Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
Lorsque saint Grégoire de Nazianze veut faire valoir
la fermeté chrétienne de son frère Cesarius, médecin de la cour impériale, il
avoue que Cesarius disputait avec un adversaire formidable. Dans ses invectives
il accorde à peine de l’esprit et du courage à l’apostat.
[2616] Julien, Epist . 38 ; Ammien, XXII, 12. Adeo
ut in dies penè singulos milites carnis distentiore sagind victitantes
incultius, potusquc aviditate correpti, humeris impositi transcuntium per
plateas, ex publicis œdibus .... ad sua diversoria portarentur . Le
prince dévot et l’historien indigné décrivent la même scène, et les mêmes
causes durent produire les mêmes effets à Antioche que dans l’Illyrie.
[2617] Saint Grégoire, Orat . 3, p. 74, 75, 83-86 ; et
Libanius, Orat. parent ., c. 81, 82, p. 307, 308. Le sophiste avoue et
justifie les dépenses de ces conversions militaires.
[2618] Cette épître de Julien est la vingt-cinquième. Alde
(Venet. 1499) la traite de ει
γνησιος ; mais Petau et Spanheim, qui
sont venus après lui, font disparaître avec raison cette flétrissure. Sozomène
(l. V, c. 22) parle de cette lettre ; et la teneur en est confirmée par saint
Grégoire ( Orat . 4, p. 111), et par Julien lui-même ( Fragment ., p.
295).
[2619] La Mishna prononçait la peine de mort contre ceux qui
abandonnaient la religion judaïque. Marsham ( Canon. Chron ., p. 161, 162,
éd. in-fol. Londres, 1672) et Basnage ( Hist. des Juifs , t. VIII, p. 120)
expliquent comment on jugeait du zèle. Constantin fit une loi pour- protéger
ceux des Juifs qui embrasseraient le christianisme. Cod. Theodos ., l.
XVI, tit. 8, leg. 1 ; Godefroy, t. VI, p. 215.
[2620] Et intereà (durant la guerre civile de
Magnence) Judœorum seditio, qui patricium nefarie in regni speciern
sustulerunt, oppressa . (Aurelius Victor, in Constantio , c. 42.)
Voyez Tillemont, Hist. des Emper ., t. IV, p. 379, in-4°.
[2621] Reland décrit la ville et la synagogue de Tibérias ( Palest .,
t. II, p. 1036-1042), et sa description est curieuse.
[2622] Basnage a très bien éclairci l’état des Juifs sous
Constantin et ses successeurs (t. VIII, c. 4, p. 111-153).
[2623] Reland ( Palest ., l. 1, p. 309, 310 ; l. III,
p. 838) décrit d’une manière savante et claire Jérusalem et l’aspect du pays
adjacent.
[2624] J’ai consulté un traité rare et curieux de M.
d’Anville (sur l’ancienne Jérusalem, Paris, 1747, p. 75). La circonférence de
l’ancienne ville (Eusèbe, Préparation évangélique , l. IX, c. 36) était
de vingt-sept stades ou deux mille cinq cent cinquante toises. Un plan levé sur
les lieux n’en donne que dix-neuf cent quatre-vingts à la ville moderne. Des
bornes naturelles, qu’on ne peut enlever ou qu’on ne peut confondre avec
d’autres objets, en déterminent le circuit.
[2625] Voyez deux passages curieux dans saint Jérôme (t. I,
p. 102 ; t. VI, p. 315), et les nombreux détails de Tillemont ( Hist. des Emp .,
tom. I, p. 569 ; tom. II, p. 289-294, éd. in-4°).
[2626] Eusèbe, in Vit. Constant ., t. III, c. 25-47,
51-53. L’empereur bâtit aussi des églises à Bethléem, sur la montagne des
Oliviers et près du chêne de Mambre. Sandys ( Travels , p. 125-133) décrit
le Saint-Sépulcre ; Le Bruyn ( Voyage au Levant , p. 288-296) l’a dessiné
avec soin.
[2627] L’ Itinéraire de Bordeaux à Jérusalem fut
composé en 333 pour l’usage des pèlerins, parmi lesquels saint Jérôme (t. I, p.
126) compte des Bretons et des Indiens. Wesseling, dans sa judicieuse et
savante Préface, discute les causes de cette mode superstitieuse. Itinér .,
pages 537-545.
[2628] Cicéron ( de Finibus , t. I) a exprimé d’une
manière heureuse ce sentiment commun à tous les hommes.
[2629] Baronius ( Annal. ecclés ., A. D. 326, n° 42-50)
et Tillemont ( Mém. ecclés ., t. VII, p. 8-16) racontent et défendent
l’invention miraculeuse de la croix sous le règne de Constantin. Parmi les
témoignages qu’ils produisent, les plus anciens sont ceux de Paulin, de Sulpice
Sévère, de Rufin, de saint Ambroise, et peut-être de saint Cyrille de
Jérusalem. Le silence d’Eusèbe et de l’Itinéraire de Bordeaux, en éclairant
ceux qui pensent, embarrasse ceux qui croient. Voyez les Remarques
judicieuses de Jortin , vol. II, p. 238-248.
[2630] Paulin assure que cette reproduction avait lieu
(Epist. 36. V. Dupin, Biblioth. ecclés ., t. III, p. 149). Il paraît
avoir déduit un fait réel d’une fleur de rhétorique de
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