Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
les seuls qui parlent de cette ambassade des
Romains ; mais ces Grecs modernes étaient à portée de consulter plusieurs
ouvrages qui depuis ont été perdus, et parmi lesquels nous pouvons compter la Vie
de Constantin , par Praxagoras. Photius, p. 63, a fait un extrait assez
court de cet ouvrage.
[1280] Zozime, II, p. 86, nous donne ces détails curieux sur
les forces respectives des deux rivaux : il ne parle point de leurs armées
navales. On assure cependant ( Panegyr. vet. , IX, 25) que la guerre fut
portée sur mer aussi bien que sur terre, et que la flotte de Constantin
s’empara de la Sardaigne, de la Corse et des ports de l’Italie.
[1281] Panegyr. vet. , IX, 3. Il n’est pas surprenant
que l’orateur diminue le nombre des troupes avec lesquelles son souverain acheva
la conquête de l’Italie ; mais il paraît en quelque sorte singulier qu’il ne
fasse pas monter l’armée du tyran à plus de cent mille hommes.
[1282] Les trois principaux passages des Alpes, entre la
Gaule et l’Italie, sont ceux du mont Saint-Bernard, du mont Cenis et du mont
Genèvre. La tradition, et une ressemblance de noms ( Alpes Penninœ )
avaient fait croire qu’Annibal avait pris dans sa marche le premier de ces
passages (Voy. Simler, de Alpibus ). Le chevalier Folard (Polybe, tome
IV) et M. d’Anville conduisent le général carthaginois par le mont Genèvre.
Mais, malgré l’autorité d’un officier expérimenté et d’un savant géographe, les
prétentions du mont Cenis sont soutenues d’une manière spécieuse, pour ne pas
dire convaincante, par M. Grosley, Observations sur l’Italie , tome I, p.
40, etc.
[1283] La Brunette, près de Suze, Demont, Exiles,
Fenestrelles, Coni, etc.
[1284] Voyez Ammien Marcellin, XV, 10. La description qu’il
donne des routes percées à travers les Alpes est claire, agréable et exacte.
[1285] Zozime, ainsi qu’Eusèbe, nous transporte tout à coup
du passage des Alpes au combat décisif qui se donna près de Rome. Il faut avoir
recours aux panégyriques pour connaître les actions intermédiaires de
Constantin.
[1286] Le marquis de Maffei a examiné le siège à la bataille
de Vérone avec ce degré d’attention et d’exactitude que méritait de sa part une
action mémorable arrivée dans son pays natal ; les fortifications de cette
ville, construites par Gallien, étaient moins étendues que ne le sont
aujourd’hui les murs, et l’amphithéâtre n’était pas renfermé dans leur
enceinte. Voy. Verona illustrata , part. I, p. 142, 150.
[1287] Ils manquaient de chaînes pour un si grand nombre de
captifs, et tout le conseil se trouvait dans un grand embarras ; mais,
l’ingénieux vainqueur imagina l’heureux expédient d’en forger avec les épées
des vaincus. Panegyr. vet. , IX, 11.
[1288] Litteras calamitatum suarum indices supprimebat . Panegyr. vet ., IX, 15.
[1289] Remedia malorum potiùs quàm mala differebat .
Telle est la belle expression dont Tacite se sert pour blâmer l’indolence
stupide de Vitellius.
[1290] Le marquis de Maffei a rendu extrêmement probable
l’opinion que Constantin était encore à Vérone le 1 er septembre de
l’année 312, et que l’ère mémorable des indictions a commencé lorsque ce prince
se fut emparé de la Gaule cisalpine.
[1291] Voyez, Panegyr. vet ., XI, 16 ; Lactance, de
Morte persec ., c. 44.
[1292] Illo die hostem Romanorum esse periturum . Le
prince vaincu devenait immédiatement l’ennemi de Rome.
[1293] Voyez Panegyr. vet ., IX, 16 ; X, 27. Le
premier de ces orateurs parle avec exagération des amas de blé que Maxence
avait tirés de l’Afrique et des île ; et cependant, s’il est vrai qu’il y eût
une disette, comme le dit Eusèbe ( Vie de Constantin , I, c. 36), il faut
que les greniers de l’empereur n’aient été ouverts que pour les soldats.
[1294] Maxentius… tandem orbe in Saxe-Rubra millia ferme
novent œgerrimè progressus . Aurelius-Victor. Voyez Celarius, Géogr.
antiq. , tome I, p. 463. Saxa-Rubra était situé près du Cremera ,
petit ruisseau devenu célèbre par la valeur et par la mort glorieuse des trois
cents Fabius.
[1295] Le poste, que Maxence fit occuper à son armée, dont
le Tibre couvrait l’arrière-garde, est décrit avec beaucoup de clarté par les
deux panégyristes, IX, 16 – X, 28.
[1296] Exceptis latrocinii illius primis auctoribus ; qui
desperatâ locum quem pugnœ sumpserant texere corporibus . Panegyr. vet .,
IX, 17.
[1297] Il se répandit bientôt un bruit
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