Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
théologien, mais soutient cependant que la doctrine de saint
Paul, de Jésus et de Moïse, n’enseigne pas la Trinité des chrétiens.
[2575] Libanius, Orat. parent ., c. 9, 10, p. 232,
etc. ; saint Grégoire de Nazianze, Orat . 3, p. 61 ; Eunape, Vit.
sophist., in Maximo , p. 68, 69, 70, édit. Commelin.
[2576] Un philosophe moderne a comparé avec esprit les
effets du théisme et ceux du polythéisme ; relativement au doute ou à la
conviction qu’ils produisent dans l’esprit humain. Voyez Hume’s Essays ,
vol. II, p. 444-457, in-8°, édit. 1777.
[2577] Cybèle débarqua en Italie vers la fin de la seconde
guerre punique. Le miracle de la vestale Claudia, qui prouva sa vertu en
portant atteinte à la modestie des daines romaines, est attesté par une foule
de témoins. Drakenborch ( ad Silium Italicum , XVII, 33) a recueilli leurs
témoignages. On peut observer que Tite-Live (XXIX, 14) glisse sur cet événement
avec une discrète obscurité.
[2578] Je ne puis m’empêcher de transcrire les expressions
énergiques de Julien : Εμοι δε
δοκει ταισ
πολεσι μαλλον
τα τοιαυτα, η
τουτοισε τοις
κομψοις, ων το
ψυχαριον δριμν
μεν, υγες δε
ουδε εν βλεπει .
( Orat . 5, page 161.) Il déclare aussi sa ferme croyance aux ancilia ou boucliers sacrés qui tombèrent du ciel sur le mont Quirinal ; et il a pitié
de l’étrange aveuglement des chrétiens, qui préféraient là croix à ces trophées
célestes. Apud. S. Cyrill., l. VI, 194.
[2579] Voyez les Principes de l’Allégorie , dans les
Discours de Julien, VII, page 216-222. Son raisonnement n’est pas aussi mauvais
que celui de quelques théologiens modernes, qui disent qu’une doctrine
extravagante ou contradictoire doit être divine, parce que personne n’a pu
l’inventer.
[2580] Eunape a fait une histoire partiale et fanatique de
ces sophistes, et le savant Bruker ( Hist. philosoph ., tom. II, p.
217-303) s’est donné beaucoup de peine pour jeter du jour sur leur vie obscure
et sur leurs systèmes incompréhensibles.
[2581] Julien, Orat . 7, p. 222. La dévotion la plus
fervente et la plus enthousiaste lui dicte ses serments, et il tremble de trop
dévoiler ces saints mystères, que les profanes outrageraient par l’impiété d’un
rire sardonique.
[2582] Voyez le cinquième discours de Julien. Mais toutes
les allégories inventées par l’école de Platon ne valent pas le petit poème de
Catulle sur cet étrange sujet. La transition par laquelle Atys passe de
l’enthousiasme le plus frénétique à une plainte douce et pathétique sur la
perte irréparable qu’il a faite, doit exciter la pitié d’un homme et le
désespoir d’un eunuque.
[2583] On peut juger de la véritable religion de Julien
d’après les Césars , p. 308, avec les notes et les éclaircissements de
Spanheim, d’après les fragments qu’on trouve dans saint Cyrille, l. II, p. 57,
58, et surtout d’après le discours théologique in solem regem (p.
130-158), adressé au préfet Salluste, dans la confiance de l’amitié.
[2584] Julien adopte cette idée grossière en l’attribuant à
son favori Marc-Aurèle ( Cæsares , p. 333). Les stoïciens et les
platoniciens hésitaient entre l’analogie des corps et la pureté des esprits ;
cependant les plus graves philosophes semblaient disposés à prendre au sérieux
la plaisanterie d’Aristophane et dé Lucien, qu’une génération d’incrédules
pourrait affamer les dieux immortels. Voyez les Observations de
Spanheim, p. 288, 444, etc.
[2585] Julien, Epist . 41. Dans un autre endroit (ad.
S. Cyrill., l. II, p. 69) il donne au soleil le nom de Dieu, et il l’appelle le
trône de Dieu. Il croyait à la Trinité des platoniciens ; et il blâme seulement
les chrétiens de préférer le logos mortel à un logos immortel.
[2586] Les sophistes d’Eunape, font autant de miracles que
les saints du désert, et n’ont d’autre avantage que celui d’une imagination
moins sombre. Au lieu de ces diables qui ont des cornes et des queues,
Jamblique évoquait des fontaines voisines les génies de l’amour : Eros et
Anteros, deux jolis enfants, sortaient du sein des eaux, l’embrassaient comme
leur père, et se retiraient au premier mot de sa bouche, p. 26, 27.
[2587] Eunape (pages 69-76) décrit avec naïveté le manège
des sophistes ; qui se renvoyaient l’un à l’autre le crédule Julien. L’abbé de
La Bletterie a très bien
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