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Will

Will

Titel: Will Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Stephen R. Lawhead
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si nous étions une
troupe de soldats ennemis surgis de terre pour l’entourer. « A-t-il été tué ? »
Sa voix tremblait de passion. « Est-il mort ? »
    Aucun de nous n’avait le moyen de le savoir à coup
sûr ; au moment de fuir, nous nous étions tous évanouis comme de la fumée.
Nous avions fait tout ce qui était en notre pouvoir vu notre nombre, et rester
plus longtemps n’aurait rien donné de bon. Dans tout ce chaos, nous avions
utilisé la confusion qui avait envahi la grand-place pour couvrir notre
retraite.
    « Je ne comptais pas les corps », a fait remarquer
Iwan ; puis, après avoir regardé autour de lui avec un petit air de
défi : « Et je n’ai vu personne avec une taille.
    — De Glanville a dû périr, a dit Mérian. S’il a pris
une flèche, il doit être mort à l’heure qu’il est. Bran, calme-toi. C’est bel
et bien fini. Tu as sauvé ces hommes et tu as porté un rude coup aux Ffreincs.
Satisfais-t’en. »
    Bran lui a jeté un regard de dédain cruel, mais il a tenu sa
langue. Puis, quand il fut assez calme pour reprendre la parole :
« Mort ou vif, nous devons en avoir le cœur net. D’une manière ou d’une
autre, nous devons le découvrir.
    — Nous le saurons bien assez tôt, a observé Tuck. La
nouvelle va se répandre.
    — Oui, mais elle mettra du temps à arriver ici, a
rappelé Siarles.
    — À moins que quelqu’un n’aille à Llanelli pour le
savoir. » Notre Bran utilisait le nom gallois de l’abbaye. Comme tous les
vrais fils de l’Elfael, il refusait de s’abaisser à prononcer à voix haute son
nom normand, Saint-Martin.
    « Aucun d’entre nous ne peut y aller, a rappelé Iwan.
Ils savent qui nous sommes à présent. Nous serions capturés à vue et pendus.
    — Quelqu’un qui n’est jamais allé là-bas, dans ce
cas », a dit Tuck en pensant à haute voix.
    Bran a aussitôt levé les yeux : « Ou quelqu’un qui
y va tout le temps…» Puis, se tournant vers Siarles : « Va chercher
Gwion Bach. Nous avons une tâche pour lui. »
    Sans attendre, le garçon a été trouvé et amené devant le
conseil. Un gars rapide et intelligent, je l’ai déjà dit, un petit filou muet
si furtif qu’il volette facilement d’un endroit à l’autre ni vu ni connu, à tel
point que les honnêtes gens ne se rendent souvent même pas compte qu’il est
dans le coin. Les citadins ont depuis longtemps l’habitude de le voir fureter
ici et là, et c’est un miracle que personne ne se soit rendu compte de rien
quand il a pointé le nez là-bas le soir suivant ce que les citoyens affolés de
Saint-Martin appellent à présent le « massacre de l’Épiphanie ».
    Iwan et moi l’avons conduit à la lisière de la forêt, puis
au-delà, aussi loin que possible avant de le laisser partir en hâte pour la
ville. Le crépuscule était tombé depuis longtemps quand nous sommes revenus.
Gwion est resté en ville toute la nuit, Dieu sait où, et on ne l’a revu à Cél
Craidd que le lendemain soir. Le soleil hivernal était presque couché quand il
a fait son apparition, les joues rouges d’avoir couru dans l’air glacial. Bran
lui avait fait préparer à manger et à boire, mais le garçon ne semblait pas
vouloir s’asseoir, et encore moins toucher un morceau de nourriture, avant de
s’être libéré de son fardeau. Il dansait d’excitation à l’idée d’être partie
prenante des plans de ses aînés.
    « Mon garçon, a dit Bran en s’agenouillant devant lui.
As-tu réussi à découvrir ce que nous voulions savoir ? »
    Gwion a hoché la tête si fort que j’ai cru qu’elle allait
tomber.
    « Est-ce que le shérif est vivant ? » a
demandé Iwan, incapable de se retenir.
    Bran a jeté un coup d’œil inquiet au colosse. « Est-ce
qu’il est encore en vie, Gwion ? Est-ce que le shérif est toujours
vivant ? »
    Le garçon a hoché la tête de plus belle avec toujours autant
d’enthousiasme.
    « Et le comte ? a demandé Tuck. Il a été touché,
lui aussi. Est-ce que le comte a survécu ? »
    Le garçon a fixé de larges yeux sur le moine et a haussé les
épaules avec élégance. « Tu ne sais pas ? » lui a demandé
Mérian.
    Le garçon a secoué la tête. Il ne savait pas comment le
comte se portait, mais le shérif, semblait-il, avait bel et bien survécu.
    Bran l’a remercié en le serrant dans ses bras, puis l’a
envoyé dîner d’une légère tape sur la tête. « Bon ! a-t-il dit après
le départ de Gwion.

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