Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
Les passages courts, mais authentiques, des Fasti d’Idatius (Chron. Scaliger, p. 52) sont défigurés par l’esprit de parti. Le
quatorzième discours de Themistius est un discours de félicitation sur la paix,
et un compliment adressé au consul Saturninus (A. D. 383).
[3124] Εθνος το
Σκυθικον πασιν
αγνωστον . Zosime, l. IV, p. 252.
[3125] La raison et l’exemple m’autorisent à appliquer ce
nom indien aux μονοξυλα des
Barbares, des bateaux creusés dans un seul arbre, πληθει
μονξυλων
εμβιβασαντες .
Zozime, l. IV, p. 253.
Ausi Danubium quondam tranare Gruthungi,
In lintres fregere nemus : ter mille ruebant
Per fluvium plenœ cuneis immanibus alni.
CLAUD., in IV consul. Honor ., 623.
[3126] Zosime, l. IV, p. 252, 255. Il montre souvent son peu
de jugement en défigurant une histoire sérieuse par des circonstances frivoles
et incroyables.
[3127] . . . . . Odothæi regis opima
Retulit . .
. . . . . . . . Vers. 631.
Les opima étaient les dépouilles qu’un général
ne pouvait acquérir qu’après avoir tiré de sa propre main le roi ou le général
de l’ennemi, et les siècles brillants de Rome n’en offrent que trois exemples.
[3128] Voyez Themistius, Orat . XVI, p. 211. Claudien
(dans Eutrope, l. II, 152) parle d’une colonie phrygienne
. . . . . Ostrogothis colitur mistisque Gruthungis
Phryx ager .
. . . . . . . . . . . . . .
et nomme ensuite les rivières de Lydie, le Pactole et
l’Hermus.
[3129] Comparez Jornandès (XX, 27) qui rend compte de l’état
et du nombre des Goths, fœderati , avec Zozime (l. IV, p. 258) ; qui cite
leurs colliers d’or, et Pacatus (in Panegrr. vet ., XII, 37), qui
applaudit avec une joie fausse ou insensée à leur bravoure et à leur
discipline.
[3130] Amator pacis generisque Gothorum . Tel est le
langage de l’historien des Goths (c. 29) : il représente sa nation comme douce,
paisible, patiente à souffrir, et lente à se livrer à la colère. A en croire
Tite-Live, les Romains n’ont conquis l’univers que pour se défendre.
[3131] Outre les invectives partiales de Zozime, toujours
mécontent des princes chrétiens, voyez les représentations que Synèse adresse à
l’empereur Arcadius ( de Regno , p. 25, 26, édit. Petau). L’évêque de
Cyrène était assez près pour bien juger, et assez loin pour ne point craindre
de ne point flatter.
[3132] Themistius ( Orat . XVI, p. 211, 212) compose
une apologie sensée, mais qui n’est cependant pas exempte des puérilités
ordinaires de l’éloquence grecque. Orphée ne put enchanter que les animaux
sauvages de la Thrace ; mais Théodose enchantait les hommes et les femmes dans
un pays où Orphée avait été mis en pièces, etc.
[3133] On priva Constantinople de la moitié d’une des
distributions journalières de pain accordées au peuple, pour expier le nom d’un
soldat goth. Κινουντες
το Σκυθικου était le
crime du peuple. Libanius, Orat . XII, p. 394, édit. Morel.
[3134] Zozime, l. IV, p. 267-271. Il raconte une histoire
longue et ridicule de ce prince, qui courait, dit-il, le pays avec cinq ou six
cavaliers pour toute suite, et d’un espion qu’il découvrit, fit fouetter et
tuer dans la chaumière d’une vieille femme, etc., etc.
[3135] Comparez Eunape (in Excerpt. legat .., p ; 21,
22) avec Zozime (l. IV, p. 279). Malgré la différence des noms et des circonstances,
on ne peut douter que ce ne soit la même histoire. Fravitta, ou Travitta fut
depuis consul (A. D. 401), et continua à servir fidèlement le fils aîné de
Théodose. Tillemont, Hist. des Emper ., t. V, p. 467.
[3136] Les Goths ravagèrent tout, depuis le Danube
jusqu’au Bosphore, exterminèrent Valens et son armée, et ne repassèrent le
Danube que pour abandonner l’affreuse solitude qu’ils avaient faite . ( Œuvres de Montesquieu, t. III, P. 479, Considérations sur les causes de la grandeur
et de la décadence des Romains , c. 17.). Le président de Montesquieu semble
ignorer que, depuis la défaite de Valens, les Goths ne sortirent plus du
territoire de l’empire romain. Il y a à présent trente ans, dit Claudien ( de
Bell. getic ., 166, etc., A. D. 404),
Ex quo jam patrios gens hœc oblita Triones,
Atque Istrum transvecta semel vestigia fixit
Threicio funesta solo ..........
L’erreur est inexcusable, puisqu’elle déguise la cause
immédiate et principale de la chute de l’empire des Romains dans l’Occident.
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