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Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain

Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain

Titel: Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Edward Gibbon
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pour punition, nous lui casserons la
tête en guise de pénitence . Optat., I, c. 19.
    [2309] Les conciles d’Arles, de Nicée et de Trente,
confirmèrent la pratique sage et modérée de l’Eglise de Rome. Les donatistes
toutefois eurent l’avantage, de maintenir le sentiment de saint Cyprien et
d’une grande partie de la primitive Église. Vincentius-Lirinensis, (p. 332, ap.
Tillemont, Mém. ecclésiastiques , t. VI, p. 138) a expliqué pourquoi les
donatistes brûlent dans les enfers, tandis que saint. Cyprien est, dans le ciel
avec Jésus-Christ.
    [2310] Voyez le sixième livre d’Optat de Milève, p. 91-100.
    [2311] Tillemont, Mém. ecclés ., t. VI, part I, p.
253. Il plaisanté sur leur cruauté partiale. Tillemont a beaucoup de vénération
pour saint Augustin, le grand docteur du système.
    [2312] Plato Egyptum peragravit, ut a sacerdotibus
barbaris numeros et cœlestia acciperet . (Cicéron, de Finibus , v.
25.) Les Égyptiens conservaient peut-être encore la tradition de la religion
des patriarches. Josèphe a persuadé à plusieurs pères de l’Église que Platon
avait tiré des Juifs une grande partie de ses connaissances ; mais on ne peut
guère considérer cette opinion avec l’obscurité et l’insociabilité du peuple
juif, dont les Écritures ne furent accessibles à la curiosité des Grecs que
plus de cent ans après la mort de Platon. Voyez Marsham, Canon. Chron .,
p. 144 ; Le Clerc, Épist. critic ., VII, p. 177-194.
    [2313] Les modernes que j’ai pris pour guides dans la
connaissance du système de Platon, sont Cudworth ( Système intellectuel .,
p. 568-620) ; Basnage ( Hist. des Juifs , IV, p. 53-86), ; Le Clerc ( Épist.
crit ., VII, p. 194-209), et Brucker ( Hist. philosoph ., t. I, p.
675-706). Comme leur érudition était égale, et leur intention différente, un
observateur attentif peut tirer quelques lumières de leurs disputes, et
regarder comme constants les faits dont ils conviennent unanimement.
    [2314] Cet exposé de la doctrine de Platon me paraît
contraire au véritable sens des écrits de ce philosophe. La brillante
imagination qu’il a portée dans ses recherchés métaphysiques, son style plein
d’allégories et de figures, ont pu induire en erreur des interprètes qui ne
cherchaient pas dans l’ensemble de ses ouvrages et au-delà des images dont se
servait l’écrivain, le fond des idées du philosophe. Il n’y a point à mon avis
de Trinité dans Platon ; il n’a établi aucune génération mystérieuse entré les
trois prétendus principes qu’on lui fait distinguer. Enfin, il n’a jamais conçu
que comme des attributs de la Divinité ou de la matière, les idées dont on
prétend qu’il a fait des substances, des êtres réels.
    Selon Platon Dieu et la matière existent de toute
éternité. Avant la création du monde la matière avait en elle un principe de
mouvement., mais sans but et sans lois c’est ce principe que Platon appelle
l’âme irraisonnable du monde ( αλογος
ψυχη ) parce que, dans sa doctrine, tout principe
spontané et originaire de mouvement s’appelle âme. Dieu voulut imprimer la
forme à cette matière, c’est-à-dire, 1° travailler la matière et en former des
corps ; 2° régler son mouvement et l’assujettir à un but, à des lois. La
Divinité ne pouvait agir, dans cette opération, que d’agrès les idées
existantes dans son intelligence : leur réunion la remplissait, et forma le
type idéal du monde. C’est ce monde idéal, cette intelligence divine, existante
avec Dieu de toute éternité, et appelée par Platon νους ou λογος , dont on attribue la personnification,
la substantialisation ; tandis qu’il suffit d’un examen attentif pour se
convaincre qu’il ne lui à jamais donné d’existence hors de la Divinité, et
qu’il ne considérait le logos que comme l’ensemble des idées de Dieu,
l’entendement divin dans ses rapports avec le monde. L’opinion contraire est
inconciliable avec toute sa philosophie : ainsi il dit ( Timœus , p. 348,
édit. bip.) qu’à l’idée de la Divinité est essentiellement unie celle d’une
intelligence, d’un logos ; il aurait donc admis un double logos, l’un inhérent
à la Divinité comme attribut, l’autre existant hors d’elle comme substance. Il
affirme ( Timœus , p. 316, 337, 348 ; Sophista , t. II, p. 265, 266)
que l’intelligence principe d’ordre ( νους ou λογος ),
ne peut exister que comme attribut d’une âme ( ψυχη

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