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La Fin de Fausta

Titel: La Fin de Fausta Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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ainsi suivi. En l’occurrence, comme Pardaillan lui inspirait une terreur véritable, comme il savait qu’il y allait de sa peau s’il se laissait surprendre, c’était avec plus de soin et de prudence que jamais qu’il opérait.
    Le chevalier et ses compagnons avançaient toujours, sans se presser. De temps en temps, ils s’arrêtaient pour écouter plus attentivement un détail fourni par Escargasse, qui parlait presque tout le temps, et ils reprenaient leur marche. Ils ne cherchaient pas à se dissimuler ; ils paraissaient très confiants ; ils ne s’étaient pas retournés une seule fois ni les uns ni les autres.
    Cette tranquille assurance facilitait la besogne de Stocco. Il s’en félicitait intérieurement parce qu’elle lui prouvait qu’ils ne se sentaient pas suivis. Cependant, il se garda bien de commettre une imprudence. Et même il sut résister à la tentation de se rapprocher d’eux, malgré le désir qui le talonnait d’entendre ce qu’ils se disaient.
    Parvenus presque au bout de la rue, les quatre compagnons s’arrêtèrent, comme ils l’avaient fait plusieurs fois déjà. Aussitôt, Stocco s’immobilisa. Ainsi qu’il faisait toujours dans ces cas-là, il chercha des yeux l’endroit où il pourrait se cacher pour le cas où ils se retourneraient. Il ne trouva rien. Il lui fallait demeurer où il était, ou s’en retourner. Il demeura, mais se donna des allures de quelqu’un qui cherche une maison. Il se disait qu’il n’y avait guère d’apparence qu’ils se retourneraient. Et même, s’ils le faisaient, il était bien sûr de ne pas être reconnu, enveloppé comme il l’était dans les plis du manteau.
    Il se trompait. Pardaillan se retourna brusquement. Stocco tourna à moitié le dos, leva la tête, sembla se plonger dans une étude approfondie de l’immeuble devant lequel il s’était arrêté. Mais, du coin de l’œil, il louchait avec inquiétude du côté de Pardaillan. Et il vit qu’il s’avançait vers lui sans se presser. Et il gronda en lui-même :
    « 
Porco Dio !
ce démon m’aurait-il reconnu ? S’il en est ainsi, gare à ma peau ! »
    Hélas ! oui, Pardaillan l’avait reconnu. Et il le lui dit, tout en allant à sa rencontre.
    – Eh ! Stocco, voilà assez longtemps que tu me suis, lui cria-t-il. J’en ai assez. Fais-moi le plaisir de déguerpir, ou sinon, si tu me laisses aller jusqu’à toi, je te préviens que tu ne sortiras pas entier de mes mains.
    Ces paroles assommèrent Stocco qui se croyait si sûr de lui. Il ne perdit pas la tête cependant. Et il n’hésita pas un instant. Il prit ses jambes à son cou et détala sans vergogne, comme si tous les diables d’enfer avaient été lancés à ses trousses. Il était brave pourtant.
    Il détala, mais tout en courant ventre à terre, il regardait derrière lui. Pardaillan s’était arrêté. Stocco respirait plus librement, mais ne changea pas d’allure. Pardaillan fit demi-tour et s’en retourna vers ses compagnons qui l’attendaient au coin de la rue. Alors Stocco se mit au pas. Pardaillan et ses compagnons tournèrent à gauche dans la rue du Marché-aux-Poirées. Alors Stocco fit demi-tour et, à toutes jambes, se lança à leur poursuite.
    Il jouait de malheur décidément : quand il arriva à son tour dans la rue, les quatre compagnons avaient disparu. Avec une patience que nulle déconvenue ne parvenait à rebuter, il resta jusqu’à la nuit au milieu du marché, allant sans se lasser de la rue au Feure et à la rue de la Cossonnerie, flairant, fouillant, interrogeant, le tout en pure perte.
    Ce fut la nuit qui interrompit ses recherches obstinées. Alors seulement il se résigna à s’en aller en se disant pour se consoler :
    « Je n’ai pas réussi comme je le désirais, je n’ai tout de même pas perdu tout à fait mon temps. Mes recherches sont limitées maintenant à un très petit espace. Etant donné la rapidité avec laquelle ils ont disparu, il est évident qu’ils ne peuvent pas être allés bien loin. Ils doivent gîter dans la rue du Marché-aux-Poirées ou à l’entrée de la rue au Feure. Ils ne peuvent gîter que là. Je reviendrai dès demain, et si le diable ne s’en mêle pas encore, il faudra bien que je les trouve. »
    q

Chapitre 14 ODET DE VALVERT PART EN EXPEDITION
    F austa savait maintenant qu’elle ne pouvait plus compter sur le duc d’Angoulême, qui s’était enfui dans ses terres, où elle ne se souciait pas de le relancer. Le coup

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