Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
prolixité est désagréablement
balancée par une concision mal placée.
[3066] Chishull, voyageur attentif, a observé la largeur du
Danube, qu’il traversa au sud de Bucarest, près le confluent de l’Argish (p.
77) ; il admiré la beauté et la fertilité naturelle de la Mœsie et de la
Bulgarie.
[3067] Quem qui scire velit, Libyci velit æquoris idem
Discere quam multœ zephyro turbentur arenæ .
Ammien a inséré dans sa prose ces vers de Virgile ( Georg .,
l. II), destinés originairement parle poète à exprimer l’impossibilité de
calculer les différentes sortes de vins. Voyez Pline, Hist. nat ., l.
XIV.
[3068] Eunape et Zozime citent soigneusement ces preuves du
luxe et de la richesse des Goths. Cependant on peut présumer que ces objets
étaient le fruit de l’industrie des provinces romaines, et étaient passés entre
les mains des Goths, soit comme butin en temps de guerre, soit par des présents
ou des achats faits durant la paix.
[3069] Decem libras . Il faut sous-entendre le mot
d’argent. Jornandès laisse percer les passions et les préjugés d’un Goth. Les
méprisables Grecs Eunape et Zozime déguisent la tyrannie des Romains, et
parlent avec horreur de la perfidie des Barbares. Ammien, historien patriote,
passe légèrement, et à regret, sur ces circonstances odieuses. Saint Jérôme,
qui écrivit presque dans le temps de l’évènement, est franc et clair, quoique
concis. Per avaritiam Maximi ducis, ad rebellionem fame coacti sunt . In
Chron .
[3070] Ammien, XXXI, 4, 5.
[3071] Vexillis de more sublatis, auditisque triste
sonantibus classicis . (Ammien, XXXI, 5.) Ce sont les rauca cornua de
Claudien (in Rufin., II, 57), les longues cornes des uri ou taureaux
sauvages, telles que celles dont les cantons suisses d’Urie et d’Underwald se
sont servis plus récemment. (Simler, de Rep. helv ., l. II, p. 201, éd.
Fuselin, Tigur, 1734.) On trouve sur un carnet militaire, dans une relation
originale de la bataille de Nanci, quelques mots frappants ; quoique dits
peut-être au hasard (A. D. 1477) : Attendant le combat, ledit cor fut corné
par trois fois, tant que le vent du corneur pouvait durer ; ce qui esbahit fort
M. de Bourgogne ; car déjà à Morat l’avait ouy . Voyez les pièces
justificatives dans la quatrième édition de Philippe de Confines, t. III, P.
493.
[3072] Jornandès, de Relus geticis , c. 26, p. 618,
édit. Grot. Ces splendidi panni (car il faut les regarder ainsi
relativement au reste) sont probablement tirés des histoires plus complètes de
Priscus, Ablavius et Cassiodore.
[3073] Cum populis suis longe ante suscepti . Nous
ignorons la date précise et les circonstances de leur émigration.
[3074] Il y avait une manufacture impériale de boucliers
établie à Adrianople ; les fabricenses ou ouvriers, se mirent à la tête
de la populace. Valois ad Ammien, XXXI, 6.
[3075] Pacem sibi esse cum parietibus memoram .
Ammien, XXXI, 17.
[3076] Ces mines étaient, dans le pays des Bessi , sur
la cime des montagnes du Rhodope, qui courent entre Philippes et Philippopolis
; deux villes de Macédoine qui tirent leur nom et leur origine du père d’Alexandre.
De ces mines il tirait tous les ans, non pas le poids, mais la valeur de mille
talents (deux–cent mille livres, sterling). Ce revenu servait à payer la
phalange, et à corrompre les orateurs de la Grèce. Voyez Diodore de Sicile, t.
II, l. XVI, p. 88, éd. Wessel ; les Commentaires de Godefroy sur le Code
de Théodose, t. III, p. 496 ; Cellarius, Géogr. antiq ., t. I, p. 676-857
; d’Anville, Géogr. anc ., t. I, p. 336.
[3077] Comme ces malheureux ouvriers prenaient souvent la
fuite, Valens avait publié des lois sévères pour les arracher de leurs
retraites. Code Théodosien , l. X, tit. XIX, leg. 5, 7.
[3078] Voyez Ammien (XXXI, 6). L’historien de la guerre des
Goths perd son temps à récapituler inutilement les anciennes incursions des
Barbares.
[3079] L’ Itinéraire d’Antonin (p. 226, 227, éd.
Wesseling) marque la position du champ de bataille à environ soixante milles au
nord de Tomi, où Ovide fut exilé, et le nom de Salices ( Saules )
explique la nature du terrain.
[3080] Cette enceinte de chariots ( carrago ) était la
fortification ordinaire des Barbares. Vegetius, de Re militari , l. III,
c. 10 ; Valois ad Ammien, XXXI, 7. Leurs descendants en conservèrent le nom et
l’usage jusqu’au quinzième siècle. Le charroi qui environnait l’armée doit être
une phrase familière à
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