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La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

Titel: La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christophe Verneuil
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«a ne va pas ? ª demanda Pepper.
    Jorja ouvrit la porte de l'armoire et trouva un globe de la taille d'un ballon de basket. Elle tira sur une cor-delette et le globe s'alluma. Il ne représentait pas la terre mais la lune, avec toutes ses caractéristiques géo-logiques-ses cratères, ses montagnes, ses plaines immenses.
    Elle vit alors un télescope sur son trépied, tout près de la fenêtre.
    Íl s'intéressait à l'astronomie ? s'enquit Jorja.
    Depuis quand ?
    -Cela faisait plusieurs mois. ª
    L'évolution parallèle d'Alan et de Marcie jeta le trouble dans l'esprit de Jorja. Elle se souvint des cauchemars de la petite fille, cauchemars o˘ la lune revenait sans cesse.
    ´ Vous savez s'il faisait des rêves bizarres ? Est-ce qu'il rêvait de la lune ? demanda-t-elle.
    -Comment vous l'avez deviné ? Oui, il rêvait de drôles de trucs, mais il ne s'en souvenait pas le lendemain. «a a d˚ commencer vers la fin octobre, oui, quelque chose comme cela. Pourquoi, c'est important ?

    -Ses rêves, c'étaient des cauchemars, n'est-ce pas ?
    -Pas exactement, fit Pepper en secouant la tête. Je l'ai entendu parler dans son sommeil. Des fois, il avait l'air d'avoir peur, mais le plus souvent, il souriait. ª
    Jorja se sentait glacée jusqu'aux os. Elle se tourna vers le globe lumineux.
    Un rêve commun ? Etait-ce possible ? Mais comment ? Pourquoi ?
    Derrière elle, Pepper dit doucement: ´ «a va, Jorja ? ª
    quelque chose avait poussé Alan au suicide.
    qu'allait-il arriver à Marcie ?
    Samedi 11 janvier
    Boston, Massachusetts
    Le service funèbre de Pablo Jackson eut lieu à onze heures du matin dans une petite chapelle érigée dans le cimetière o˘ il devait être inhumé. Le coroner et les médecins légistes n'achevèrent leur travail que le jeudi, de sorte que cinq jours s'écoulèrent entre la mort de Pablo et son enterrement.
    Ginger pleura pendant l'éloge funèbre puis sur le trajet menant de la chapelle à la sépulture, mais jamais elle ne s'écroula. Elle était bien décidée à ne pas se donner en spectacle et à offrir sa dignité en cadeau d'adieu à Pablo.
    Et puis, elle se trouvait également là pour entrer en contact avec un homme qui, elle en était persuadée ne manquerait pas de venir: Alexander Christophson ancien ambassadeur en Grande-Bretagne, ancien sénateur des …tats-Unis et, surtout, ancien directeur de la CIA. C'était à Christophson que Pablo avait parlé le soir de NoÎl, et c'était Christophson qui lui avait révélé
    ce qu'était le blocage d'AzraÎl. Elle avait une question très importante à poser à cet homme-bien qu'elle en redout‚t par avance la réponse.

    Christophson était effectivement là. Elle le reconnut pour l'avoir souvent vu à la télévision ou en photo, dans le journal. Ils se tenaient à présent de part et d'autre de la fosse. Seul le cercueil recouvert du drapeau les séparait.
    Le ministre du culte prononça une dernière prière.
    La cérémonie était terminée. Certaines personnes se mirent à bavarder entre elles; d'autres, comme Christophson, se dirigèrent vers le parking.
    Ginger rattrapa Christophson au pied d'un immense chêne dont l'écorce d'un noir profond était constellée de neige. Elle l'appela par son nom et il se retourna.
    Il avait des yeux gris perçants, qui s'ouvrirent tout grands quand elle se présenta.
    ´ Je ne peux rien pour vous ª, dit-il en s'éloignant.
    Elle marcha derrière lui.
    ´ Monsieur Christophson pour l'amour du ciel... ª
    Le vieillard parcourut dés yeux la foule qui se dis-persait lentement, et Ginger comprit qu'il avait peur d'être observé en train de lui parler. Elle prit pour de la nervosité les tressaillements qui agitaient son visage, puis comprit soudain que ces légers tremblements étaient dus à la maladie de Parkinson. Śi c'est quelque chose comme une absolution que vous cher-chez, docteur Weiss, je peux tout à fait vous la donner.
    Pablo connaissait les risques et les avait acceptés en pleine connaissance de cause. Je l'avais moi-même mis en garde.
    - Mis en garde ? Et contre quoi ?
    -Je l'ignore. Mais quand on mesure les énormes efforts déployés pour bricoler vos souvenirs, vous avez d˚ voir quelque chose d'une importance cruciale. J'ai donc dit à Pablo qu'il ne s'agissait pas d'un travail d'amateur, et que ceux qui l'avaient fait pourraient s'en prendre à vous et à lui s'ils se rendaient compte d'une tentative pour rompre le blocage d'AzraÎl.
    (Christophson l'observa quelques

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