Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
femme.
[3752] Cette anecdote, que le seul Philostorgius a conservée
(l. IX, c. 4 ; et Godefroy, Dissert ., p. 451-456), est curieuse et
intéressante, en ce qu’elle lie la révolte des Goths avec les intrigues du
palais.
[3753] Voyez l’ Homélie de saint Chrysostome (t. III,
p. 381-386), dont l’exorde est d’une grande beauté. (Socrate, l. VI, c. 5 ;
Sozomène, l. VIII, c. 7.) Montfaucon (dans sa vie de saint Chrysostome ,
t. XIII, p. 135) suppose un peu légèrement que Tribigild était alors à
Constantinople, et que ce fut lui qui donna l’ordre aux soldats de se saisir
d’Eutrope. Claudien lui-même, poète païen (Préface ad l. II, in Eutrope ,
27), parle de la fuite de l’eunuque dans le sanctuaire.
Suppliciterque pias humilis prostratus ad aras,
Mitigat iratas voce tremente nurus .
[3754] Saint Chrysostome, dans une autre homélie (t. III, p.
396), assure qu’Eutrope n’aurait pas été pris, s’il ne fût pas sorti de
l’église. Zozime (l. V, p. 313) prétend au contraire que ses ennemis
l’arrachèrent du sanctuaire. Cependant la promesse est la preuve d’une
convention ; et le témoignage de Claudien dans la préface de son second livre,
p. 46 :
Sed tamen exemplo non feriere tuo ,
est sûrement la preuve de quelque promesse.
[3755] Cod. Theod ., l. IX, tit. 40, leg. 14. Il y a
erreur dans la date de cette loi (17 de janvier, A. D. 399), puisque la
disgrâce d’Eutrope n’a pu arriver que dans l’automne de cette année. Voyez
Tillemont, Hist. des Empereurs , l. V, p. 780.
[3756] Zozime, l. V, p. 313 ; Philostorgius, l. XI, c. 6.
[3757] Zozime (l. V, 313-S23), Socrate (l. VI, c. 4),
Sozomène (l. VIII, c. 4) et Théodoret (l. V, c. 32, 33), racontent, avec
quelques différences dans les circonstances, la conspiration, la défaite et la
mort de Gainas.
[3758] Zosime lui même fait usage de l’expression Οσιας
Ευφημιας
μαρτυριον , sans faire
attention qu’il emploie le langage des chrétiens. Evagrius décrit (l. II, c. 3)
l’architecture, la situation, les reliques et les miracles de cette église
célèbre, dans laquelle on tint depuis le concile de Chalcédoine.
[3759] Théodoret appuie fortement sur les pieuses
remontrances de saint Chrysostome, dont ce saint n’a point cependant laissé de
trace dans ses écrits. Mais c’est à tort que Théodoret prétend insinuer
qu’elles eurent un succès, puisque les faits démontrent le contraire. Tillemont
( Hist. des Empereurs , t. V, p. 383) a découvert que, pour satisfaire aux
demandes de Gainas, l’empereur fût obligé de fondre l’argenterie de l’église
des Apôtres.
[3760] Les historiens ecclésiastiques, qui tantôt dirigent
et tantôt suivent l’opinion publique, assurent que le palais de Constantinople
était gardé par une légion d’anges.
[3761] Zozime (l. V, p. 319) donne à ces galères le nom de liburniennes ,
et observe qu’elles égalaient, par la rapidité de leur course, les galères à
cinquante rameurs ; mais il n’eut explique point la différence. Il convient
cependant qu’elles n’égalaient pas celles qu’on nommait trirèmes , dont
on ne faisait plus d’usage depuis longtemps. Il suppose avec raison, d’après le
témoignage de Polybe, qu’on avait construit dans les guerres puniques des
vaisseaux beaucoup plus grands. Depuis l’établissement de l’empire romain sur
la Méditerranée, la construction des grands vaisseaux fut négligée comme
inutile, et bientôt tout à fait oubliée.
[3762] Voyages de Chislitulf, p. 616-3, 72-76. Il
alla de Gallipoli par Andrinople, jusqu’au Danube, en quinze jours à peu près.
Il était de la suite de l’ambassadeur d’Angleterre, dont le bagage consistait
en soixante-dix chariots. Ce savant voyageur a le mérite d’avoir tracé une
route curieuse et peu fréquentée.
[3763] Le récit de Zozime, qui conduit Gainas au-delà du
Danube, doit être rectifié par celui de Socrate et celui de Sozomène, qui
assurent qu’il fut tué dans la Thrace, et par les dates précises et
authentiques de la Chronique d’Alexandrie ou de Paschal , p. 307.
La victoire navale de l’Hellespont est datée du mois Apellæus, le 10 des
calendes de janvier (décembre 23), et la tête de Gainas fut apportée à
Constantinople le 3 des nones de janvier (janvier 3), dans le mois Audynæus.
[3764] Eusebius Scholasticus acquit de la réputation, par
son poème sur la guerre des Goths, contre lesquels il avait servi. Environ
quarante ans
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