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Ben-Hur

Ben-Hur

Titel: Ben-Hur Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lewis Wallace
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grande distance encore, se profilait une ligne de montagnes basses, qui semblait interminable. Dans une étendue aussi désolée, un objet en mouvement ne pouvait longtemps échapper aux regards.
    – C’est un chameau portant plusieurs personnes, dit bientôt le guide.
    – Y en a-t-il d’autres derrière lui   ?
    – Il est seul… non, il y a encore un homme à cheval, le conducteur probablement.
    Un peu plus tard, Ben-Hur put s’assurer que le chameau était blanc et exceptionnellement grand. Il ressemblait d’une manière étrange à celui qu’il avait vu amener Balthasar et Iras à la fontaine de Castalia. Il ne peut en exister deux pareils, se disait-il en ralentissant l’allure de son cheval. Bientôt il distingua clairement deux personnes assises dans le palanquin. Si c’était Balthasar et sa fille, se ferait-il connaître à eux   ? Mais comment se seraient-ils trouvés ainsi, seuls dans le désert   !
    Pendant qu’il se posait ces questions, le chameau avançait rapidement. Déjà il entendait le tintement joyeux de ses clochettes   ; un instant après, en quelques enjambées, l’animal avait rejoint les deux cavaliers, et Ben-Hur, en levant les yeux, rencontra le regard d’Iras qui se penchait en dehors du palanquin et le considérait d’un air étonné.
    – Que la bénédiction du vrai Dieu soit avec toi   ! dit Balthasar de sa voix tremblante   ; si ma vue, obscurcie par l’âge, ne m’abuse pas, tu es ce fils de Hur qui était, il y a peu de temps, l’hôte du cheik Ilderim.
    – Et tu es Balthasar, le sage Égyptien dont les discours concernant certains événements à venir sont la cause de ma présence en ce désert. Que fais-tu ici   ?
    – Celui qui est avec Dieu n’est jamais seul et Dieu est partout, répondit Balthasar, cependant il y a derrière nous une caravane qui va à Alexandrie et comme elle doit passer à Jérusalem, j’ai jugé bon de me joindre à elle pour me rendre à la sainte cité qui est le but de mon voyage. Ce matin, mécontents de la lenteur de sa marche, nous nous sommes aventurés à nous mettre seuls en route. Je ne crains pas les brigands, j’ai un sauf-conduit signé par le cheik Ilderim et Dieu nous protège contre les bêtes sauvages.
    Ben-Hur s’inclina en disant   :
    – La signature du bon cheik est une sauvegarde, aussi loin que s’étend le désert, et le lion serait bien habile s’il rattrapait à la course ce roi des dromadaires.
    – Cependant, s’écria Iras avec un sourire qui ne fut pas perdu pour le jeune homme, il ne serait pas fâché de voir rompre son jeûne, les rois eux-mêmes sont sujets à la faim. Si tu es, en effet, Ben-Hur, tu seras heureux, je n’en doute pas, de nous indiquer un sentier qui nous amène près d’une eau courante, au bord de laquelle nous pourrons prendre notre repas du matin.
    – Belle Égyptienne, répondit Ben-Hur, si tu peux supporter encore un peu de temps la soif, nous arriverons à la fontaine qui fait l’objet de tes désirs   ; son eau sera aussi douce et rafraîchissante que celle de la fameuse Castalia.
    – Reçois la bénédiction des altérés, répliqua-t-elle   : en échange je t’offrirai un morceau de pain trempé dans du beurre qui provient des gras pâturages de Damas.
    – Une rare faveur   ! Partons maintenant.
    Ben-Hur prit les devants avec le guide, et bientôt ils s’engagèrent dans une gorge étroite et brûlée, au fond de laquelle coulait un mince filet d’eau bourbeuse. Ils le suivirent pendant un moment, pour déboucher tout à coup dans un frais vallon, qui fit à leurs yeux fatigués l’effet d’un paradis. Les parois de rochers qui l’entouraient étaient tapissées de plantes grimpantes. L’eau d’une source, tout près de laquelle croissait un groupe de mûriers, courait en filet d’argent entre d’énormes touffes d’herbes et de roseaux. Un grand palmier balançait, non loin des mûriers, sa silhouette élégante, et les fleurs épanouies de quelques lauriers roses mêlaient une note harmonieuse aux tons éclatants de toute cette verdure.
    La source elle-même s’échappait d’une fissure du rocher, qu’une main soigneuse avait élargie et au-dessus de laquelle quelqu’un avait gravé, en caractères hébraïques, le nom de Dieu – un voyageur, sans doute, après avoir passé quelques jours dans cette oasis, avait voulu donner une forme durable à l’expression de sa reconnaissance.
    Les cavaliers mirent pied à terre et

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