si bon
de te voir.
    — À qui le dis-tu, Petit Jean, a répliqué le prêtre en
donnant au guerrier une petite tape derrière l’oreille. « Tu m’as manqué,
comme vous tous. » Iwan l’a déposé, et le prêtre a regardé le cercle de
visages heureux autour de lui. « Eh bien, Bran, je vois que toi et ta
volée vous portez assez bien sans moi. » Après avoir ajusté sa robe pour
protéger ses jambes exposées, il a levé les mains pour nous bénir. « Que
la paix et la clémence de Dieu soient sur nous tous, et puisse cette saison
sainte réconforter nos cœurs et guérir nos âmes rongées par les soucis. »
    Tous ont répondu « Amen ! » à ses paroles,
puis Tuck s’est tourné vers Bran. « Il y a quelques nouveaux visages, à ce
que je vois.
    — Un ou deux. » Bran a pris les mains du prêtre
dans les siennes et lui a présenté les nouveaux venus ; je suis passé en
dernier. « Et celui-là, là, a-t-il dit en me tirant à lui, c’est le
dernier membre de notre petite volée – qui ne cesse de grandir, soit dit
en passant. Aussi habile avec un arc que le Roi Corbeau en personne.
    — Ce n’est pas rien, pour le moins, a fait remarquer
Tuck.
    — Will Scatlocke, pour vous servir », ai-je
répondu en lui tendant la main.
    Il l’a prise dans les siennes et l’a secouée
chaleureusement. « Que la paix abondante de notre Seigneur soit sur vous,
Will Scatlocke.
    — Et sur vous, mon frère. Maintenant, ça nous fait deux
Saxons perdus parmi ces Gallois », ai-je ajouté en anglais.
    Il m’a lancé un regard perspicace. « Ce sont les terres
du nord que j’entends dans votre voix ?
    — Oh, oui, ai-je confessé. J’aurais du mal à le nier.
Votre oreille est aussi fine que l’aiguille de la reine Meg, mon frère.
    — Né sous les vitraux de la cathédrale de York, c’est
bien ça ? Mais dites-moi, comment avez-vous fait pour vous retrouver sur
le perchoir de ces drôles d’oiseaux ?
    — Quand William Rufus – puisse Dieu bénir son
derrière avec des furoncles ! – m’a privé de mon travail, je suis
parti à l’ouest. » Puis je lui ai rapidement expliqué comment, après de
nombreux mois d’errance, Bran m’avait accueilli.
    « Assez ! a crié Bran. Nous aurons le temps pour
tout ça plus tard. C’est Noël demain et nous avons une célébration à
préparer ! »
    Ah, Noël… Depuis combien de temps n’avais-je pas célébré
convenablement la fête de Notre Sauveur ? Des années, depuis l’époque du thane Aelred, quand je m’asseyais à table dans sa grande salle avec un bol de punch
chaud entre les mains et un énorme cochon rôtissant sur sa broche au-dessus des
charbons ardents du foyer. Une époque heureuse. J’ai toujours apprécié la fête
du Christ – la nourriture, les chants, les jeux… tout bien considéré,
c’est le plus beau de tous les jours saints, et il ne devrait jamais en être
autrement.
    Je ne savais pas comment les Cymry célébraient la messe du
Christ, et je nourrissais le fort soupçon que si frère Tuck n’était pas arrivé
à ce moment, la pathétique volée du roi Bran n’aurait pas eu grand-chose pour
la fêter. Mais quand son mulet de somme a fait son apparition quelques instants
plus tard, il est devenu clair que Tuck avait apporté Noël avec lui.
    En quelques instants, on eût dit qu’il était partout à la
fois pour ranimer les charbons qui couvaient dans les cœurs des habitants de la
forêt – un salut par ici, une chanson par là, un rire ou une histoire pour
égayer les esprits de notre tribu affligée. Dieu le bénisse, il a attisé les
braises de joie dormantes pour en tirer une splendide flambée.
    Bien qu’ils eussent adopté certaines des pratiques saxonnes
les plus communes, les Bretons n’avaient pas l’air d’observer la coutume des
branches de pin, aussi nous a-t-il incombé, à Tuck et à moi-même, la mission de
préparer cette partie des festivités. Le ciel s’était

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