Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
nourriture furent ensuite
convertis en larges pièces d’or et d’argent monnayées ou de vaisselles, qui,
étaient réciproquement données et acceptées par les citoyens du premier rang
(voyez Symmaque, epist . IV, 55 ; IX, 124 ; et Miscell., p. 256), dans
les occasions solennelles de mariages ou de consulats, etc.
[3578] En latin glis et loir en français, Ce petit
animal habite dans les bois, et paraît privé de mouvement dans les froids
rigoureux. Voyez Pline, Hist. nat ., t. VIII, p. 82 ; Buffon, Hist.
nat ., t. VII, p. 158 ; et l’ Abrégé de Pennant sur les quadrupèdes,
p. 289. On s’occupait dans les maisons de campagne d’élever et d’engraisser une
grande quantité de glires ou loirs, et on en faisait un article
d’économie très lucratif (Varron, de Re rustica , III, 15). Ce mets fût
plus recherché dans les tables somptueuses, depuis la défense ridicule des
censeurs. On assure qu’on en fait encore grand cas aujourd’hui à Rome, et que
les princes de la maison des Colonnes en font souvent des présents. Voyez
Brottier, le dernier éditeur de Pline, tome II, page 558, apud Barbou,
1779.
[3579] Ce jeu, dont le nom peut être traduit par la
dénomination plus familière de trictrac, était le passe-temps favori des plus
graves Romains, et le vieux jurisconsulte Mutius Scævola avait la réputation de
le jouer très savamment. On le nommait ludus duodecim scriptorum , en raison
des douze scripta ou lignes qui partageaient également l’ alveolus ou la table. On plaçait régulièrement les deux armées, l’une blanche et l’autre
noire, sur cette table, et chaque armée consistait en quinze soldats ou calculi ,
que l’on remuait conformément aux règles du jeu et aux chances des tesseræ ou dés. Le docteur Hyde, qui détaille soigneusement l’histoire et les
variations du nerdiludium , nom tiré de la langue persane, depuis
l’Irlande jusqu’à Japon, prodigue sur ce sujet peu important un torrent
d’érudition classique et orientale. Voyez Syntagma Dissert ., t. II, p.
217-405.
[3580] Marius Maximus, homo omnium verbosissimus, qui et
mythistoricis se voluminibus implicavit . Vopiscus, in Hist. August .,
p. 242. Il a écrit la vie des empereurs depuis Trajan jusqu’à Alexandre-Sévère.
Voyez Gérard Vossius, de Hist. latin , t. II, c. 3, dans ses Œuvres ,
vol. IV, p. 57.
[3581] Il y a probablement de l’exagération dans cette
satire. Les Saturnales de Macrobe et les Epîtres de saint Jérôme
prouvent d’une manière incontestable qu’un grand nombre de Romains, des deux
sexes et du premier rang, cultivaient la littérature classique et la théologie
chrétienne.
[3582] Macrobe, l’ami de ces nobles Romains, considère les
étoiles comme la cause, ou au moins comme l’indice certain des événements
futurs. De Somn. Scip. , l. I, c. 19, page 68.
[3583] L’histoire de Tite-Live (voyez particulièrement VI,
36) parle sans cesse des extorsions des riches et de la misère des débiteurs
indigents. La triste histoire d’un brave et vieux soldat (Denys d’Halicarnasse,
l. VI, c. 26, p. 347, édit. Hudson ; et Tite-Live, II, 23) doit s’être répétée
fréquemment dans ces premiers temps dont on fait mal à propos l’éloge.
[3584] Non esse in civitate dua millia hominum qui rem
haberent . Cicéron, Offic ., II, 21 ; Comment. Paul. Manut. in édit . Grœv . Philippe, tribun du peuple, inséra ce dénombrement vague dans son
discours, A. U. C. 649 ; et son objet, ainsi que celui des Gracques (voyez
Plutarque), était de déplorer et peut-être d’exagérer la misère du peuple.
[3585] Voyez la troisième satire (60-125) de Juvénal, qui se
plaint avec indignation,
. . . . . Quamvis quota porno fecis Achæi !
Jampridem Syrus in Tiberim defluxit Orontes ;
Et linguam et mores , etc.
Sénèque tâche de consoler sa mère, en lui faisant
observer que presque tous les hommes passent leur vie dans l’exil, et lui
rappelle que la plupart des habitants de Rome ne sont point nés dans cette
capitale. Voyez Consolation ad Helv ., c. 6.
[3586] On trouve dans le quatorzième livre du code de
Théodose presque tout ce qui a rapport au pain, au porc salé, à l’huile et au
vin, etc. Il traite particulièrement de la police des grandes villes. Voyez
surtout les tit. 3, 4, 15, 16, 17, 24. Il parait inutile de transcrire les
témoignages secondaires qui se trouvent dans le commentateur Godefroy. D’après
cette loi de Théodose, qui apprécie en argent la ration militaire,
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