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La Fin de Fausta

Titel: La Fin de Fausta Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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couronne ! Ah ! mon père me l’avait bien dit ! Gardons-nous, par le Dieu vivant, gardons-nous bien !… Et dissimulons… dissimulons jusqu’au moment où j’aurai forgé la foudre que je laisserai tomber sur eux !… »
    Il se secoua, chercha des yeux Pardaillan. Il le vit qui, s’appuyant amicalement au bras de Valvert, s’éloignait lentement, ayant quelque peine à se frayer un chemin à travers la cohue des courtisans qui se pressaient sur son passage, empressés à faire leur cour à cet astre nouveau qui semblait se lever au firmament de la cour.
    Il détourna son regard, qui alla chercher Vitry, son capitaine. Il lui fit signe d’approcher. Pendant que Vitry obéissait, à l’ordre muet, son regard fureteur se mit en quête de Concini. Concini n’était plus avec sa mère. Il venait de s’éclipser discrètement. Nous n’avons pas besoin de dire où il était allé. Le lecteur devine sans peine qu’il était allé prendre la direction de la formidable embuscade que Rospignac, sur son ordre, avait organisée.
    Le roi ne parut attacher aucune importance à la disparition de Concini. Tranquillement, il donna, à voix basse, l’ordre pour lequel il avait appelé Vitry près de lui. Et le capitaine des gardes sortit aussitôt pour exécuter cet ordre.
    Il fallut plus de dix minutes à Pardaillan et à Valvert pour quitter la salle. Cela s’explique par ce fait que Pardaillan s’était cru obligé de répondre à tous les compliments dont on l’accablait. Non pas qu’il crût à la sincérité des protestations qu’on lui faisait : le sourire sceptique qui errait sur ses lèvres disait clairement qu’il n’était pas dupe. Mais, tout simplement, parce qu’il estimait que le premier devoir d’un homme bien élevé est de répondre à une politesse par une autre politesse. Cependant, Valvert, qui le connaissait bien, au pétillement qu’il voyait dans sa prunelle, comprenait qu’il s’amusait comme il ne s’était jamais amusé.
    Pourtant, ils finirent par arriver à cette porte par où Valvert avait jeté Rospignac dehors. Là, Pardaillan se retourna et jeta un coup d’œil par-dessus les têtes. Comme l’avait fait Louis XIII quelques minutes plus tôt, il cherchait Concini. Et comme le roi, il constata son absence. Et il eut un de ces sourires en lame de couteau, comme il en avait quand il sentait que la bataille était imminente.
    Dans l’antichambre où ils passèrent, Pardaillan lâcha le bras de Valvert. Et, très sérieux, très froid :
    – C’est assez s’amuser. Maintenant, il nous faut passer aux choses sérieuses.
    Valvert crut qu’il faisait allusion à son algarade et qu’il allait lui adresser des reproches, tout au moins le prêcher.
    – Tout ce que vous pourrez me dire, monsieur, je me le suis déjà dit, fit-il doucement. J’avoue que je n’ai pas réfléchi avant d’agir. J’avoue de même, ce que je me suis bien gardé de dire au roi, que si j’avais réfléchi, j’aurais agi exactement de même, quoi qu’il en dût résulter de fâcheux pour moi. Rappelez-vous, monsieur, que j’avais promis à Rospignac de lui infliger cette correction, n’importe où je le rencontrerais, et fût-ce devant le roi. Je me fusse cru déshonoré à mes propres yeux, en ne tenant pas la promesse que j’avais faite. Je vous le dis, à vous, parce que je sais que vous êtes un homme à comprendre. Et maintenant, permettez, monsieur, que je vous remercie de tout mon cœur. Sans vous, je ne serai probablement sorti du Louvre qu’escorté par les gardes qui m’auraient conduit à la Bastille où dans quelque autre geôle d’où je ne serais plus sorti vivant. C’est une obligation de plus, qui vient s’ajouter à tout ce que je vous dois déjà. Je ne l’oublierai jamais.
    Pardaillan lui avait laissé dévider son chapelet patiemment. Quand il vit qu’il avait fini, il haussa les épaules et bougonna :
    – Il s’agit bien de remerciements, ma foi. Il s’agit bien de Rospignac et du coup de pied, qu’il n’avait d’ailleurs pas volé, que vous lui avez magistralement envoyé.
    – De quoi s’agit-il donc ? s’étonna Valvert.
    – De Concini, mordiable ! De Concini avec qui nous n’en avons pas encore fini et de Rospignac lui-même, que nous allons retrouver plus enragé que jamais. Et cette fois, il faut reconnaître qu’il aura bien quelque raison de l’être, enragé. Vous imaginez-vous par hasard que tout est dit avec eux ? Si nous sortons

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