Avec Eux...
vrai buzz , une curiosité, il a drainé sans aucun doute un nouveau public, plus jeune, qui parlait le même langage que lui, un langage nouveau à la télévision, et il est devenu, au fil du temps, le Arthur quâon connaît, avec des émissions beaucoup plus consensuelles. Il mâa suivie quand je suis partie à France 2. On a créé La Fureur du samedi soir . Les Enfants de la télé . Et quand je suis retournée à TF1, il mâa suivie avec ces émissions.Câest donc là quâil est devenu la star quâon connaît, et lâami des stars.
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à Antenne 2, mon autre poulain était Antoine de Caunes, mais on ne peut pas dire que je lâai découvert. Je trouvais quâil avait un talent rare, jâaimais beaucoup ce quâil faisait. Ãa va paraître étrange de le faire remarquer ici, mais à lâépoque cela ne marchait pas pour lui. Câétait avant Canal Plus. Personne ne croyait à Antoine de Caunes sur Antenne 2, quand il animait les Enfants du rock . Mais je me suis battue pour lui, peu de temps avant de passer à TF1. Jâai connu TF1 première version, puis Antenne 2 première version, puis Canal Plus, le temps dâun stage aussi bref que rémunérateur, puis Antenne 2 de nouveau, et ensuite le TF1 privatisé. En fait, je suis tout le temps passée de chaîne en chaîne, parce quâil suffisait que je sois sur une chaîne pour quâon me réclame sur une autre, mais ma grande gloire et ma grande histoire, câest sur TF1 privatisé, période Francis Bouygues, où jâai lancé les Arthur, Nagui, Hulot, Bernard Montiel, tous les animateurs de jeux, et où jâai programmé de grandes émissions humanitaires, le Sidaction et toutes ces soirées événementielles et caritatives.
Comme les gens qui animaient des jeux étaient les parents pauvres de la chaîne, jâai créé une émission de prime time , Succès fous , que je faisais présenter par des animateurs de jeux qui, lâespace dâun soir chaque mois, se retrouvaient aux commandes dâune émission de variétés. Câétait un hit-parade, mais avec des liaisons de petits sketches avec les animateurs déguisés, il y avait Patrick Roy, Bernard Montiel, Philippe Risoli et Christian Morin. Ãa cartonnait. Ce nâétait pas une émission magnifique dâinvention, certes, mais câétait une manière de les mettre en lumière dâune façon différente.Comme je pensais (et je le pense toujours dâailleurs) quâune chaîne est une famille, câétait une bonne chose, je pense, que ces animateurs-là , qui nâétaient pas considérés comme des stars parce que les animateurs de jeux ne sont pas considérés comme des stars, puissent avoir accès à un prime time . De ce fait, ils devenaient plus connus du grand public et ils accédaient à leur tour au statut de star. CQFD.
7. Sébastien,
 ou le conflit permanent
Travailler avec Patrick Sébastien⦠Câétait une expérience particulière ! Un jour, il mettait Sarkozy en nuisette, et le lendemain, Sarkozy appelait Le Lay en hurlant : « Je ne peux plus supporter cet animateur ! Quâest-ce que câest que cette chaîne ? » Ou alors câétait Mme Chirac, dans un lit, avec son sac à main⦠Lâémission sâappelait Osons , et effectivement, il osait ! Il a fait une grosse partie de sa carrière sur TF1, et câest parce quâil sâest engueulé avec Le Lay, en 1996, quâil est parti sur France 2.
Un type de talent, mais avec lequel il est difficile de travailler, surtout quand on est une femme. Il avait commencé par être invité comme imitateur dans les émissions de Guy Lux, puis il a présenté Carnaval sur TF1 à partir de 1984. Au moment où Robert Hersant sâallie à Berlusconi, il fait partie des stars de TF1 qui émigrent sur La Cinq, en 1987. Il fait Farandole , et puis il revient sur la Une lâannée suivante pour Sébastien câest fou . En 1992, il a enregistré lâémission qui a fait le plus gros taux dâaudience de lâhistoire, 17 494 000 spectateurs. Il sera seulement battu en 1998 par la finale de la Coupe du monde, mais ça reste le record pour une émission de
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