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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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félicita-t-il. Je suis heureux de te trouver en bonne santé.
    ---Je suis envahie par une joie immense en te revoyant sain et sauf, répliqua la reine. J'ai pleuré à l'annonce de ta mort. J'imagine les souffrances que ta mère a d˚ endurer, seule en Macédoine.
    .--Je lui ai envoyé une lettre dès mon arrivée à Salmous; et je pense qu'elle l'a reçue à l'heure qu'il est et qu'elle a oublié son angoisse.
    --Puisje espérer que tu dîneras à ma~table ?
    --Bien s˚r. Ce sera pour moi un grand plaisir.
    -- La seule satisfaction qu'il me reste, à mon ‚ge,-est de recevoir des visites. La tienne est celle que je désirais le plus. Assieds-toi, mon garçon, ne reste donc pas debout "
    Alexandre prit place sur un siège. " Mère, je ne suis pas seu lement venu dans le but de te saluer.
    --Et dans quel autre but alors ? Exprime-toi librement.
    --J'ai entendu dire que Darius avait une autre fill~.
    --C'est vrai, admit Sisygambis.
    --Eh bien, je souhaite l'épouser.
    --Pourquoi?
    --Je compte recueillir l'héritage de Darius: sa famille doit devenir la mienne.
    --Je comprends.
    --Puisje espérer que tu me donneras sa main ?
    --Si son père avait survécu, il l'aurait offerte en mariage pour consolider une alliance, ou pour s'assurer la fidélité d'un satrape. Elle n'a donc certainement pas d exigences. Et pour tant, son nom te rappellera un grand amour que tu as perdu... Sais-tu comment elle se nomme ? Barsine.
    "
    …crasé par le poids des souvenirs, Alexandre baissa les yeux. Des images que le temps semblait avoir fanées remon tèrent soudain à sa mémoire avec une grande netteté.
    ~ " Cettè terrible journée de Gaugamèle~ continua la reine mère. Je n~
    l'oublierai jamais... Stateira sera heureuse de vivre aux côtés de sa soeur aînée. Mais Roxane ?
    --Roxane m'aime. I~lle sait qu'elle est la reine, mais elle ~ait aussi que les rois ont des devoirs. Je lui en ai déjà parlé.
    --Etqu'a-t-elledit?
    -- Elle a pleuré. Comme ma mère pleurait quand mon père amenait une nouvelle épouse au palais royal. Mais je l'aime plus que tout au monde, et elle en est consciente;

    --Je te donne volontiers la main de Barsine. Tu réunis à présent la maison des Argéades et celle des Achéménides: il n'y a plus ni vaincus ni vainqueurs. Pourtant, quelque chose m'inquiète: comment crois-tu que tes hommes réagiront à cette nouvelle ?
    --Je les convaincrai.
    --En es-tu certain ?
    --Oui. J'ai encore une autre requête: je te demande égale ment la main de la petite soeur de Stateira et de Barsine.
    --Tu entends épouser aussi Drypétis ? C'est naturel.
    --Je ne te demande pas sa main pour moi, mais pour mon ami Héphestion.
    quand nous étions enfants, nous pensions qu'il serait agréable d'épouser deux soeurs. Ainsi, nos enfants deviendraient cousins. Cela nous est possible maintenant, si tu l'acceptes.
    --Je l'accepte de tout coeur. J'espère seulement que tes nobles et tes soldats admettront ces unions.
    --Certainement, répliqua Alexandre. Nombre de mes sol dats se sont déjà
    unis avec des femmes perses ou mèdes, avec qui ils ont eu des enfants. Il est juste qu'ils les épousent. Je suis également en train de choisir des femmes perses pour d'autres
    hommes. Il y aura environ dix mille mariages, si mes calculs sont bons. "
    La vieille reine écarquilla les yeux.
    " Dix mille, paÔ ! Oh, grand Ahura-Mazda, je n'ai jamais rien vu de pareil au monde ! " Elle sourit avec malice. " D'autre part, je pense que tu a~ raison: il n'y a pas mieux qu'un lit pour jeter les bases d'une ~ ~ix durable. "
    Tandis qu'il s'occupait des préparatifs de ses noces, Alexandre se mit à
    songer sérieusement à de nouvelles expé ditions, car il souhaitait découvrir d'autres terres. Il attendait donc avec impatience l'arrivée de la flotte, qu'on signala à l'embouchure du Tigre, au début du printemps.
    Le vaisseau amiral, qui arborait le drapeau argéade frappé d'une étoile d'or, finit par jeter l'ancre dans le bassin du canal qui léckait, ou presque, les murs de la ville. Le reste de la flotte accosta derrière lui, dans un délire d'acclamations et d'ap plaudissements j parmi les sonneries de trompette et les roule ments de tambour.
    Néarque, revêtu de son armure, reçut les honneurs de deux bataillons de pézé~airoi, avant de se présenter à Alexandre, qui trônait aux côtés de Roxane, dont la beauté était rehaussée par les vêtements impériaux tissés d'or et semés de pierres précieuses.
    Dès qu'il le vit, le

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