Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
l’instant privé de la vue, et mourut presque au même moment ?
— C’est moi, répondit le vétéran, jouissant de ses deux yeux, qui suis celui
dont vous parlez, et c’est d’une des jambes de la déesse que vous soupez
aujourd’hui . Pline, Hist. natur ., XXXIII, 24.
[3312] L’histoire de la réformation offre de fréquents
exemples, du passage soudain de la superstition au mépris.
[3313] Sozomène, l. VII, c. 20. J’ai ajouté à la mesure. La
même évaluation de l’inondation, et conséquemment la même coudée, a subsisté
invariablement depuis le temps d’Hérodote. Voyez Fréret, Mém. de l’Acad. des
Inscript ., t. XVI, p. 344-353, les Mélanges de Greave, vol. I, p
233. La coudée d’Égypte contient environ vingt-deux pouces, mesure anglaise.
[3314] Libanius ( pro Templis , p, 15.7 16, t7) plaide
leur cause avec douceur et d’une manière séduisante. De temps immémorial, des
fêtes de ce genre avaient égayé les campagnes, et celles de Bacchus avaient
produit le théâtre d’Athènes. ( Géorgiques , II, 380.) Voyez Godefroy, ad
loc. Liban ., et le Code de Théod ., t. VI, p. 284.
[3315] Honorius toléra ces fêtes rustiques (A. D. 199). Absque
ullo sacrificio, arque ulla superstitione damnabili . Mais neuf ans après,
il crut devoir réitérer et mettre en vigueur cette même défense. Cod. Théod .,
l. XVI, tit. 10, leg. 17, 19.
[3316] Code Theod ., l. XVI, tit. 10, leg. 12. Jortin
( Remarq. sur l’Hist. ecclés ., vol. IV, p. 134) blâme avec une juste
sévérité la teneur et le style de cette loi tyrannique.
[3317] On ne doit pas hasarder légèrement une pareille
accusation ; mais elle parait suffisamment fondée sur l’autorité de saint
Augustin, qui s’adresse ainsi aux donatistes : Quis nostram, quis vestrum
non laudat leges ab imperatoribus datas adversus sacrificia paganorum ? Et
certe longe ibi pœna severior constituta est ; illius quippe impietatis
capitale supplicium est . Epist . 93, n° 10, citée par Le Clerc ( Bibliothèque
choisie , t. VIII, p. 277), qui ajoute quelques remarques judicieuses sur
l’intolérance des chrétiens dans leur triomphe.
[3318] Orose, l. VII, c. 28, p. 537. Saint Augustin ( Enarrat.
in psalm . 140, apud Lardner, Témoignages des Païens , vol. IV, p.
458) insulte à leur lâcheté : Quis eorum comprehensus est in sacrificio, cum
his legibus ista prohiberentur, et non negavit ?
[3319] Libanius ( pro Templis , p. 17, 18) rapporte,
sans la blâmer, cette hypocrite soumission, comme une scène de comédie.
[3320] Libanius conclut son Apologie (p. 32) en
déclarant à l’empereur, qu’à moins qu’il n’ordonne expressément la destruction
des temples, les propriétaires défendront leurs lois et leurs privilèges.
[3321] Paulin, in Vit. Ambros ., c. 26 ; saint
Augustin, de Civitate Dei , l. V, c. 26 ; Théodoret, l. V, c. 24.
[3322] Libanius suggère la forme d’un édit de persécution
que Théodose aurait pu publier ( pro Templis , p. 32). La plaisanterie
était imprudente et l’essai dangereux : quelques princes auraient été capables
de profiter de l’avis.
[3323] Prudence, in Symmaque , I, 617, etc.
[3324] Libanius ( pro Templis , p. 32) se félicite de
ce que l’empereur Théodose a revêtu de cette dignité un homme qui ne craignait
pas de jurer par Jupiter en présence de son preux souverain. Cependant sa
présence n’est probablement qu’une figure de rhétorique.
[3325] Zozime, qui se qualifie du titre de comte et d’ancien
avocat du trésor, diffame indécemment les princes chrétiens et même le père de
son souverain. Il est probable que cet ouvrage se distribuait avec précaution,
puisqu’il a échappé aux invectives des historiens ecclésiastiques antérieurs à
Evagre (l. III, c. 40, 42), qui vivait à la fin du sixième siècle.
[3326] Cependant les païens d’Afrique se plaignaient de ce
que le malheur des temps ne leur permettait pas de répondre avec liberté à la
Cité de Dieu. Saint Augustin (V, 26) ne nie point le fait.
[3327] Les Maures d’Espagne, qui professèrent secrètement,
pendant plus d’un siècle, la religion mahométane sous la verge de l’inquisition,
possédaient le Koran, et avaient entre eut l’usage exclusif de la langue arabe
: Voyez l’histoire curieuse et fidèle de leur expulsion dans les Mélanges de Geddes, vol. I, p. 1-198.
[3328] Paganos qui supersunt, quamquam jam nullos esse
credamus , etc. ( Cod. Theod ., l XVI, tit. 10, leg. 22, A. D. 423.)
Théodose le
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