Jack Nicholson
galerie en perpétuelle évolution.
« Il n’y avait plus de place sur les murs pour accrocher davantage de tableaux, écrivit le journaliste de Rolling Stone Tim Cahill (qui, fait caractéristique des relations chaleureuses qu’entretenait le magazine avec la star, avait séjourné en 1981 chez Nicholson pour relater la vie de l’acteur et évaluer sa carrière), et il y avait une bonne dizaine de tapisseries dans la chambre d’ami où je dormais. J’ai compté quinze œuvres d’art dans la salle de bain adjacente, dont deux estampes japonaises et une sculpture égyptienne. »
« Je déteste parler d’investissements », déclara Nicholson à propos de sa collection d’œuvres d’art à l’occasion d’une interview. « Ce sont des opérations bancaires, pas des investissements. »
Nicholson prenait soin de ses proches, qu’il pouvait loger dans des maisons et plus ou moins entretenir. Il restait généreux avec ses amis, en particulier en cas d’urgence. Les gens continuaient de faire des blagues à la W.C. Fields sur son avarice en société, mais les problèmes médicaux avaient toujours tendance à stimuler sa noblesse. « Ne lui demandez pas de mettre 100 dollars dans un dîner, confia son vieil associé Harold Schneider à un journaliste du magazine Look en 1990, mais si vous avez vraiment besoin de 100 dollars, là, vous pouvez y aller. »
Tout cela était à ajouter aux 20 à 30 millions de dollars que devait posséder l’acteur, avant même Batman, en 1984. Jack avait également un important portefeuille d’actions, dont il refusait de discuter en public. Je ne parle jamais affaires en interview, disait-il aux journalistes. C’était en effet une chose dont il ne parlait jamais, ni en public ni devant ses amis. Il lui arrivait parfois de demander conseil à ses très proches amis au sujet d’investissements, mais le montant exact de sa fortune et la nature de ses investissements restaient toujours dans le champ de ses véritables « secrets ».
Pour les occasions spéciales, ou quand Jack s’était mal conduit, il faisait d’onéreux cadeaux à Anjelica – un bijou, une peinture, une voiture. À Anjelica, ou à d’autres femmes.
Durant tout le temps où il fut en couple avec Anjelica Huston, Nicholson continua d’entretenir des liaisons avec d’autres jeunes femmes. Certaines de ces aventures étaient tenues dans un secret extrême. D’autres se traduisaient par des soirées en ville très publiques avec des femmes si célèbres que leurs noms ne pouvaient être tenus à l’écart des colonnes des magazines, des beautés très en vue telles que Veruschka et Kelly Le Brock.
L’une des plus célèbres maîtresses de Nicholson, au début des années 1980, n’était autre que l’ex-femme du Premier ministre canadien Pierre Trudeau, Margaret Trudeau, qui avait fait la connaissance de Nicholson à Londres à l’époque où il tournait Shining – et la célèbre scène de « Travail sans loisir rend Jack triste sire » – pour le réalisateur Stanley Kubrick. Il y eut, d’après Trudeau, un « épisode complètement fou » sur le siège arrière de la Daimler avec chauffeur de l’acteur. Leur aventure londonienne fut interrompue par l’arrivée impromptue d’Anjelica Huston. Trudeau se sentit « anéantie… et complètement idiote ».
Plus tard, à Hollywood, ils reprirent le cours de leur aventure amoureuse. Après être tombée par hasard sur Nicholson au cours d’une soirée, Margaret Trudeau confia à l’acteur que depuis leur dernière rencontre, elle s’était engagée dans une « liaison plutôt sordide » avec l’acteur Ryan O’Neal. O’Neal était une source d’irritation – ou peut-être d’excitation – pour Jack. Trudeau raconte que Nicholson l’aurait alors conduite « dans les toilettes pour hommes, où elle aurait grimpé sur l’abattant pour que personne ne puisse voir ses jambes », et qu’ils se seraient alors lancés dans de fugaces ébats.
Nicholson pouvait parler de son dernier film à un journaliste et placer un commentaire sur l’amour qu’il portait à Anjelica tandis qu’une jolie jeune femme qui n’était de toute évidence pas Anjelica Huston – mais Margaret Trudeau, par exemple – sortait de sa maison sur la pointe des pieds.
« Qu’est-ce que je peux faire ? » expliqua-t-il un jour à un journaliste d’un air penaud. « Je suis chaud, c’est comme ça ! » Un peu plus tard, quand
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