Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
quoique court (c. 17 p. 64- 67).
[3108] Je suis de l’avis de Tillemont, qui ( Hist. des Emp .,
t. V, p. 726) regarde comme suspecte l’origine royale qui fut un secret
jusqu’au moment où Théodose monta sur le trône ; et, même après cet événement,
le silence de Pacatus l’emporte sur le témoignage vénal de Themistius, Victor
et Claudien, qui allient la famille de Théodose à celles de Trajan et d’Adrien.
[3109] Pacatus compare, et par conséquent préfère les
instructions que reçut la jeunesse de Théodose, à l’éducation militaire
d’Alexandre, d’Annibal et du second Africain, qui avaient servi comme lui sous
leurs pères (XII, 8).
[3110] Ammien (XXIX, 6) raconte cette victoire : Theodosius
junior, dux Mœsiœ, prima etiam tum lanugine juvenis, princeps postea
perfectissimus . Themistius et Zozime attestent le fait, mais Théodoret (l.
V, c. 5), qui y ajoute quelques circonstances intéressantes, le place, par une
singulière méprise, dans le temps de l’interrègne.
[3111] Pacatus (in Panegyr. vet ., XII, 9) préfère la
vie rustique de Théodose à celle de Cincinnatus. L’une était l’effet de
l’inclination, et l’autre de la pauvreté.
[3112] M. d’Anville ( Géogr. anc ., t. I, p. 25) a fixé
la position de Caucha ou Coca , dans la province de la Vieille
Galice, où Zozime et Idatius ont placé la naissance ou le patrimoine de
Théodose.
[3113] Écoutons Ammien lui-même : Haec ut miles quondam
et Graecus, a principatu Caesaris Neruae exorsus ad usque Valentis interitum
pro virium explicavi mensura: opus veritatem professum numquam, ut arbitror,
sciens silentio ausus corrumpere vel mendacio. Scribant reliqua potiores,
aetate doctrinisque florentes. Quos id, si libuerit, adgressuros, procudere
linguas ad majores moneo stilos . Ammien, XXXI, 16. Les treize premiers
livres, qui contenaient une vue abrégée de deux cent cinquante-sept ans, sont
perdus ; il ne reste que les dix-huit derniers, qui comprennent le court espace
de vingt-cinq années ; et offrent l’histoire complète et authentique du temps
où vivait l’auteur.
[3114] Ammien fut le dernier sujet de Rome qui composa une
histoire profane en langue latine. L’Orient produisit dans le siècle suivant
quelques historiens déclamateurs ; Zozime, Olympiodore, Malchus, Candidus, etc.
Voyez Vossius, de Hist. grec ., l. II, c. 18, etc. ; de Hist. latin .,
l. II, c. 10, etc.
[3115] Saint Chrysostome, t. I, p. 344, éd. Montfaucon. J’ai
examiné et vérifié ce passage ; mais, sans le secours de Tillemont, je n’aurais
jamais découvert une anecdote historique dans le bizarre amas d’exhortations
morales et mystiques adressées à une jeune veuve par le prédicateur d’Antioche.
[3116] Eunape, in Excerpt. legat ., p. 21.
[3117] Voyez la Chronologie des Lois , par Godefroy ; Codex
Theod ., t. I ; Prolegomen ., p. 99-104.
[3118] La plupart des écrivains insistent sur la maladie et
le long séjour de Théodose à Thessalonique : Zozime, pour diminuer sa gloire ;
Jornandès, pour favoriser les Goths, et les ecclésiastiques pour introduire son
baptême.
[3119] Comparez, Themistius ( Orat . XIV, p. 181) avec
Zozime (l. IV, p. 232), Jornandès (c. XXVII, p. 649) et le prolixe Comment .
de M. du Buat ( Hist. des Peuples , etc., t. VI, p. 477-552). Les Chroniques d’Idatius et de Marcellin font allusion, en termes généraux, à magna
certamina, magna multaque prælia . Ces deux épithètes ne se concilient pas
aisément.
[3120] Zosime (l. IV, p. 232) le traité de Scythe. Les Grecs
plus modernes semblent avoir donné ce nom aux Goths.
[3121] Le lecteur ne sera pas fâché de trouver les
expressions de Jornandès ou de l’auteur qu’il a copié. Regiam urbem
ingressus est ; miransque : En, inquit, cerno quod sœpe incredulus audiebam,
famam videlicet tantœ urbis. Et huc illuc oculos volvens, none situm urbis
commeatumque navium, nunc mœnia clara prospectans, miratur ; populosque
diversarum gentiurn, quasi fonte in uno è diversis partibus scaturiente unda,
sic quoque militera ordinatum aspiciens : Deus, inquit, est, sine dubio,
terrenus imperator, et quisquis adversus cum manum moverit, ipse sui sanguinis
reus existit . Jornandès (c. 23, p. 650) continue à raconter sa mort et les
cérémonies de ses funérailles.
[3122] Jornandès, c. 28, p. 650. Zozime lui-même (l. IV, p.
246) est forcé d’applaudir à la générosité de Théodose, si honorable pour le
prince et si avantageuse pour les sujets.
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