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Ce jour-là

Ce jour-là

Titel: Ce jour-là Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mark Owen , Kevin Maurer , Olivier Dow
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président Obama va s’adresser à la nation. À vingt-deux heures trente, les premières fuites circulent. Keith Urbahn, officier de réserve du renseignement de la marine, aurait posté un tweet. Puis, très vite, tous les grands médias rapportent que Ben Laden est mort.
    À vingt-trois heures quarante-cinq, le président Obama apparaît à la télévision. Il remonte un long couloir et s’installe derrière les micros. Regardant droit dans la caméra, il révèle au monde ce que nous avons accompli.
    « Bonsoir. Je dois faire savoir au peuple américain et au reste du monde que, cette nuit, les États-Unis ont conduit une opération qui a tué Oussama Ben Laden, le chef d’Al-Qaïda, le terroriste responsable de la mort de plusieurs milliers d’innocents, hommes, femmes et enfants. »
    Nous écoutons en silence.
    Obama continue en remerciant les militaires pour avoir traqué Al-Qaïda et protégé les citoyens américains.
    « Nous avons déjoué des attaques terroristes et renforcé la défense de notre territoire. En Afghanistan, nous avons chassé le gouvernement des talibans qui avait accueilli et soutenu Ben Laden et Al-Qaïda. Et, dans le monde entier, nous avons collaboré avec nos amis et nos alliés pour capturer ou tuer des dizaines de terroristes d’Al-Qaïda, dont certains ont fait partie du complot du 11 Septembre », poursuit Obama.
    Le président rappelle ensuite que, peu après son élection, il a demandé à Léon Panetta (16) de faire de la mort ou de la capture de Ben Laden une priorité ; puis il explique dans les grandes lignes comment nous l’avons trouvé. Cette partie du discours a été habilement rédigée et ne révèle aucun détail compromettant.
    « Aujourd’hui, sous ma responsabilité, les États-Unis ont lancé une opération ciblée sur la résidence d’Abbottabad, au Pakistan. Une petite équipe d’Américains a mené cette opération avec un courage et une efficacité exceptionnels. Aucun des nôtres n’a été blessé. Ils ont pris soin d’éviter les victimes civiles. Après un échange de coups de feu, ils ont tué Oussama Ben Laden et ont emporté son corps. »
    Aucun de nous n’est un grand fan d’Obama. Nous le respectons en tant que commandant en chef des armées et parce qu’il a donné le feu vert pour la mission.
    « Nous venons d’apporter sur un plateau ses étoiles de général à Jay, me dit Walt à un moment donné, pendant le discours. Et nous venons de faire réélire ce type.
    — Tu aurais préféré qu’on ne le fasse pas ? »
    Nous mesurions parfaitement les enjeux.
    Nous, nous n’étions que des outils, et quand tout se passait bien, ils s’en vantaient. Ils amplifiaient leur rôle. N’empêche, nous avions bien fait. C’était la chose juste à accomplir. Indépendamment des récupérations politiques qui ne pouvaient manquer de se produire, le résultat final était ce que nous avions tous voulu.
    « McRaven va probablement entrer au SOCOM (17) dans un an et se retrouver chef des opérations navales un de ces jours », dis-je.
    Obama qualifie ensuite ainsi l’opération : « L’une des plus grandes réussites à ce jour des efforts de notre nation pour vaincre Al-Qaïda », et il nous remercie pour notre sacrifice.
    « Le peuple américain ne voit pas leur travail ni ne connaît leurs noms », ajoute le président.
    Nous avions craint qu’il ne divulgue des détails. Dans ce cas, les conséquences auraient pu être désagréables pour nous. Mais ce discours n’était pas mal du tout, à mon avis. Avant tout, il était particulièrement sobre.
    « OK, j’en ai assez, dis-je à Walt. Allons trouver quelque chose à manger ou au moins prendre une bonne douche. »
    Nous avions appris qu’un vol nous ramènerait au pays dans quelques heures.
    Je reprends mon équipement et mes vêtements civils et je monte à bord d’un bus qui nous conduit jusqu’au périmètre réservé au JSOC. Nous nous débrouillons pour prendre une douche avant de repartir pour Virginia Beach.
    Il n’y a, au JSOC, que quelques baraquements à douches. Sous l’eau brûlante, je sens mon corps qui commence à se détendre.
    Et je suis affamé.
    Le DEVGRU tient ses quartiers dans une petite partie du JSOC. On y trouve, entre autres, notre atelier mobile. C’est là que sont remisés et entretenus nos véhicules terrestres, camions, quatre-quatre, motos, Humvees. Le garage est dirigé par un SEAL et compte une équipe du génie et des

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