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C'était de Gaulle, tome 3

C'était de Gaulle, tome 3

Titel: C'était de Gaulle, tome 3 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Alain Peyrefitte
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chose pour cette main-d'oeuvre.
    Messmer. — Pour être précis, le personnel français de toutes ces installations se monte à 16 000 personnes.
    Marette. — Il y a du matériel, des faisceaux téléphoniques, des câbles à récupérer.
    GdG. — Il faudra récupérer beaucoup de choses ; la plus importante d'entre elles, c'est quand même notre souveraineté. »

    « Il y a deux poids et deux mesures de l'intégration »
    Conseil du 23 mars 1966.
    Couve : « Les quatorze membres de l'OTAN ont fait une courte déclaration pour réaffirmer les liens pour eux essentiels entre l'Alliance et l'OTAN. Le Président Johnson a envoyé une longue lettre pour dire la même chose, regretter notre égarement et former l'espoir que nous rentrerons au bercail.
    GdG. — La lettre de Johnson est un prêche sans acrimonie, mais un prêche. Dans tout ce qu'il dit longuement, il y a un point remarquable : l'intégration. Il a l'air de dire qu'elle est là pour tout le monde. Naturellement, ça n'est pas exact. L'essentiel de la défense française, aujourd'hui, c'est l'arme atomique. Or, elle n'est pas intégrée. Et la défense américaine, est-ce qu'elle est intégrée ? Les forces américaines sont sous des commandements américains. Les forces alliées sont aussi sous des commandements américains. Il y a deux poids et deux mesures de l'intégration. »

    « Détendre un système conçu pour une période de tension »
    Conseil du 31 mars 1966.
    Couve : « Nous avons remis le 29 mars aux Quatorze une note qui précise le calendrier et répond aux premières réactions. Nous y repoussons l'idée que le déménagement se fasse à nos frais. Nous dénonçons, avec préavis d'un an, le statut privilégié des quartiers généraux, ce qui les oblige à partir. Nous laissons à l'Allemagne la responsabilité de dire si elle souhaite le maintien de nos forces chez elle. Cette nouvelle étape, plus concrète, provoque de vives réactions. M. George Ball est venu les exprimer. Nous nous sommes abstenus de lui dire que la façon dont il est arrivé sur notre territoire, dans un avion militaire échappant à notre contrôle aérien, justifiait nos démarches... La situation ressemble à celle de 1963 à propos de l'entrée de l'Angleterre dans le Marché commun. Ça va durer un certain nombre de mois.
    GdG. — Le plus gros est fait. Les décisions sont prises. Il me paraît probable qu'après un temps de mauvaise humeur, nos alliés verront qu'ils ont intérêt à s'en accommoder. Ne serait-ce que pour pouvoir continuer de bénéficier de communications aériennes entre le nord et le sud. Il n'y a pas un avion allant d'Allemagne en Italie qui ne doive survoler notre territoire 3 .
    « Il ne tient qu'à nos alliés d'entrer dans la voie que nous leurproposons : un système de coopération militaire organisé pour le temps de guerre, et non pas pour le temps de paix. Il est naturel de notre part de détendre en période de détente un système conçu pour une période de tension mais qui a pour effet de l'entretenir. Il n'y a pas à s'organiser en temps de paix comme si nous étions déjà en temps de guerre, mais à aller vers la paix sans oublier de se préparer comme si la guerre pouvait éclater.
    « Voilà où on en est. On verra la suite. »

    « Nous retrouver entre Français en France et entre alliés au sein de l'Alliance »
    Conseil du 13 avril 1966.
    Couve : « Les préliminaires sont terminés. Les deux discussions essentielles, avec les Américains et avec les Allemands, vont pouvoir commencer. Les Américains essaient de prolonger les délais d'un an.
    GdG. — Ni les Allemands, les pauvres, ni les Américains, ne contestent nos décisions. Il n'est plus question que de modalités et de délais.
    « Notre intérêt commun, c'est l'Alliance. Nous y sommes avec l'Allemagne et nous y restons comme eux. Non pas sur les mêmes bases qu'auparavant, mais comme l'État souverain que nous sommes redevenus.
    « Notre intérêt commun, c'est aussi que les choses se fassent le plus vite possible. Quand une décision est prise, l'indécision dans l'exécution est mauvaise. Il faut préciser et établir le plus tôt possible. Pourquoi traîner et pignocher, une fois passé le premier accès de mélancolie ?
    « En ce qui nous concerne, nous sommes résolus à nous retrouver entre Français en France, et entre alliés au sein de l'Alliance. »

    « Cela commande quelque commisération et même quelque considération »
    Conseil du 4 mai

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