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Jack Nicholson

Jack Nicholson

Titel: Jack Nicholson Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick McGilligan
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importait qu’il ait du mal à finir le livre, il voulait faire le film.
    « Il était intéressé par l’idée de faire quelque chose de plus introverti, quelque chose qui lui permettrait d’extraire sa propre douleur, se souvient Kennedy. Il avait l’image d’un type ironique et excentrique, mais en réalité, c’était un enfant. »
    Il y avait des miettes de Nicholson dispersées tout au long de l’histoire d’ Ironweed  : les périodes difficiles, le catholicisme imprégné de culpabilité, les problèmes familiaux. Francis Phelan était un vagabond et un ivrogne, pas si différent que cela de John J. La backstory du père qui avait raté sa paternité (en laissant littéralement tomber son fils de 13 jours sur le sol de la cuisine vingt-deux ans plus tôt) était une allégorie de la part d’inconnu des liens de parenté – et sans doute de Jack lui-même.
    « Jack n’est pas ce que les gens appellent un bon père de famille », fait remarquer Kennedy. « Il se considère sans doute plus proche de l’image du mauvais père de famille. Et cette pensée occupe certainement une place tout aussi importante dans l’esprit de Francis Phelan. »
    Nicholson voulait absolument faire Ironweed  – à condition, bien sûr, que l’on puisse financer son cachet. Les studios de Hollywood ne se précipitaient pas sur le projet. Babanco et Kennedy entamèrent donc une « quête » (d’après Kennedy) afin de trouver quelqu’un susceptible de fournir un budget assez élevé pour inclure le cachet d’au moins 5 millions de dollars de Nicholson. Arrivé à une impasse où il semblait que le projet ne pourrait jamais aboutir, Kennedy rencontra Nicholson dans un bar new-yorkais pour déterminer s’il pouvait convaincre l’acteur de baisser son inflexible cachet. Nicholson ne sourcilla pas. « Je ne demande pas un cent de plus que ce que la Banque d’Angleterre miserait sur mon nom », dit-il en souriant à Kennedy.
    Mais au bout du compte, le producteur indépendant Keith Barish, qui avait à son actif la fidèle adaptation du Choix de Sophie de William Styron, ainsi que le plus commercial Neuf semaines et demie, accepta la proposition, mû par le « désir de faire un film sérieux adapté d’une œuvre littéraire », si l’on en croit Kennedy. Barish était en mesure de négocier un partenariat avec d’autres individus pour contribuer à garantir le financement du film. Meryl Streep, engagée pour jouer le rôle de Helen, la dulcinée sans-abri de Phelan, conférerait au film le poids de sa célébrité et lui donnerait davantage de chances de succès au box-office, limitant ainsi les craintes des investisseurs.
    Nicholson s’impliqua alors davantage et se rendit à New York pour aider le réalisateur, Babenco, à faire passer les auditions pour les autres rôles : Tom Waits fut engagé pour le rôle de l’acolyte délaissé de Phelan, Fred Gwynne pour celui du chanteur de cabaret, Carroll Baker pour celui de l’épouse abandonnée depuis bien longtemps par Phelan, Michael O’Keefe pour celui de son fils, et Diane Venora de sa fille. Babenco lança les répétitions ; plus tard, au cours d’interviews, le réalisateur dirait qu’il avait espéré faire un film du genre de ceux que Jack ne faisait plus très souvent, avec des auditions et des discussions d’esprit familial, un peu comme « une thérapie de groupe ».
    L’équipe de production se rendit à Albany au début du printemps de l’année 1987. « Une hooverville fut construite dans l’ancienne gare de triage derrière Watervliet », écrit Kennedy. « La River Street de Troy devint comme par magie la Pearl Street d’Albany. Le tramway ressuscita et s’installa dans la Lark Street d’Albany, un quartier qu’il n’avait jamais parcouru. »
    D’après le réalisateur, Babenco, Nicholson et Streep avaient une merveilleuse complicité, mais des approches très différentes de la comédie. Quand Meryl Streep arrivait, elle était déjà dans la peau du personnage, « dans son costume mal ajusté et dans son propre monde de concentration », se souvient le réalisateur. « Il fallait que je communique avec le personnage, et non avec l’actrice », ajoute Babenco. Quand il essayait de parler à l’actrice, Streep réagissait comme une SDF  : «  G-G-GRRRRHH  ! Dégage ! »
    L’écrivain William Kennedy et son épouse faisaient partie des figurants dans la scène du couronnement de l’actrice, qui fut

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