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Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain

Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain

Titel: Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Edward Gibbon
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multitudinem ad habitandum in urbe, ad auxilium
altitudinis aedificiorum res ipsa coegit devenire . Vitruve, II, 8. Ce
passage, dont je suis redevable à Vossius, est clair, important et remarquable.
    [3602] Les témoignages successifs de Pline, Aristide,
Claudien, Rutilius, etc., prouvent que ces édits prohibitifs ne suffirent point
pour arrêter l’abus. Voyez Lipse, de Magnitudine romana .
    [3603] Lisez la troisième satire entière, mais
particulièrement 166, 223, etc. La description de la foule entassée dans une
insula ou auberge (voyez Pétrone, c. 95, 97) justifie les complaintes de
Juvénal ; et Heineccus ( Hist. jur. rom ., c. 4, p. 181), dont l’autorité
n’est pas récusable, nous apprend que, du temps d’Auguste, les différents cœnacula ou appartements d’une insula produisaient ordinairement un revenu de
quarante mille sesterces, entre trois et quatre cents livres sterling. ( Pandect .,
l. XIX, tit. II, n° 30), somme qui prouve à la fois la grande étendue des
bâtiments publics, et le prix élève des logements qu’ils renfermaient.
    [3604] Ce nombre total est composé de mille sept cent
quatre-vingts domus ou maisons principales, et quarante-six mille six
cent deux insulæ ou habitations du peuple (voyez Nardini, Roma antica ,
l. III, p. 88) ; et ce dénombrement est justifié par la conformité des textes
des différentes Notitiœ . Nardini, l. VIII, p. 498-500.
    [3605] Lisez les Recherches de M. de Messance,
écrivain exact, sur la population, p. 175-187. Il assigne à Paris, d’après des
calculs sûrs ou probables, vingt-trois mille cinq cent soixante-cinq maisons,
soixante et onze mille cent quatorze familles, et cinq cent soixante-seize
mille six cent trente habitants.
    [3606] Ce calcul ne diffère pas beaucoup de celui que M.
Brottier, dernier éditeur de Tacite (t. II p. 380), a fait d’après les mêmes
principes, quoiqu’il semble prétendre une précision qui n’est ni possible ni
fort importante.
    [3607] Relativement aux événements du premier siège de Rome,
que l’on confond souvent avec le second et avec le troisième, voyez Zozime, l.
V, p. 35-354 ; Sozomène, l. IX, c. 6 ; Olympiodore, apud Phot, p. 180 ;
Philostorgius, l. XII, c. 3 ; et Godefroy, Dissert ., p. 467-475.
    [3608] La mère de Lœta portait le nom de Pissumena. On
ignore le pays, la famille et le nom de son père. Ducange, Fam. byzant .,
p. 59.
    [3609] Ad nefandos cibos crupit esurientium rabies, et
sua invicem membra laniarunt, dum mater non parcit lactenti infantiœ ; et
recipit utero, quem paulo ante effuderat . Saint Jérôme, ad Principiam ,
t. I, p. 121. On raconte les mêmes horreurs du siége de Jérusalem et de celui
de Paris. Relativement au dernier, comparez le dixième livre de la Henriade
avec le Journal de Henri IV, t. I, p. 47-83 ; et vous observerez qu’un simple
récit de ces faits est infiniment plus pathétique que les descriptions les plus
recherchées d’un poème épique.
    [3610] Zozime (l. V, p. 355, 356) parle de ces cérémonies
comme un Grec qui n’avait aucune connaissance des superstitions romaines ou
toscanes. Je soupçonne qu’elles consistaient en deux parties, l’une secrète et
l’autre publique. La première était probablement une imitation des enchantements
au moyen desquels Numa avait fait descendre Jupiter et, son tonnerre sur le
mont Aventin,
    . . . Quid agani laqueis, quœ carmina dicant
    Quaque trahant superis sedibus arte Jovem,
    Scire nefas homini .
    Les ancilia ou boucliers de Mars, les pignora imperiï
que l’on portait en procession aux calendes de mars, tiraient leur origine de
cet événement mystérieux. (Ovide, Fastes , III, 259-398.) Le dessein
était probablement de rétablir cette ancienne fête que Théodose avait
supprimée. En ce cas-là, nous retrouvons une date chronologique (le 1er mars A.
D. 409) que l’on n’a point encore remarquée.
    [3611] Sozomène (l. IX, c. 6) insinue que cette expérience
fut tentée sans succès ; mais il ne parle point d’Innocent et Tillemont ( Mém.
ecclés ., tome X, p. 645) est décidé de ne point croire qu’un pape ait été
capable de cette complaisance impie.
    [3612] Le poivre était l’ingrédient favori de la cuisine la
plus recherchée des- Romains ; et la meilleure espèce se vendait communément
quinze deniers, ou environ dix schellings la livre. Voyez Pline, Hist. nat .,
XII, 14. On l’apportait des Indes, et le même pays, la côte de Malabar, en
fournit toujours très abondamment ; mais le

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