Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
de L’impiété des
Romains, qui attaquèrent de si pieux chrétiens le dimanche de Pâques. On
offrait cependant alors des prières à la chasse de saint Thomas d’Edesse, pour
obtenir la destruction du brigand arien. Voyez Tillemont ( Hist. des Emp .,
t. V, p. 529), qui cite une homélie attribuée mal à propos à saint Chrysostome.
[3457] Les vestiges de Pollentia se trouvent à vingt-cinq
milles au sud-est de Turin. Urbs, dans les mêmes environs, était une maison de
chasse des rois de Lombardie, où se trouvait une rivière du même nom, qui
justifia la prédiction : Penetrabis ad Urbem . Cluv., Italia.
antiqua ., t. I, p. 83-85.
[3458] Orose cherche, par des expressions ambiguës, à faire
entendre que les Romains furent vaincus : Pugnantes vicimus, victores victi
sumus . Prosper (in Chron .) en fait une bataille sanglante et
douteuse mais les écrivains des Goths, Cassiodore (in Chron .) et
Jornandès ( de Rebus get ., c. 29), prétendent à une victoire décisive.
[3459] Demens Ausonidum gemmata monilia matrum,
Romanasque alta formulas cervice petebat .
De Bell. get .,
627.
[3460] Claudien ( de Bell. getic ., 580-647) et
Prudence (in Symmach ., l. II, 694-719) célèbrent sans ambiguïté la
victoire des Romains à Pollentia. Ils sont, poètes et parties ; cependant les
témoins les plus suspects méritent quelque confiance quand ils sont retenus par
la notoriété récente des faits.
[3461] La péroraison de Claudien est énergique et élégante ;
mais il faut entendre l’identité du champ de bataille des Cimbres et de celui
des Goths (de même que le Philippi de Virgile, Georgic ., I, 490),
selon la géographie vague et peu certaine des poètes. Verceil et Pollentia sont
à soixante milles l’une de l’autre, et la distance est encore plus grande si
les Cimbres furent vaincus dans la vaste et stérile plaine de Vérone. Maffei, Verona
illustrata , part. I, p. 54-62.
[3462] Il est indispensable de suivre Claudien et Prudence
avec circonspection, pour réduire l’exagération, et extraire de ces poètes le
sens historique.
[3463] Et, gravant en airain ses frêles avantages,
De mes États conquis enchaîner les images .
Cet usage d’exposer en triomphe les images des rois et
des provinces, était très familier aux Romains. Le buste de Mithridate, haut de
douze pieds, était d’or massif. Freinshem, Supplément de Tite-Live , c.
III, 47.
[3464] La guerre gothique et le sixième consulat d’Honorius
lient ensemble assez obscurément les défaites et la retraite d’Alaric.
[3465] Taceo de Alarico ... sæpe victo, sœpè
concluso, semperque dimisso . Orose, l. VII, c. 37, p. 567. Claudien ( VI
cons. Honor ., 320) tire le rideau en présentant une fort belle image.
[3466] Le reste du poème de Claudien, sur le sixième
consulat d’Honorius, donne la description du voyage, du triomphe et des jeux,
330-660.
[3467] Voyez l’inscription dans l’histoire des anciens Germains
par Mascou (VIII, 12). Les expressions sont positives et imprudentes : Getarum
nationem in omne œvum domitam , etc.
[3468] Sur l’horrible, mais curieux sujet des gladiateurs,
consultez les deux livres des Saturnales de Lipse, qui, en qualité
d’antiquaire, est disposé à excuser les usages de l’antiquité, t. III, p.
483-545.
[3469] Codex. Theodos ., l. XV, tit. 12, leg. 1. Le Commentaire de Godefroy offre une grande abondance de matériaux (t. V, p. 396) pour
l’histoire des gladiateurs.
[3470] Voyez la péroraison de Prudence (in Symmach .,
l. II, 1121-1131), qui avait sans doute lu la satire éloquente de Lactance ( Div.
Instit ., l. VI, c. 20). Les apologistes chrétiens n’ont pas épargné les
jeux sanglants qui faisaient partie des fêtes religieuses du paganisme.
[3471] Théodoret, l. V, c. 2.6. J’aurais grand plaisir à
croire l’histoire de saint Télémaque ; cependant on n’a point élevé d’autel au
seul moine qui soit mort martyr de la cause de l’humanité.
[3472] Crudele gladiatorum spectaculum et inhumanum
nonnullis videri solet : et haud scio an ita sit, ut nunc fit . Cicéron, Tusculan .,
II, 17. Il blâme légèrement l’abus, et défend chaudement l’usage de ces
spectacles : Oculis nulla poterat esse fortior contra dolorem et mortem
disciplina . Sénèque ( epist . 7) montre la sensibilité d’un homme.
[3473] Cette description de Ravenne est tirée de Strabon (l.
V, p. 327), Pline (III, 20), Étienne de Byzance ( sub voce Ραβεννα ,
p. 651, édit. Berkel.),
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