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Excalibur

Excalibur

Titel: Excalibur Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Bernard Cornwell
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ces bâtards. Pour cela, il nous faudrait les lanciers du Gwent.
    — Et
Meurig ne voudra pas.
    — Non,
dit Cuneglas, pourtant il y a en a, parmi eux, qui ne souhaitent que cela. Ils
se souviennent encore de Lugg Vale. » Il me fit un sourire forcé, car en
cette occasion, il avait été notre ennemi et les guerriers du Gwent, nos
alliés, avaient craint de marcher contre l’armée menée par le père de Cuneglas.
Certains en avaient encore honte, une honte aggravée encore par la victoire qu’Arthur
avait remportée sans leur aide, et je pensais que si Meurig le permettait,
notre chef pourrait nous amener certains de ces volontaires ; mais je ne
voyais toujours pas comment il pourrait lever assez d’hommes pour que nous
puissions descendre dans ce nid de Saxons pour les y massacrer.
    « Peut-être
est-il parti chercher Merlin », suggéra Guenièvre.
    Elle avait
refusé de partir avec les autres femmes et les enfants, affirmant qu’elle
voulait assister à la bataille, défaite ou victoire. Arthur aurait pu insister
pour qu’elle parte, mais dès son arrivée ici, Guenièvre s’était cachée dans la
cabane grossière édifiée sur le plateau et n’en était ressortie qu’après son
départ. Arthur savait sûrement qu’elle était restée sur le Mynydd Baddon car,
regardant nos femmes partir d’un œil attentif, il avait dû s’apercevoir qu’elle
n’était pas parmi elles, pourtant il n’avait rien dit. Quand Guenièvre reparut,
elle non plus ne parla pas d’Arthur, même si elle sourit en remarquant qu’il n’avait
pas ôté sa bannière des remparts. Je l’avais encouragée à quitter le mont, mais
elle accueillit ma suggestion avec mépris et aucun de mes hommes ne voulait qu’elle
s’en aille. Ils attribuaient, à juste titre, leur survie à Guenièvre et, pour
exprimer leur reconnaissance, ils l’équipèrent pour la bataille. Ils avaient
dépouillé un cadavre saxon de sa belle cotte de mailles et, une fois le sang
nettoyé, la lui avaient offerte ; ils avaient peint son symbole sur un
bouclier saxon et l’un de mes hommes lui avait même cédé son propre casque orné
d’une queue de loup, à laquelle il tenait plus que tout. La princesse était
maintenant vêtue comme mes lanciers et, chose troublante, avait réussi à rendre
le harnois séduisant. Elle était devenue notre talisman, l’héroïne de tous mes
hommes.
    « Personne
ne sait où se trouve Merlin, rappelai-je.
    — La
rumeur court qu’il est en Démétie, dit Cuneglas, alors peut-être reviendra-t-il
avec Œngus ?
    — Et
votre druide ? lui demanda Guenièvre.
    — Malaine
est ici et il sait assez bien maudire. Pas comme Merlin, peut-être, mais
suffisamment bien.
    — Et
Taliesin ? » poursuivit-elle.
    Cuneglas ne
parut pas surpris qu’elle ait entendu parler du jeune barde, car sa renommée se
répandait aussi vite que le vent. « Il est parti à la recherche de Merlin.
    — Est-il
vraiment bon ?
    — Vraiment.
En chantant, il peut faire descendre les aigles du ciel et tirer les saumons de
leur torrent.
    — Je fais
des prières pour que nous l’entendions bientôt », conclut Guenièvre, et
vraiment, ces étranges journées passées sur ce sommet ensoleillé semblaient
plus faites pour les chants que pour le combat. Le printemps était devenu beau,
l’été se faisait proche, nous paressions sur l’herbe tiède et regardions nos
ennemis qui semblaient soudain frappés d’impuissance. Ils tentèrent quelques
assauts inefficaces dans les collines, mais ne firent aucun véritable effort
pour quitter la vallée. Plus tard, nous apprîmes qu’ils se disputaient. Aelle
voulait rassembler tous les lanciers saxons et frapper au nord, divisant ainsi
notre armée en deux corps qui pourraient être détruits séparément, mais Cerdic
préférait attendre que nous soyons à court de provisions et que notre confiance
décline, bien que ce fût un vain espoir car nous avions de la nourriture en
abondance et notre confiance ne faisait que croître. C’étaient les Saxons que
la famine menaçait, car les cavaliers légers d’Arthur harcelaient leurs
expéditions de pillage, et leur confiance qui s’étiolait, car au bout d’une
semaine nous aperçûmes des monticules de terre fraîchement retournés non loin
de leurs cabanes, et nous comprîmes que l’ennemi enterrait ses morts. La
maladie qui liquéfie les boyaux et dépouille un homme de sa force frappait les
Saxons, les affaiblissant de jour en

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