Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
Aurelius-Victor paraît censurer avec
raison, quoique d’une manière indirecte, la cruauté de Constance. On voit, par
les Fastes, qu’Aristobule demeura préfet de la ville, et qu’il finit avec
Dioclétien le consulat qu’il avait commencer avec Carin.
[1116] Aurelius-Victor appelle Dioclétien parentem potius
quàm dominum . Voyez Hist. Auguste , p. 30.
[1117] Les critiques modernes ne s’accordent pas sur le
temps où Maximien reçut les honneurs de César et d’Auguste, et cette question a
donné lieu à un grand nombre de savantes querelles. J’ai suivi M. de Tillemont
( Hist. des Empereurs , tome IV, p. 500-505), qui a pesé les difficultés
et les différentes raisons avec l’exactitude scrupuleuse qui lui est propre.
[1118] Dans un discours, prononcé devant lui ( Paneg. vet. ,
II, 8), Mamertin doute si son héros, en imitant la conduite d’Annibal et de
Scipion, a jamais entendu prononcer leurs noms ; d’où nous pouvons conclure que
Maximien ambitionnait plus la réputation de soldat que celle d’homme lettré.
C’est ainsi que l’on peut souvent tirer la vérité du langage même de la
flatterie.
[1119] Lactance, de Mort. persecut. , c. 8 ;
Aurelius-Victor. Comme parmi les panégyriques nous trouvons des discours prononcés
à la louange de Maximien et d’autres qui flattent ses adversaires à ses dépens,
ce contraste sert à nous donner quelque connaissance du caractère de ce prince.
[1120] Voyez le second et le troisième panégyriques, et
particulièrement III, 3, 10, 14 ; mais il serait ennuyeux de copier les
expressions diffuses et affectées de cette fausse éloquence. Au sujet des
titres, voyez Aurelius-Victor ; Lactance, de Mort. persec. , c. 52 ;
Spanheim, de Usu numismatum , etc., dissert. XII, 8.
[1121] Aurelius-Victor ; Victor, in Epit . ; Eutrope,
IX, 22 ; Lactance, de Mort. persec. , c. 8 ; saint Jérôme, in Chron .
[1122] C’est seulement parmi les Grecs modernes que M. de
Tillemont a découvert ce surnom de Chlore : le moindre degré remarquable de
pâleur semble ne pouvoir s’allier avec la rougeur dont il est question dans les Panégyriques , V, 19.
[1123] Julien, petit-fils de Constance, se glorifie de tirer
son origine des belliqueux Mœsiens. Misopogon , p. 348. Les Dardaniens
habitaient sur la lisière de la Mœsie.
[1124] Galère épousa Valérie, fille de Dioclétien. Pour
parler avec exactitude, Théodora, femme de Constance, était fille seulement de
la femme de Maximien. Spanheim, Dissert . XI, 2.
[1125] Cette division s’accorde avec celle des quatre
préfectures : il y a cependant quelque raison de douter si l’Espagne n’était
pas une des provinces de Maximien. Voyez Tillemont, tome IV, p. 517.
[1126] Julien, in Cœsarib. , p. 315. Notes de Spanheim
à la traduction française, p. 122.
[1127] Le nom général de Bagaudes , pour signifier
rebelles, fut employé en Gaule jusque dans le cinquième siècle. Quelques-uns le
tirent du mot celtique Bagad , assemblée tumultueuse . Scaliger, ad
Euseb . ; Ducange, Glossaire .
[1128] Chronique de Froissard, t. I, c. 182 ; II,
73-79. La naïveté de cette histoire se perd dans nos meilleurs ouvrages modernes.
[1129] César, de Bell. gall. , VI, 13. Orgetorix, de
la nation helvétienne, pouvait armer pour sa défense un corps de dix mille
esclaves.
[1130] Eumène convient de leur oppression et de leur misère
( Panegyr. , VI, 8). Gallias efferatas injurüs .
[1131] Panegyr. vet. , II, 4 ; Aurelius-Victor.
[1132] Ælianus et Amandus. Nous avons les médailles qu’ils
ont fait frapper. Goltzius, in Thes. R. A. , p. 117, 121.
[1133] Ce fait n’est appuyé que sur une faible autorité, une Vie de saint Babolin , qui est probablement du septième siècle. Voyez
Duchesne, Scriptores rer. Francicar. , t. I, p. 662.
[1134] Aurelius-Victor les appelle Germains , Eutrope
(IX, 21) leur donne le nom de Saxons ; mais Eutrope vivait dans le
siècle suivant, et paraît avoir employé le langage de son temps.
[1135] Les Ménapiens habitaient entre l’Escaut et la Meuse,
dans la partie septentrionale du Brabant. D’Anville, Géogr. anc. , t. I,
p. 93 ( Note de l’Éditeur ).
[1136] Les trois expressions d’Eutrope, d’Aurelius-Victor et
d’Eumène, vilissime natus, Bataviœ alamnus, Menapiœ civis , nous font
connaître d’une manière fort incertaine la naissance de Carausius. Le docteur
Stukely cependant ( Hist. de Carausius , p. 62) prétend qu’il était né à
Saint-David , et qu’il était
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