Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
nous pouvons tirer d’Orose et
des Chroniques.
[3440] Malgré les fortes erreurs de Jornandès, qui confond
les différentes guerres d’Alaric en Italie (c. 29), sa date du consulat de
Stilichon et d’Aurélien mérite confiance. Il est certain d’après Claudien
(voyez Tillemont, Hist. des Emp ., t. V, p. 804), que la bataille de
Pollentia se donna A. D. 403 ; mais nous ne pouvons pas aisément remplir
l’intervalle.
[3441] Tantum Romanœ urbis judicium fugis, ut magis
obsidionem barbaricam, quam pacatœ urbis judicium velis sustinere . Saint
Jérôme, t. II, p. 239. Rufin sentit son danger personnel. La ville paisible où
on voulait l’attirer était échauffée par la furieuse Marcella et le reste de la
faction de saint Jérôme.
[3442] Jovien, l’ennemi des jeûnes et dit célibat, qui fut
persécuté et insulté par le violent saint Jérôme. Remarques de Jortin, vol. XV,
p. 104, etc. Voyez l’édit original de sort bannissement dans le Code de
Théodose , l. XVI, tit. 5, leg. 43.
[3443] Cette épigramme ( de Sene Veronensi, qui suburbium
nusquam egressus est ) est une des premières et des plus agréables
compositions de Claudien. L’imitation de Cowley (édit. de Hurd, vol. II, p. 41)
présente quelques traits heureux et naturels ; mais elle est fort inférieure au
tableau original, qui est évidemment fait d’après nature.
[3444] Il voit près de sa demeure un bois né en même
temps que lui, et en chérit les vieux arbres, ses contemporains . Cowley.
Dans ce passage, Cowley est peut-être supérieur à son
original ; et le poète anglais, qui était un bon botaniste, a déguisé les chênes sous une dénomination plus générale.
[3445] Claudien, de Bell. getic ., 199-266. Il peut
paraître prolixe ; mais la terreur et la superstition occupaient une place
considérable dans l’imagination des Italiens.
[3446] D’après le passage de saint Paulin, produit par
Baronius ( Annal. ecclés ., A. D. 443, n° 51), il paraît évident que
l’alarme s’était répandue, dans toute l’Italie, jusqu’à Nole en Campanie, où ce
célèbre pénitent avait fixé sa résidente.
[3447] Solus erat Stilichon , etc. Tel est l’éloge
exclusif qu’en fait Claudien, sans daigner excepter l’empereur. ( De Bell.
get ., 267.) Combien ne fallait-il pas qu’Honorius fût méprisé, même dans sa
propre cour !
[3448] L’aspect du pays et la hardiesse de Stilichon sont
supérieurement décrits, de Bell. getic ., 340-363.
[3449] Venit et extremis Regio prætenta Britannis,
Quœ Scoto dai frena truci .
De Bell. get .,
416.
Cependant la marche la plus rapide d’Edimbourg ou de
Newcastle à Milan aurait demandé plus de temps que Claudien ne semble en
accorder pour toute la durée de la guerre des Goths.
[3450] Tout voyageur doit se rappeler l’aspect de la
Lombardie (voyez Fontenelle, t. V, p. 279), qui est si souvent tourmentée par
les crues abondantes et irrégulières des eaux. Les Autrichiens devant Gênes
campèrent dans le lit de la Polcevera qui était à sec. Ne sarebbe, dit
Muratori, mai passato per mente a que’ buoni Allemanni, che quel picciolo
torrente potesse, per cosi dire in un instante, cangiarsi in un terribil
gigante . Annal. d’Ital ., t. XVI, p. 443, Milan, 1753, édit. in-8°.
[3451] Claudien n’éclaircit pas bien cette question, où
était Honorius lui-même ? Cependant la fuite est prouvée par la poursuite ; et
mes opinions sur la guerre des Goths sont justifiées par les critiques
italiens, Sigonius, (t. I, part. 2, p. 369, de Imper. occid ., l. X) et
Muratori ( Annali d’Italia , t. IV, p. 45).
[3452] On peut trouver une des routes dans les Itinéraires,
p. 98-228-294, avec les notes de Wesseling. Asti était située à quelques milles
sur la droite.
[3453] Asta ou Asti, colonie romaine, est à présent la
capitale d’un très beau comté, qui passa dans le seizième siècle aux ducs de
Savoie. Leandro Alberti, Descrizione d’ltalia , p. 382.
[3454] Nec me timor impulit ullus . Il pouvait tenir
ce langage orgueilleux à Rome l’année suivante, lorsqu’il était à cinq cents
milles de la scène du danger ( VI cons. Honor ., 449).
[3455] Hanc ego vel victor regno, vel morte tenebo
Victus, humum .
Les harangues ( de Bell. get ., 479-549) du
Nestor et de l’Achille des Goths sont énergiques, parfaitement adaptées à leurs
caractères et aux circonstances, et non moins fidèles peut-être que celles de
Tite-Live.
[3456] Orose (l. VII, C. 37), est irrité
Weitere Kostenlose Bücher