Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
potentem virum , pour intercéder en faveur de sa fille
(Lactance, de Morte persec ., c. 41). Nous ne connaissons point assez
l’histoire de ce temps pour nommer la personne qui fut employée.
[1312] Valeria quoque per varias provincias quindecìm
mensibus plebeio cultu pervagata . Lactance, de Morte persec. , c. 51
On ne sait si les quinze mois doivent être comptés dL moment de son exil ou de
celui de son évasion. L’expression de pervàgata semble nous déterminer pour le
dernier sens. Mais alors il faudrait supposer que le traité de Lactance a été
composé après la première guerre civile entre Licinius et Constantin. Voyez
Cuper, p. 254.
[1313] Ita illis pudicitia et conditio exitio fuit (Lactance, de Morte persec. , 51). Il rapporte les malheurs de la femme
et de la fille de Dioclétien, si injustement maltraitées, avec un mélange bien
naturel de pitié et de satisfaction.
[1314] Le lecteur qui aura la curiosité de consulter le
fragment de Valois, p. 713, m’accusera peut-être d’en avoir donné une
paraphrase hardie et trop libre ; mais en l’examinant avec attention, il
reconnaîtra que mon interprétation est à la fois probable et conséquente.
[1315] La position d’ Æmone , aujourd’hui Laybach ,
dans la Carniole (d’Anville, Géogr. anc. , tome I, p. 187) peut fournir
une conjecture. Comme elle est située au nord-est des Alpes juliennes, une
place si importante devint naturellement un objet de dispute entre le souverain
de l’Italie et celui de l’Illyrie.
[1316] Cibalis ou Cibalæ (dont le nom est
encore conservé dans les ruines obscures de Swilei) était à cinquante milles
environ de Sirmium, capitale de l’Illyrie, et à cent milles de Taurunum, ou
Belgrade, ville située au confluent de la Save et du Danube. On trouvé dans les Mémoires de l’Académie des Belles-Lettres (tome XXVIII) un excellent
mémoire de M. d’Anville, où il fait très bien connaître les villes et les
garnisons que les Romains avaient sur ces deux fleuves.
[1317] Zozime (II, p. 90-91) donne un détail très
circonstancié de cette bataille ; mais les descriptions de Zozime sont plutôt
d’un rhéteur que d’un militaire.
[1318] Zozime, II, p. 92-93 ; l’anonyme de Valois, p. 713.
Les Epitomés fournissent quelques faits ; mais ils confondent souvent les deux
guerres entre Licinius et Constantin.
[1319] Pierre Patrice, Excerp. legat ., p. 27. Si l’on
pense que γαμβρος signifie plutôt
gendre que parent, on peut conjecturer que Constantin, prenant le nom de père
et en remplissant les devoirs, avait adopté ses frères et soeurs, enfants de
Théodora. Mais, dans les meilleurs écrivains, γαμβρος signifie tantôt un mari, tantôt un beau-père, et quelquefois un parent en
général. Voyez Spanheim, Observat. ad Julian. orat. , I, p. 72.
[1320] Zozime, II, p. 93 ; l’anonyme de Valois, p. 713 ;
Eutrope, X, 5 ; Aurelius-Victor ; Eusèbe, in Chron. ; Sozomène, I, c. 2. Quatre
de ces écrivains assurent que la promotion des césars fut un des articles du
traité. Il est cependant certain que le jeune Constantin et le fils de Licinius
n’étaient pas encore nés, et il est très vraisemblable que la promotion se fit
le 1er mars de l’année 317. Il avait probablement été stipulé dans le traité
que l’empereur d’Occident pourrait créer deux Césars, et l’empereur d’Orient un
seulement ; mais chacun d’eux se réservait le choix des personnes.
[1321] Cette explication me paraît peu vraisemblable :
Godefroy a formé une conjecture plus heureuse, et appuyée sur toutes les
circonstances historiques dont cet édit fut environné. Il fut rendu, le 12 mai
de l’an 315 à Naissus, lieu de la naissance de Constantin, en Pannonie. Le 8
octobre de cette année, Constantin gagna la bataille de Cibalis contre
Licinius. Il était encore dans l’incertitude sur le sort de ses armes : les
chrétiens, qu’il favorisait, lui avaient, sans doute prédit la victoire.
Lactance, alors précepteur de Crispus, venait d’écrire son ouvrage sur le
christianisme ( Libros, divinarum institutionum ) ; il l’avait dédié à
Constantin : il s’y était élevé avec une grande force contre l’infanticide et
l’exposition des enfants, ( Div. inst. , 6, c. 20). N’est-il pas
vraisemblable que Constantin avait lu cet ouvrage, qu’il en avait causé avec
Lactance, qu’il fut touché, entre autres choses, du passage que je viens
d’indiquer, et que, dans le premier mouvement de son
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