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Histoire du Japon

Titel: Histoire du Japon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Georges Sansom
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grand penchant pour la chasse au faucon et pour la chasse en général est indéniablement mauvais.
    « Après avoir reçu vos vêtements d’homme [allusion à la " genbuku ", cérémonie équivalente à la remise de la toge virile] et avant d’entamer une carrière officielle, conduisez-vous de cette manière : tôt dans la vie, choisissez une divinité comme objet de votre dévotion, et psalmodiez son nom après vous être purifié les mains dans une cuvette d’eau. On peut juger combien un homme est proche de son salut à la fréquence à laquelle il récite les mantras [invocations et formules magiques des sectes mystiques].
    « Maints exemples, à portée de la main, de désastre et de calamité s’abattant sur nos confrères irréligieux doivent nous servir d’avertissement. Ainsi, le troisième régent, le seigneur Tadahira [père de Morosuke], nous a dit : " La huitième année d’Enchô [930], quand la foudre est tombée sur le Pavillon de la Pure Fraîcheur, les courtisans en ont blêmi. Moi, m’étant réfugié dans les Trois Trésors [la foi bouddhique], je n’ai rien trouvé d’effrayant à cet événement. Mais le grand conseiller Kiyoyuki et le vice-administrateur Mareyo, qui n’avaient jamais rendu hommage à la Loi du Bouddha – ces deux-là furent frappés à mort. " De cela, nous pouvons tirer la leçon que la grâce qui nous est accordée du fait de notre foi dans les mantras nous sauvera du malheur. Du reste, maints représentants du clergé, hommes de foi, de pureté et de sagesse, peuvent témoigner de semblables événements conformément à leur pouvoir spirituel. Mais la foi n’est pas une aide dans cette vie uniquement, puisque en effet elle nous assurera la vie à venir.
    « Si vous désirez apprendre quelque chose en littérature, que votre attention se consacre en particulier aux histoires et chroniques de notre pays natal. « En toutes choses, faites toujours preuve de la plus parfaite loyauté et du plus honnête dévouement envers notre seigneur. Montrez toujours le plus haut degré de piété filiale envers vos parents. Que votre respect pour votre frère aîné soit comme celui que vous vouez à votre père, et votre amour pour votre frère cadet comme celui que vous avez pour votre enfant ; de sorte qu’en toutes choses, grandes ou petites, tous vos cœurs ne fassent qu’un, et que les aspirations de tous [les membres de la famille] soient à ce point unies qu’elles ne diffèrent pas de la largeur d’un cheveu.
    « Chérissez vos sœurs sans défense de toute votre attention. « Quoi que vous voyiez et entendiez, dites-le à votre parent lors de votre entrevue du matin ou du soir avec lui. S’il devait se trouver une quelconque personne qui, vous étant agréable, déplaise à votre parent, abandonnez aussitôt sa compagnie.
    « Même si une personne vous traite avec désinvolture, tant qu’elle est courtoise envers votre parent, agissez envers elle de façon aimable. « En général, aussi longtemps que vous n’êtes pas malade, il vous faut en tout temps présenter chaque jour vos respects à votre père. S’il devait y avoir quelque obstacle, faites-le savoir et demandez s’il conviendrait que vous passiez dans la soirée. Le fils et héritier du roi Wen sera un excellent modèle de comportement filial. [Il s’agit du célèbre duc de Zhou, considéré par Confucius comme le parangon de toutes les vertus.]
    « Il convient qu’un homme montre toujours le plus grand respect envers les autres, et évite de faire preuve d’outrecuidance. Quand vous vous trouvez en société, que ce soit votre attitude. Si quelqu’un dit en votre présence quelque chose qui soit offensant sans être juridiquement scandaleux, quittez toujours l’endroit immédiatement. Si vous ne pouvez pas partir, surveillez votre langue, et prenez garde à ne pas vous laisser entraîner dans le désaccord. Il ne faut pas parler des autres, même pour louer leurs bonnes actions. Comment pourrions-nous alors parler d’eux en mal ? C’est ce qu’entendaient les anciens en disant : " Que votre bouche soit comme votre nez " [autrement dit taisez-vous]. « Si ce n’est pour une raison publique, ou pour quelque inévitable aflaire privée, ne fréquentez pas la maison d’autrui. Les rapports sociaux, sinon sur un pied strictement officiel, doivent être tenus pour dangereux, source de jalousie, de querelles et de calomnie. Il faut vous garder pour vous-même et préserver

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