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C'était De Gaulle - Tome I

C'était De Gaulle - Tome I

Titel: C'était De Gaulle - Tome I Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Alain Peyrefitte
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Paris, Éditions Beauchesne. 1988). Selon ces sources, ayant été réformé pour raison de santé, Robert Schumann a été seulement incorporé dans un service auxiliaire de l'armée allemande.
    2 « Salut, mon capitaine ! » Le plan Schuman, en mai 1950, proposait une Communauté européenne du charbon et de l'acier comme amorce de la future Europe unie.
    3 Il est étrange que ce défilé, auquel des unités allemandes étaient seules invitées à participer, n'ait pas soulevé la moindre critique, dix-sept ans après la fin de la guerre, bien qu'il ait été abondamment télévisé et photographié ; et qu'en revanche, le défilé d'un détachement allemand, au milieu d'autres contingents européens, le 14-juillet 1994, ait provoqué une vive polémique, cinquante ans après la Libération.

Chapitre 11
    « L'ALLEMAGNE SE RÉUNIRA »
    Au Conseil des ministres du 8 août 1962, le Général: «Les choses ne s'arrangent pas, pour l'union politique des Six. Ça permet aux éléments agités de nous faire des reproches. Mais, là non plus, nous ne devons pas sacrifier un intérêt fondamental.
    «Spaak m'a écrit, avant même Adenauer: "Renonçons à la supranationalité. Renonçons à attendre que la Grande-Bretagne soit décidée pour le Marché commun. Mais comment trouver un compromis entre le système gouvernemental qui a votre faveur et la supranationalité qui a la nôtre? Une commission politique formée de sages qui, au lieu d'être nommés chacun par son gouvernement, le seraient par tous les gouvernements?"

    « Les commissaires voudraient se dresser devant les gouvernements »
    « Je prends acte de ce que Spaak renonce à la supranationalité et renonce à attendre la Grande-Bretagne. Cette commission politique de sages, je la vois bien artificielle. Ces sages, tout le monde les connaît d'avance. Ils voudraient cogiter, ou se dresser devant les gouvernements! Ils se prétendraient responsables de tout, alors qu'ils ne seraient responsables de rien devant personne. Ce qui ne serait pas pratique (le Général emploie "pratique" au sens de "praticable, réalisable").
    «Avoir une commission politique formée des délégués des gouvernements, c'est une voie nouvelle. Cette commission serait vivante et efficace, elle aurait une certaine stabilité. Elle n'aurait pas la prétention de donner des ordres aux gouvernements, qui prennent tout sur leur dos devant Dieu et devant les hommes.
    Couve. — Les relations des Six sont tendues. Il faudra bien les détendre.
    Pompidou. — Nous devrions pouvoir amener les Six à nos vues, qui sont les plus conformes au traité de Rome.
    Couve. — Nous laisserons la négociation ouverte. Si les Anglais veulent entrer, ils accepteront en définitive nos conditions.
    Pisani (gémit). — Avec eux, ce ne sera plus la même commission, ni la même communauté! L'accord du 14 janvier dernier, par lequel nous avons si péniblement arraché à nos cinq partenaires le principe du Marché commun agricole, sera remis en cause ! »

    « L'Europe, ça sert à quoi? Le levier d'Archimède »
    Au Conseil des ministres du 22 août 1962 1 , Palewski a commenté le lancement de deux satellites soviétiques, les Vostok, qui souligne la supériorité de l'URSS dans la course à l'espace: les Vostok ont été lancés avec une précision de l'ordre de dix secondes, alors que les Américains en restent à une approximation moyenne d'une quinzaine de jours ; les cosmonautes soviétiques se maintiennent en vol trois et quatre jours, alors que les Américains n'envisagent pas d'envoyer des hommes dans l'espace pour une durée supérieure à une dizaine d'heures.

    Le Général est troublé par ces constatations et en cherche l'explication: « C'est étonnant, me dit-il après le Conseil, que les Américains continuent, cinq ans après le premier Spoutnik, à se laisser dominer par les Russes. Cette infériorité s'explique sans doute par le fait que les États-Unis ont, jusqu'à présent, porté tous leurs efforts sur les engins militaires, c'est-à-dire sur des vecteurs de taille réduite, qui permettent de porter des charges atomiques miniaturisées. Au contraire, les Russes délaissent les objectifs militaires immédiats et se sont orientés vers les gros propulseurs et les capsules lourdes, qui sont plus habitables. Ils en tirent un effet puissant de propagande, notamment auprès des pays sous-développés. C'est sans doute pour ça qu'ils ont fait ce choix. »
    Je lui demande ce que peut faire

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