Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen

La Fin de Fausta

Titel: La Fin de Fausta Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
Vom Netzwerk:
calme effrayant :
    – Mais la lutte ne fait que commencer. Ce qui vient de se produire avec la signora n’est qu’une escarmouche. Nous avons eu la première manche. Elle voudra sa revanche éclatante. Eh ! oui, la lutte ne fait que commencer. C’est pourquoi il ne faut pas perdre la tête. Décidez-vous, madame, et sans perdre de temps. Je vous jure que la signora n’en perd pas, elle.
    – Il faut donc la laisser partir ? Je ne vivais déjà pas, quand je l’avais sous la main, que sera-ce maintenant ?
    – Je vous dis que je réponds d’elle. Je vous réponds de tout, si vous me laissez faire. Cette idée, dont je vous ai parlé, commence à se préciser. Avant longtemps, bientôt, je pense, elle sera mûre. Je vous dirai ce qu’il en est, nous pourrons agir. Mais pour l’instant, parons au plus pressé.
    – Emmène-la donc, consentit enfin Marie de Médicis, vaincue par la crainte.
    Moins d’une heure plus tard, Florence était enfermée dans le petit hôtel Concini, près du Louvre. En changeant de demeure, elle n’avait fait que changer de prison. Toutefois, elle y gagnait de se trouver dans une prison plus spacieuse, où elle pouvait circuler librement, où il y avait même un petit jardin paré de fleurs aux nuances éclatantes, dans lequel elle pourrait se promener et confectionner, pour son plaisir, ces bouquets merveilleux qui, sous ses doigts agiles, devenaient de véritables œuvres d’art.
    Elle était venue là librement, de son plein gré. Léonora, pour la décider à la suivre, n’avait eu qu’à lui dire qu’il y allait du salut de sa mère.
    Cela avait suffi.
    q

Chapitre 12 LA SORTIE DU LOUVRE
    D ans l’antichambre qu’ils traversèrent, Pardaillan et Valvert aperçurent Louvignac et Roquetaille, que Concini avait envoyés là pour les surveiller et qui se dissimulaient mal, il faut croire, puisqu’ils avaient tout de suite été découverts.
    – Ils sont là pour nous, glissa Valvert à l’oreille de Pardaillan.
    – Parbleu ! répondit celui-ci avec un sourire aigu.
    Ils passèrent. Les deux ordinaires se coulèrent derrière eux. Ils allaient sans se presser, le poing sur la garde de l’épée, l’œil et l’oreille au guet. Ils se tenaient prêts à tout. De son air calme, Valvert demanda :
    – Pensez-vous vraiment que Concini osera nous faire charger au Louvre même ?
    – A dire vrai, je ne le crois pas. Je n’en jurerais pas cependant. Cet Italien a toutes les audaces. Et puis, sans nous faire charger, il peut nous faire arrêter.
    – Mais le roi, avec qui vous paraissez être au mieux, et je vous en fais mon sincère compliment, monsieur, le roi ne permettra pas qu’on nous arrête.
    – Pensez-vous qu’il ira demander la permission au roi ! fit Pardaillan en levant les épaules.
    – Mais, monsieur, il me semble que, sans un ordre du roi, aucun officier ne lui obéira.
    – D’où sortez-vous donc ? Vous ne savez pas qu’on obéit mieux au signor Concini qu’au roi lui-même ?
    – Cependant, tout à l’heure…
    – Oui, devant le roi et quand le roi parle. Mais en dehors de cela, est-ce qu’on sait jamais ? On obéira à l’ordre de Concini, s’il lui a plu d’ordonner notre arrestation. N’en doutez pas.
    – Et vous vous laisserez arrêter, monsieur ?
    – Je n’en sais rien. La raison voudrait que nous ne fissions pas de résistance : nous laisser appréhender, faire aviser le roi de notre arrestation, ce qu’aucun gentilhomme ne refusera de nous accorder, et le laisser faire : comme il a absolument besoin de nous, il saura bien nous faire remettre en liberté. Voilà ce qu’il serait raisonnable de faire.
    – Nous nous laisserons donc arrêter.
    – Je ne dis pas cela. Malgré qu’il ait neigé sur ma tête, il m’arrive encore assez souvent de me boucher les oreilles, quand la voix de la raison parle un peu trop haut en moi. Et puis, j’aime assez faire mes affaires moi-même. C’est une habitude déjà fort ancienne, dont je me suis toujours bien trouvé.
    – Nous résisterons, alors. Tant mieux, ventrebleu !
    – Je ne dis pas cela, non plus. Diantre soit de vous, vous courez d’un extrême à l’autre.
    – Mais alors, que ferons-nous, monsieur ? Il faudrait savoir pourtant.
    – Nous agirons selon les circonstances, voilà tout. C’est encore une vieille habitude à moi, dont je n’ai pas eu trop à me plaindre jusqu’à ce jour.
    – Alors laissons venir les événements.
    – C’est

Weitere Kostenlose Bücher