Carnac ou l'énigme de l'Atlantide
occupe tous les
terrains d’alentour.
Enfin , on met l’accent, dans le texte, sur la
difficulté du transport de ces pierres. Le problème a dû se poser effectivement,
puisque toutes les pierres bleues de Stonehenge proviennent, non pas d’Irlande,
mais tout de même d’assez loin , puisqu’il s’agit du comté de
Pembroke au Pays de Galles. Geoffroy de Monmouth insiste sur le fait qu’aucun
homme ne peut déplacer ces pierres, et que seul un art ingénieux est
capable d’un tel exploit. D’ailleurs, les géants eux-mêmes avaient pratiqué autant
par magie que par force. De quoi s’agit-il exactement ? Certes, il est
facile de prétendre que , tout au long des siècles, les différentes
générations qui se sont étonnées sur les menhirs et les dolmens avaient imaginé
l’intervention d’êtres surnaturels pour le transport et la mise en place de ces
blocs colossaux. Les géants sont tout naturellement mis en avant. Mais autant
par leur magie. On est alors en droit de se demander si
cette tradition ne cache pas une réalité, à savoir la possibilité qu’avaient
certains hommes de la Préhistoire, héritiers de civilisations inconnues, de
déplacer d’énormes pierres par des moyens psychiques. La question qu’on se pose
n’est pas tellement absurde, car on sait que, théoriquement, une pensée humaine,
entrant en contact avec l’énergie vibratoire d’un objet, peut, dans certaines
conditions, le déplacer. Les phénomènes parapsychologiques du déplacement des
objets sans intervention matérielle sont bien connus. On peut alors envisager
froidement des gens capables d’aller encore plus loin, de mettre leur propre
énergie vibratoire en harmonie avec l’énergie vibratoire d’un objet, fût-ce un
bloc de pierre de plusieurs tonnes. Ce serait une hypothèse qui en vaudrait
bien d’autres, et qui aurait le mérite d’être en accord avec de nombreuses légendes
qui, prises en leur sens symbolique, sont très souvent l’écho d’une réalité
historique dont nous n’avons par ailleurs plus aucune trace. À Carnac, c’est un
phénomène de métamorphose que la légende rapporte. À Stonehenge, c’est un
phénomène de déplacement d’objets par la force du psychisme. Dans les contes
populaires, il arrive fréquemment que des fées, des enchanteurs, ou même
simplement des sorciers, donnent au héros des recettes pour opérer de tels
prodiges. Et ces recettes, compte tenu de la symbolique inhérente à tout récit
de ce genre, sont toujours d’ordre psychique, nécessitant une grande
concentration de l’esprit et un effort de volonté. Mais c’est cet effort de
volonté qui est surhumain, même si le héros est présenté comme quelqu’un d’exceptionnel.
Après cela, on peut toujours démontrer qu’à l’aide de certaines techniques très
matérielles, comme l’utilisation des rondins sous les blocs de pierre, et le
système des leviers et des cales, il est très facile à peu d’hommes de transporter
puis de mettre en place des mégalithes ; mais on ne pourra pas écarter d’emblée
la solution qui privilégie la force psychique de l’être humain.
Il y a aussi le problème de l’énergie solaire.
Nous avons vu qu’à New-Grange, la réalité archéologique et
astronomique est en accord parfait avec la légende mythologique. Nous avons vu
qu’il était possible d’envisager des techniques thérapeutiques de régénération
par l’effet des rayons solaires. Pourquoi ne ferait-on pas intervenir cette
énergie solaire dans la manipulation et l’élaboration des grands sanctuaires
mégalithiques comme Carnac ou Stonehenge ? Là encore, l’hypothèse n’est
pas plus absurde que les autres.
De plus, Stonehenge est absolument voué au culte solaire, quelles
que soient les liturgies qui y étaient pratiquées. Et cette réputation provient
de l’Antiquité classique. On peut lire dans l’œuvre du Grec Diodore de Sicile
des considérations assez étranges sur un monument que l’auteur dit être
hyperboréen, mais qu’il place dans l’île de Bretagne, et dans lequel tout le
monde s’accorde à reconnaître Stonehenge. Il faut dire que pour les géographes
de l’Antiquité, les Celtes, les Cimbres, les Hyperboréens, tous ces peuples se
confondaient dans le brouillard, le brouillard que de rares navigateurs méditerranéens
osaient aborder au-delà des Colonnes d’Hercule. Bref, Diodore de Sicile parle
des Hyperboréens qui habitent l’île de Bretagne.
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