Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
du
froment, de l’orge et des palmiers. Du nord au sud, il fallait environ trois
jours pour le traverser, et du levant au couchant à peu près une demi-journée.
Il était situé à cinq jours de marche à l’occident d’Abydus, sur les bords du
Nil. (Voyez d’Anville, Description de l’Égypte , p. 186, 187, 188.) Le
désert stérile qui environne cette Oasis (Zozime, l. V, p. 300) a valu,
comparativement à ce canton l’éloge de fertilité, et même l’épithète d’île
fortunée.
[3739] Claudien, in Eutrope , l. I, p. 180.
Marmaricus claris violatur cœdibus Hammon .
Ce vers fait évidemment allusion à la mort de Timase,
dont le poète paraît convaincu.
[3740] Zozime, l. VIII, c. 7. Il parle par ouï-dire, ως
τινος επυθομεν .
[3741] Zozime, l. V, p. 300. Cependant il semble soupçonner
que ce bruit a été répandu par les émissaires d’Eutrope.
[3742] Voyez Cod. Theod ., l. IX, tit. 14, ad legem
Corneliam, de Sicariis , leg. 3 ; et le Code de Justinien , l. IX,
tit. 8 ; ad legem Juliam, de Majestate , leg. 5. Le changement du terme
de meurtre en celui de crime de lèse-majesté est un
perfectionnement du subtil Tribonien. Godefroy, dans une dissertation qu’il a
insérée dans son Commentaire , éclaircit cette loi d’Arcadius, et
explique tous les passages obscurs qui ont été défigurés ou corrompus par les
jurisconsultes des siècles d’ignorance. Voyez t. III, p. 88-111.
[3743] Barthole entend une connaissance pure et simple sans
aucun signe d’approbation, ou de participation. En récompense de cette opinion,
dit Baldus, il grille aujourd’hui dans les enfers. Quant à moi, ajoute le
discret Heineccius ( Elem. jur. civ ., l. IV, p. 411), je suis forcé
d’approuver la théorie de Barthole ; mais, dans la pratique, j’inclinerais pour
le sentiment de Baldus. Cependant les commissaires du cardinal de Richelieu
citèrent gravement Barthole, et Eutrope fut en quelque façon cause de la mort
du vertueux de Thou.
[3744] Godefroy, t. III, p. 89. On soupçonne cependant que
cette loi, si contraire aux maximes de la liberté germanique, été
frauduleusement ajoutée à la Bulle d’Or.
[3745] Zozime (l. V, p. 304-312) nous fait de la révolte de
Tribigild et de Gainas un récit long et circonstancié ; qu’il aurait pu
réserver, pour des événements plus importants. Voyez aussi Socrate (l. VI, c.
6) et Sozomène (l. VIII, c. 4). Le second livre de Claudien contre Eutrope est
un beau morceau d’histoire, quoique imparfait.
[3746] Claudien (in Eutrope , l. II, 237-250) observe
très judicieusement que, le nom de l’ancienne Phrygie s’étendit au loin de tous
les côtés, jusqu’au temps, ou elle fût resserrée par les colonies des
Bithyniens de Thrace, des Grecs et enfin des Gaulois. Sa description (II,
257-272) de la fertilité de la Phrygie et des quatre rivières qui charrient de
l’or est juste et pittoresque.
[3747] Xénophon, Retraite des dix mille , l. I, p.
11-12, éd. Hutc. ; Strabon, l. XII, p. 865, édit. Amst. ; Quinte-Curce, l. III,
c. 1. Claudien compare la jonction du Marsias et du Méandre à celle de la Saône
et du Rhône ; avec cette différence cependant, que la plus petite des rivières
de Phrygie, au lieu d’être accélérée se trouve retardée dans son cours par la
plus grande.
[3748] Selgæ, colonie des Lacédémoniens, contenait autrefois
une population de vingt mille citoyens ; mais du temps de Maxime elle était
réduite à la condition d’une πολιχνη ,
ou petite ville. Voyez Cellarius, Géographie antique , t. II, page 117.
[3749] Le conseil d’Eutrope, dans Claudien, peut être
comparé à celui de Domitien dans la quatrième satire de Juvénal. Les principaux
membres du premier étaient juvenes protervi, lascivique serres . L’un
d’eux avait été cuisinier, l’autre cardeur de laine. Le langage de leur
première profession jette un ridicule sur leur nouvelle dignité ; et leur
conversation sur la tragédie, les danseurs, etc., est encore plus ridicule par
l’importance du sujet qu’ils ont à débattre.
[3750] Claudien (l. II, p. 376-461) le charge d’opprobres ;
et Zozime, quoique beaucoup plus modéré dans ses expressions, confirme tous les
reproches de Claudien, l. V, p. 305.
[3751] La conspiration de Gainas et de Tribigild, que
l’historien grec atteste, n’était pas parvenue à la connaissance de Claudien,
qui attribue la révolte de l’Ostrogoth à sa passion pour la guerre et aux avis
de sa
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