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Ce jour-là

Ce jour-là

Titel: Ce jour-là Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mark Owen , Kevin Maurer , Olivier Dow
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quitté la salle.
    Tôt le lundi matin, nous prenions l’avion pour le camp d’entraînement. Le mardi, soit presque deux semaines après notre premier briefing, nous fîmes une répétition en costume.
    Toute l’équipe ainsi que les planificateurs s’étaient rassemblés dans un vaste hangar de la base. Une carte de l’est de l’Afghanistan était étalée sur le sol. Les VIP, incluant l’amiral Mike Mullen, chef de l’état-major interarmes, l’amiral Eric Olsen, commandant du SOC de Tampa et ancien patron du DEVGRU, et l’amiral Bill McRaven, étaient installés sur une estrade près de la carte.
    McRaven avait commandé à tous les niveaux dans les forces spéciales, y compris au DEVGRU. Il m’impressionnait. Amiral trois étoiles à la tête du JSOC, il était grand, mince, la coupe de cheveux bien nette. La plupart des amiraux paraissaient âgés ou en mauvaise forme, mais pas lui. À voir son allure, on se disait qu’il pouvait toujours aller au combat. Il était bon à son poste et avait ses entrées à Washington.
    Nous allions procéder à ce que nous appelions un « rock drill », une répétition avec une équipe réduite. Tout, depuis les voies d’accès en hélicoptère jusqu’à la maquette du périmètre, se trouvait sur le sol. Un narrateur allait lire le scénario d’une heure et demie de l’opération Neptune Spear [le Trident de Neptune].
    Les pilotes parlèrent en premier. Ils nous communiquèrent le plan de vol entre Jalalabad et la résidence d’Abbottabad. Ils évoquèrent les appels radio ainsi que tous les aléas auxquels s’attendre.
    Finalement, chaque chef des équipes d’assaut se leva pour expliquer le déroulement de sa partie de la mission.
    Je pris la parole. « Mon équipe descendra à la corde de Chalk One , dans la cour, pour sécuriser C1. Après, nous viendrons soutenir les équipes chargées de A1. »
    La plupart des questions des VIP portaient sur l’équipe de protection extérieure du périmètre. Ils étaient particulièrement inquiets sur la façon dont ils géreraient les témoins éventuels.
    « Qu’avez-vous prévu, si vous êtes confrontés à la police ou aux militaires pakistanais ? » La question s’adressait au chef d’équipe.
    « Monsieur, nous désamorcerons l’affaire si possible. Nous commencerons par nous servir de l’interprète, puis du chien, puis des lasers. Nous n’utiliserons la force qu’en dernier recours. »
    Vers la fin, quelqu’un demanda si la mission avait pour but de tuer la cible. Un avocat du Département de la Défense ou de la Maison-Blanche nous fit clairement comprendre qu’il ne fallait pas que ce soit un assassinat.
    « S’il est nu et les mains levées, vous ne devez pas tirer. Je ne vais pas vous expliquer comment faire votre boulot. Mais s’il ne constitue pas une menace, vous le ferez prisonnier. »
    Après le briefing, nous avons embarqué dans les hélicoptères pour une répétition finale. Nous allions attaquer le faux périmètre sous les yeux des VIP. C’était le dernier obstacle. Nous savions que nous devions le faire, mais cela faisait une drôle d’impression d’être ainsi observés. Comme si nous avions été des poissons dans un aquarium. Nous étions d’accord pour dire que s’il fallait en passer par là pour obtenir l’approbation, la corvée en valait la peine.
    Une minute avant l’arrivée sur cible, le chef d’équipe ouvrit la portière et je fis passer mes jambes à l’extérieur.
    Au moment où je m’emparais de la corde, j’aperçus des VIP qui, à proximité, suivaient l’opération avec des lunettes de vision nocturne. Mais lorsque l’hélicoptère se mit en vol stationnaire au-dessus de l’emplacement, les rotors soulevèrent un maelström de cailloux et de poussière qui obligea les huiles à courir s’abriter un peu plus loin. Je ne pus m’empêcher de glousser en voyant les femmes vaciller sur leurs talons hauts.
    La répétition se passa sans la moindre anicroche.
    « Tu crois qu’ils vont nous donner le feu vert ? me demanda Charlie un peu plus tard.
    — Mon vieux, je n’en ai pas la moindre idée. Mais je ne retiens pas mon souffle. »
    Le calme régna pendant le vol de retour chez nous. Nous étions prêts. On ne pouvait plus rien faire, à présent, sinon attendre.

11 T UER LE TEMPS
    Le soleil disparaissait à l’horizon lorsque je présentai ma carte d’identité à l’homme en faction à l’entrée de notre base, à Virginia

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