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Azincourt

Azincourt

Titel: Azincourt Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Bernard Cornwell
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piller le convoi.
    Ils chassèrent les paysans qui
étaient arrivés les premiers. Une poignée d’hommes d’armes et d’archers blessés
avaient été laissés pour garder le camp, mais ils n’étaient qu’une trentaine
et, ayant déjà utilisé leurs flèches sur les serfs, ils battirent en retraite
vers la colline en emmenant les femmes. Les cavaliers trouvèrent les quartiers
du roi d’Angleterre. Le prêtre et les deux pages qui gardaient ses trésors
furent promptement expédiés et le pillage commença, sous les yeux de Mélisande.
Elle vit un homme parader avec une cape rouge bordée de fourrure et une
couronne sur la tête pendant que ses compagnons s’esclaffaient. Elle ne
comprenait pas ce qui se passait. Et ne pouvant que prier pour que Nick soit
encore en vie, elle ferma les yeux, s’accroupit et joignit les mains.
     
     
    Hook était sain et sauf.
    Les deux bataillons français avaient
battu en retraite en laissant un champ de bataille jonché de cadavres en
armure. Le troisième bataillon était prêt. C’était le plus petit, il dépassait
néanmoins tous les Anglais en nombre. Les cavaliers brandissaient leurs lances,
certaines ornées de fanions. Des trompettes sonnèrent. Le troisième bataillon
ne pouvait charger alors que les survivants revenaient vers lui, mais il avança
ses chevaux de quelques pas et s’arrêta.
    — Aux flèches ! cria Hook
à ses hommes.
    — Nous n’en avons point !
répondit Will du Dale.
    — Mais si, rétorqua Hook.
    Il mit son arc en bandoulière et
mena ses hommes jusqu’aux cadavres où le sol était jonché de traits. Certains
étaient inutiles parce qu’ils avaient frappé une armure solide et tordu leur
pointe, mais beaucoup étaient en parfait état. Il en ramassa une provision et
en profita pour piller les cadavres. Il trouva une chaîne d’argent qu’il fourra
dans son carquois. Des hommes d’armes fouillaient aussi ce carnage, écartant
les cadavres des vivants, achevant les hommes trop grièvement blessés pour
survivre ou trop pauvres pour être rançonnés et sauvant les riches.
    — Nick ! cria Will.
    Hook leva les yeux et vit un
cavalier français solitaire qui avait franchi la ligne des fuyards. Il était
petit et menu et portait seulement une épée à la ceinture. Il était revêtu
d’une armure de plates, mais il montait une petite jument pie et non un
destrier. Son surcot blanc était orné de deux haches écarlates, et à son cou
brillait une lourde chaîne d’or. Visière relevée, il semblait chercher parmi
les cadavres, mais il arrêta sa monture en voyant que les archers
l’observaient.
    — Il cherche noise, dit Will.
    — Non, il nous regarde
seulement et ce n’est qu’un enfant. Laisse-le, dit Hook. (Il ramassa une flèche
et vit soudain que le cavalier avait tiré son épée et lançait son cheval.)
Peut-être qu’il cherche vraiment noise, dit Hook en prenant son arc.
    Le cavalier s’arrêta de nouveau,
cette fois pour examiner un enchevêtrement d’armures et de cadavres. Les morts
entassés semblaient le fasciner. Il les contempla longuement, à moins de vingt
pas des archers puis, soudain, il poussa un cri de défi et lança sa monture
vers Hook.
    — Pauvre sot, s’irrita Hook.
    Il encocha une flèche et banda son
arc tandis que le cavalier approchait. Par la visière relevée, il vit ses yeux
étincelants et lâcha la corde. Sa flèche se ficha dans l’œil droit de l’homme
qui fut renversé en arrière sous le choc. La jument ralentit et s’arrêta à
quelques pas de Hook. Les autres archers n’avaient pas bougé.
    Des vivats s’élevèrent des lignes
anglaises alors que le cavalier glissait lentement de selle.
    — Prends son cheval, dit Hook à
Horrocks.
    Il s’approcha du cadavre, arracha la
flèche et s’apprêtait à lui prendre sa chaîne quand il s’immobilisa en voyant
le pendentif. C’était un gros médaillon en ivoire monté sur un disque d’argent
et orné d’une antilope de jais.
    — Pauvre petit sottard !
s’exclama Hook en ôtant le heaume trop grand pour le jeune homme et en voyant
le visage ravagé de Philippe de Rouelles.
    — Ce n’est qu’un enfant !
s’étonna Horrocks.
    — Un petit imbécile, voilà ce
qu’il était, dit Hook.
    — Que faisait-il ?
    — Il voulait jouer les braves,
dit Hook. (Il enleva la lourde chaîne d’or et s’approcha de l’endroit où le
garçon avait regardé un amas de cadavres. Et là, gisant sur deux autres hommes,
il

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