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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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me chercher, les bateliers de Huexotl me proposèrent de m'accompagner une partie du chemin de m'aider à porter mes paquets : quelques vêtements
    * supplémentaires, des couleurs que m'avait données Chi-mali et un panier de g‚teaux confectionnés par Tzitzi. ' Mes compagnons me quittèrent l'un après l'autre, au fur et à mesure qu'ils arrivaient près de leur maison.
    Le .dernier me dit que si je continuais tout droit, je ne pourrais manquer le palais sur la grande place centrale. Il faisait complètement nuit et il y avait peu de monde dehors par un tel vent, mais les rues étaient éclairées.
    .Dans toutes les maisons, il y avait des lampes à huile d'avocat (ahuacatl), ou huile de poisson ou autres. La
    ' lumière filtrait par les fenêtres, même celles qui étaient Closes par des rideaux en lattes de bois ou en tissu, ou par des écrans de papier huilé.
    Presque à tous les coins de rue, on avait mis des torches. C'étaient de grandes perches terminées par des coupes en cuivre remplies de copeaux de pin rougeoyants, desquelles le vent chassait parfois des morceaux de poix enflammés. Ces perches étaient fixées dans des trous percés dans les poings fermés de statues représentant des dieux, debout ou accroupis.
    Je commençais à me sentir fatigué, tant j'étais chargé et bousculé par le vent, et c'est avec joie que je vis un banc' de pierre qui se détachait dans l'obscurité, sous un arbre tapachini aux fleurs rouges. Je m'y écroulai avec reconnaissance et j'y restai un moment, sous les pétales 207
    rouges que le vent détachait de l'arbre. Je m'aperçus tout à coup que le banc était bordé d'un motif sculpté. Je n'eus qu'à commencer à le suivre de mes doigts, sans même essayer de le regarder, pour comprendre que c'étaient des mots et savoir ce qu'ils voulaient dire.
    " Un havre de repos pour le Seigneur Vent de la Nuit, dis-je tout haut, en souriant.
    - Tu lisais exactement la même chose quand nous nous sommes rencontrés il y a plusieurs années ", dit une voix dans les ténèbres.
    La surprise me fit sursauter et j'essayai de distinguer l'individu qui se trouvait à l'autre bout du banc. Il portait toujours un manteau et des sandales de bonne qualité, quoique usés. Cette fois encore, il était couvert de poussière et les traits de son visage cuivré étaient indistincts. J'étais certainement aussi poussiéreux que lui et j'avais considérablement grandi, aussi j'étais émerveillé qu'il m'ait reconnu.
    quand je fus remis de mon étonnement, je lui dis :
    " Ah, Yanquicatzin, quelle extraordinaire coÔncidence !
    - Tu ne devrais pas me donner le nom de Seigneur …tranger, ici c'est toi qui es l'étranger, grommela-t-il.
    - C'est vrai, Seigneur et c'est ici que j'ai appris à en lire davantage que les élémentaires symboles qui sont inscrits sur les bancs.
    - J'espère bien, me répondit-il sèchement.
    - C'est gr‚ce à Ne/ahualpilli, le Uey tlatoani, expliquai-je. J'ai passé de nombreux mois à étudier dans les classes de la cour, sur sa généreuse invitation.
    - Et qu'as-tu fait pour te gagner ses faveurs ?
    - Eh bien, Seigneur, je ferais n'importe quoi pour lui rendre ses bienfaits, tant je lui suis reconnaissant. Mais je n'ai pas encore pu rencontrer l'Orateur Vénéré, et je ne fais rien d'autre qu'étudier. Cela m'ennuie de me sentir un parasite.
    - Nezahualpilli attend peut-être que tu te montres digne de sa confiance et que tu viennes lui dire que tu ferais n'importe quoi pour lui.
    - Je ferai tout ce qu'il me demandera.
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    - Je pense qu'à l'occasion il te demandera quelque chose.
    - Je l'espère bien, Seigneur. "
    Tout devint silencieux pendant un moment, sauf le bruit du vent gémissant entre les maisons, comme Cho-caciuatl, la Femme qui Pleure et qui erre sans cesse. Enfin, l'homme couvert de poussière me dit d'un ton ironique :
    " Tu voudrais être utile à la cour, mais tu restes ici, alors que le palais est par là-bas. " II me montra le bout de la rue. Il me renvoyait aussi sèchement que la première fois.
    Je me levai, ramassai mes affaires et dis, un peu vexé : " Puisque votre impatiente Seigneurie me le demande, je m'en vais. Mixpantzinco.
    - Ximopanolti ", me répondit-il d'une voix traînante.
    Je m'arrêtai sous une torche au coin de la rue et me retournai, mais la lumière n'était pas assez puissante pour éclairer le banc. Si l'étrange voyageur était encore là, je ne le voyais plus. Je distinguais seulement un petit tourbillon rouge de

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